Édouard II d'Angleterre
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Édouard II | ||
Roi d'Angleterre | ||
Édouard II | ||
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Règne | ||
Couronnement | 24 février 1308 | |
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Sacre | {{{sacre}}} | |
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Dynastie | Plantagenêt | |
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Devise royale | {{{devise}}} | |
Prédécesseur | Édouard Ier | |
Successeur | Édouard III | |
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Biographie | ||
Nom de naissance | ||
Naissance | 25 avril 1284 | |
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Décès | 21 septembre 1327 | |
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Maison royale | {{{maison royale}}} | |
Père | Édouard Ier | |
Mère | Aliénor de Castille | |
Consort(s) | Isabelle de France | |
Conjoint(s) | {{{conjoint}}} | |
Descendance | {{{descendance}}} | |
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Monarques de Grande-Bretagne |
Édouard II d'Angleterre (25 avril 1284, château de Caernarfon, Pays de Galles – 21 septembre 1327) fut roi d'Angleterre de 1307 à 1327.
Il est le fils du roi Édouard Ier (Plantagenet) et d'Aliénor de Castille.
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[modifier] Biographie
Il est couronné en l'abbaye de Westminster (Londres) le 24 février 1308 par Henry Merewell (alias Woodlock), évêque de Winchester. Il s'entoure de deux favoris, Pierre (Piers) Gaveston puis Hugues le Despenser, lesquels sont impopulaires auprès de toutes les classes sociales du royaume. Contrairement à son père, cruel avec ses ennemis mais sachant récompenser ses sujets fidèles, ce roi faible est détesté de toute la population. La révolte monte peu à peu, jusqu'au soulèvement général, mené par la reine Isabelle en 1326. Par la suite, le roi est destitué, tondu et fait prisonnier par le parlement à Westminster Hall le 20 janvier 1327, après avoir dû remettre sa couronne et son sceptre aux envoyés du parlement le 13 janvier 1327. Son favori et supposé amant Hugues le Despenser est jugé et exécuté. Le fils d'Édouard II et d'Isabelle est proclamé roi le 25 janvier 1327 sous le nom d'Édouard III.
Le gouvernement d'Isabelle et de son amant Roger Mortimer est si précaire qu'ils ne veulent pas risquer de laisser le roi destitué dans les mains de leurs ennemis politiques. Le 3 avril, il est retiré de Kenilworth et confié à la garde de deux fidèles de Mortimer. Emprisonné au château de Berkeley, dans le Gloucestershire, il est assassiné le 21 septembre 1327.
Il est inhumé dans le déambulatoire gauche de la cathédrale de Gloucester.
Après la déclaration de la mort du roi, le règne d'Isabelle et de Mortimer ne dure pas longtemps ; ils font la paix avec les Écossais par le traité de Northampton, mais cette mesure est hautement impopulaire. Le 19 mars 1330, le comte de Kent, frère d'Édouard II, est exécuté pour avoir fomenté la restauration de ce dernier. (On raconte que Mortimer lui avait soufflé de fausses informations quant à la survie d'Édouard, de manière à le piéger.) Toutefois, l'exécution du comte par Mortimer le prive de son dernier appui. En conséquence, aussitôt qu'Édouard III est suffisamment âgé, en 1330, il fait exécuter Mortimer pour plusieurs charges de trahison, la plus grave étant le meurtre de son père. Édouard III épargne sa mère Isabelle et lui donne une pension généreuse, mais s'assure qu'elle se retire définitivement de la vie publique. Elle décède au château de Rising, à Norfolk, le 23 août 1358.
[modifier] L'homosexualité d'Édouard II
Le chroniqueur français Jean Froissart prétendit tardivement, après la mort d'Édouard II, que ce dernier était homosexuel et que Pierre Gaveston était son amant. Aucun chroniqueur n'affirma une telle chose du vivant d'Édouard II.
