242 A 1
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Modèle 3D de la 242 A 1 |
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Type de locomotive | Locomotive à vapeur |
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Date de construction | 1932 (241-101 État) 1943 (transf.) |
Disposition des roues | ooOOOOoo |
Classification UIC | 242 |
Gabarit | Standard |
Diamètre des roues porteuses avant | 970 mm |
Diamètre des roues motrices | 1950 mm |
Pression de le chaudière | 20 kg/cm² |
Surface de chauffe | 5 m² |
Diamètre du cylindre haute pression | 600 mm |
Diamètre du cylindre basse pression | 680 mm |
Vitesse maximum | 130 km/h (service) 158 km/h (essais) |
Carrière | SNCF |
Série | 242 A 1 |
Effectif | 1 prototype |
Région d'action | France |
Retiré | 1960 |
La 3-242 A 1 était une locomotive à vapeur prototype de la SNCF qui fut mise en service en 1946. Cette locomotive emblématique est considérée comme le chef d'œuvre d'André Chapelon.
En effet, elle résulte de la transformation de la locomotive Mountain 241-101 État conçue par l'OCEM à la demande de Raoul Dautry pour le réseau de la Compagnie des chemins de fer de l'État et construite en 1932 par les ateliers de Fives-Lille. Elle était équipée d'un moteur à trois cylindres à simple expansion, d'un stoker et d'une distribution par soupapes à cames rotatives de type « Renaud ». Face aux piètres performances de l'engin, cette machine fit peu de service que ce soit au dépôt des Batignolles ou au dépôt du Mans. À la création de la SNCF cette machine fut renumérotée 3-241 B 101. L'ingénieur André Chapelon, qui n'avait en rien participé à sa définition, proposa en 1938 de l'améliorer suivant ses plans et directives.
André Chapelon remit en œuvre les principes qu'il avait utilisés pour les Pacific de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : simplifications et dimensionnements conformes aux lois de la thermodynamique. Il installa donc un moteur à trois cylindres compound (1 HP intérieur et 2 BP extérieurs), des conduits de vapeur redimensionnés, un échappement « Kylchap » 1K/1C, une vanne d'extraction en marche et des graisseurs mécaniques Bosch. Ces transformations faites à partir de 1943 aux ateliers de la Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine et d'Homécourt situés à Saint-Chamond donnèrent des performances exceptionnelles. Dès ses premières sorties en avril 1946 la machine affichait plus de 4000 ch « au crochet » ( alors que l'originale affichait au maximum 2550 ch ).
Le tender accouplé était celui d'origine ; il s'agissait d'un tender à bogies contenant 34 m³ d'eau et 11.5 t de charbon et qui fut immatriculé 3-34 A 1.
Affectée au dépôt du Mans en 1951, elle se révéla la plus puissante locomotive à vapeur d'Europe à l'époque et reste toujours la plus puissante à avoir été en service à la SNCF.
Pour Chapelon, elle préfigurait le début d'une nouvelle série de machines performantes et relativement économiques qui auraient dû voir le jour la décennie suivante. Mais ses performances indisposaient la direction de la SNCF qui se lançait à l'époque dans l'électrification généralisée.
Malgré ses performances remarquables et après une campagne d'essais fort réussie la 3-242 A 1 ne fut plus utilisée que de façon sporadique et ne totalisa que 66 500 km le jour de sa radiation.
Placée en attente de réparation le 23 décembre 1955 suite à une avarie du bloc HP, elle fut radiée le 21 octobre 1960 et immédiatement ferraillée au dépôt de Saint-Brieuc fin février 1961. On peut se poser la question d'une telle hâte à faire disparaître cette quintescence de la traction vapeur !
André Chapelon en fut définitivement meurtri.
[modifier] Autres caractéristiques
- Course des pistons HP : 720 mm
- Course des pistons BP : 760 mm
- Masse en ordre de marche : 148 t
- Masse adhérente : 84 t
- Longueur hors tout : 17,765 m
- Masse du tender en ordre de marche : 77 t
- Masse totale : 226 t
- Longueur totale : 27,33 m
Lors d'essais elle depassa les 8000cv au crochet.