Étienne Ier de Hongrie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Image:Saint Stephen Crown.jpg
La couronne de St Étienne, avec sa croix tordue, symbole de la Hongrie
Saint Étienne
Saint Étienne
Statue équestre de Saint Étienne sur les hauteurs de Buda
Statue équestre de Saint Étienne sur les hauteurs de Buda

Premier roi de Hongrie de la dynastie arpadienne, saint Étienne Ier de Hongrie ou Szent István est le fondateur du royaume de Hongrie.

Vajk ou "Vaïk" de son vrai nom, fils de Géza, « duc des Magyars », se convertit au catholicisme romain avec son père vers l’âge de dix ans (985) et prend alors pour nom de baptême le nom d’Étienne (István en hongrois). Il est éduqué par Adalbert de Prague et ses disciples qui organisent l’Église hongroise. Il épouse la fille du duc Henri II de Bavière, Gisèle, également considérée comme sainte, fin 995 ou début 996, puis devient « duc des Magyars » à la mort de son père en 997.

Sommaire

[modifier] Couronnement comme roi de Hongrie et Affermissement du pouvoir

Après avoir maté une révolte de l’aristocratie magyare païenne conduite par le chef Koppany (998), Étienne est sacré roi de Hongrie le jour de Noël de l'an 1000 avec une couronne envoyée par le pape Sylvestre II (ce qui le fait qualifier de roi apostolique) et avec le consentement de l’empereur germanique Otton III. La couronne est apportée par le légat Aserik, ou Anastase, futur archevêque d’Esztergom. Un autre prélat, Domonkos, premier évêque hongrois, participe à la cérémonie.

Étienne défend l’indépendance de la Hongrie contre les Bulgares voisins et l’empereur germanique Conrad II le Salique (il se déclare vassal du Saint-Siège). Ses sœurs épousent l’une, un prince bulgare, l’autre, le fils du doge de Venise Pierre Orseolo.

[modifier] Christianisation

Il impose le christianisme en Hongrie : il accueille des missionnaires et doit fréquemment combattre les Magyars païens comme lors de la révolte conduite par le chef Ajtony (v. 1003). Il crée des archevêchés (Kalocsa et Esztergóm) et huit évêchés. Il abolit le système tribal de son peuple et transforme les territoires des clans en comtés (megye), basés autour d’une place forte et ayant à leur tête un ispan. Les deux tiers de la population et des terres dépendent ainsi directement du roi, qui fait de grandes donations aux églises et aux monastères. Le roi et sa cour se déplacent dans les résidences royales, en particulier les forteresses d’Esztergom (Gran) et Székesfehérvár (Stuhlweissenburg). Étienne gouverne avec l’aide d’un Conseil, composé entre autres de l’archevêque d’Esztergom et du palatin (nádor).

La christianisation du pays est lente et rude : les Hongrois doivent abandonner leur chamanisme primitif, accepter le baptême sous la menace des armes, et des décrets royaux les obligent à construire des églises, à se rendre aux offices et à nourrir les prêtres. Étienne fait venir des ecclésiastiques tel Gellert de Venise, précepteur du roi et évêque de Csanad, écrivain célèbre et créateur d’écoles pour les Grands du royaume. L’influence byzantine se maintient en Transylvanie jusqu’au XIIIe siècle, quand les moines basiliens seront latinisés. Par ailleurs, à l’occasion de leurs mariages avec des princesses russes où byzantines, les rois hongrois n’hésitent pas à fonder des monastères byzantins, ce que fait Étienne à l’occasion des noces entre une fille du Basileus et son fils Émeric (Imre en hongrois), qui meurt avant lui.

[modifier] Conquêtes

Étienne réunit la Transylvanie au royaume (1003-1006).

[modifier] Succession

Á la mort de son fils et unique héritier Émeric (1031), il fait crever les yeux et plomber les oreilles de son cousin Vazul, prince aîné de la dynastie arpadienne, et exiler ses fils en Pologne pour les évincer de la succession. Il désigne comme héritier Pierre, le fils vénitien de sa sœur.