L'affirmation est difficilement vérifiable. Édouard II et Pierre Gaveston se présentaient plutôt comme « frères d'armes ». De plus, Édouard II eut non seulement des enfants d'Isabelle de France, mais également des enfants illégitimes, ce qui tendrait à réfuter l'affirmation. Il se peut que Jean Froissart se soit fait le relai d'une rumeur visant à avilir le favori du roi. Pierre Gaveston, comme beaucoup de favoris royaux, s'était en effet attiré l'hostilité de la noblesse à cause de son ascension foudroyante. L'accusation d'homosexualité pouvait être un moyen de montrer Édouard II comme un exemple à ne pas suivre. L'historiographie médiévale était moralisatrice et il s'agissait de critiquer la prétendue mauvaise influence que les favoris avaient sur les rois : dans ce cas, Pierre Gaveston aurait poussé Édouard II au péché, ce qui expliquait son mauvais règne.
Dans le film Braveheart de Mel Gibson, Édouard II est présenté comme homosexuel. Certains clichés sur l'homosexualité sont reproduits, comme le caractère maniéré du personnage ou son intérêt particulier pour les vêtements. Pierre Gaveston est remplacé par un personnage nommé Philippe.
La même accusation fut portée à l'encontre de Hugh le Despenser, et utilisée par Maurice Druon dans Les Rois maudits comme raison du renversement d'Édouard.
[modifier] Rumeurs autour de sa mort
La rumeur courut, après sa mort, qu'Édouard avait été tué par l'insertion d'une pièce de cuivre dans son anus (devenue plus tard un fer rougi au feu), supposée être la fin méritée d'un homosexuel. Cette méthode aurait eu le bénéfice de faire apparaître que le roi était décédé de mort naturelle : ceci grâce au fait qu'un tube de métal aurait été inséré au préalable dans son rectum, permettant au fer rouge de pénétrer dans le corps sans laisser de marques de brûlure sur l'anus. Cette rumeur fut rapportée plus tard dans l'histoire par Sir Thomas More (1478-1535) : « Dans la nuit du 11 octobre 1327, le roi reposant sur un lit fut soudainement agrippé, tandis qu'un grand matelas... le tinrent plaqué, un fer de plombier, chauffé au rouge, fut introduit dans ses parties secrètes de façon qu'il brûlât des parties internes au-delà des intestins ».
Sa fin tragique, traitée par de nombreux dramaturges (en particulier Christopher Marlowe, contemporain de Shakespeare) et historiens britanniques, constitue une bonne part de la trame du tome V (La Louve de France) des Rois maudits, roman de Maurice Druon. Ce dernier le met en scène, assassiné par les chevaliers Maltravers et Gournay sur l'ordre de Lord Roger Mortimer, amant de la reine Isabelle, qui la pousse à donner cet ordre. Les meurtriers du roi l'empalent avec une barre de fer rouge dans le rectum afin qu'on ne puisse établir avec certitude qu'il a été assassiné, car le régicide est interdit par l'Église. La ruse utilisée à cette fin est exemplaire de duplicité, puisque la missive rédigée en latin donnant l'ordre funeste à ses geôliers pouvait avoir deux sens contraires : « Eduardum occidere nolite timere bonum est. »
Le dramaturge Christopher Marlowe, dans sa pièce Édouard II, met en scène l'assassinat de ce monarque à l'instigation de son fils, le futur Édouard III, au motif de ses relations homosexuelles, notamment avec le Despenser.
[modifier] Famille et descendance
Le 25 janvier 1308, il épouse Isabelle de France à Boulogne-sur-Mer, dans l'actuel département du Pas-de-Calais (France), fille du roi de France Philippe IV le Bel et de la reine de Navarre Jeanne Ire.
Quatre enfants sont issus de cette union :
- Édouard III, roi d'Angleterre ;
- Jean d'Eltham (1316-1336), comte de Cornouailles ;
- Jeanne (1321-1362), qui épouse en 1328 David II d'Écosse (1324-1371) ;
- Éléonore de Woodstock (1318-1355), épouse de Reynold II le Noir (1295-1343), comte de Gueldre.
[modifier] Ses titres
- comte de Chester et prince de Galles (1301-1307) ;
- roi d'Angleterre (1307-1327) ;
- duc de Guyenne ou d'Aquitaine (1307-1327) ;
- prétendu suzerain d'Écosse ;
- comte de Ponthieu.
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