Il meurt le 15 août 1038. La Hongrie connaît alors un demi-siècle de troubles provoqués par la lutte pour le pouvoir, les différents prétendants au trône faisant appel aux empereurs byzantins ou aux empereurs germaniques. Pierre Orseolo, fils du doge de Venise, dispute le trône à son cousin Samuel Aba, fils d’un prince bulgare.

[modifier] Sainteté

Époux d’une sainte, père d’un saint (Émeric), il est lui même reconnu comme saint et honoré le 2 septembre. L'impératrice Marie-Thérèse Ire de Hongrie institua en son honneur, en 1764, l'Ordre de Saint Etienne.

Précédé par Étienne Ier de Hongrie Suivi par
Géza
(duc de 972 à 997)
Souverains de Hongrie

St-Étienne Ier
duc (997-1000)
puis roi (1000-1038)
Pietro Orseolo
(1038-1041)

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Etienne Ier.

[modifier] Sources

  • Gyula Kristo Histoire de la Hongrie Médiévale Tome I le Temps des Arpads Presses Universitaires de Rennes (2000)(ISBN 2-86447-533-7).

Wikipedia HTML 2008 in other languages

100 000 +

Česká (Czech)  •  English  •  Deutsch (German)  •  日本語 (Japanese)  •  Français (French)  •  Polski (Polish)  •  Suomi (Finnish)  •  Svenska (Swedish)  •  Nederlands (Dutch)  •  Español (Spanish)  •  Italiano (Italian)  •  Norsk (Norwegian Bokmål)  •  Português (Portuguese)  •  Română (Romanian)  •  Русский (Russian)  •  Türkçe (Turkish)  •  Українська (Ukrainian)  •  中文 (Chinese)

10 000 +

العربية (Arabic)  •  Български (Bulgarian)  •  Bosanski (Bosnian)  •  Català (Catalan)  •  Cymraeg (Welsh)  •  Dansk (Danish)  •  Ελληνικά (Greek)  •  Esperanto  •  Eesti (Estonian)  •  Euskara (Basque)  •  Galego (Galician)  •  עברית (Hebrew)  •  हिन्दी (Hindi)  •  Hrvatski (Croatian)  •  Magyar (Hungarian)  •  Ido  •  Bahasa Indonesia (Indonesian)  •  Íslenska (Icelandic)  •  Basa Jawa (Javanese)  •  한국어 (Korean)  •  Latina (Latin)  •  Lëtzebuergesch (Luxembourgish)  •  Lietuvių (Lithuanian)  •  Latviešu (Latvian)  •  Bahasa Melayu (Malay)  •  Plattdüütsch (Low Saxon)  •  Norsk (Norwegian Nynorsk)  •  فارسی (Persian)  •  Sicilianu (Sicilian)  •  Slovenčina (Slovak)  •  Slovenščina (Slovenian)  •  Српски (Serbian)  •  Basa Sunda (Sundanese)  •  தமிழ் (Tamil)  •  ไทย (Thai)  •  Tiếng Việt (Vietnamese)

1 000 +

Afrikaans  •  Asturianu (Asturian)  •  Беларуская (Belarusian)  •  Kaszëbsczi (Kashubian)  •  Frysk (Western Frisian)  •  Gaeilge (Irish)  •  Interlingua  •  Kurdî (Kurdish)  •  Kernewek (Cornish)  •  Māori  •  Bân-lâm-gú (Southern Min)  •  Occitan  •  संस्कृत (Sanskrit)  •  Scots  •  Tatarça (Tatar)  •  اردو (Urdu) Walon (Walloon)  •  יידיש (Yiddish)  •  古文/文言文 (Classical Chinese)

100 +

Nehiyaw (Cree)  •  словѣньскъ (Old Church Slavonic)  •  gutisk (Gothic)  •  ລາວ (Laos)