2e division blindée (France)
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2e Division Blindée | |
Insigne de la 2e DB fabriqué en Angleterre avant son débarquement en Normandie |
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Période | 24 août 1943 |
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Pays | France |
Branche | Arme blindée cavalerie |
Type | Division blindée |
Rôle | Cavalerie |
Taille | environs 16 000 personnes |
Ancienne dénomination | 2e Division Française Libre |
Surnom | Division Leclerc |
Inscriptions sur l'emblème | Division Leclerc 2e DB |
Equipement | Blindés d'origine américaine |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | bataille de Normandie Libération de Paris campagne d'Allemagne |
Commandant historique | Général Leclerc |
La 2e division blindée (2e DB) est une unité militaire française de l'Arme blindée cavalerie créée pendant la Seconde Guerre mondiale par le général Philippe Leclerc. Elle est parfois appelée Division Leclerc ou même Armée Leclerc.
L'héritiére actuelle de ses traditions est la 2e brigade blindée (2e BB).
Sommaire |
[modifier] Création et différentes dénominations
- Colonne Leclerc - 1941.
- 2e DFL - mai 1943.
- 2e DB - août 1943.
[modifier] Devise
[modifier] Chefs de corps
[modifier] Historique des garnisons, campagnes et batailles
Son origine remonte à la Colonne Leclerc des FFL qui prit l'oasis de Koufra le 1er mars 1941 durant la guerre du désert. Le lendemain, fut prononcé le serment de Koufra que le général Leclerc remplit point par point.
L'année suivante, en 1942, la colonne Leclerc effectuait une série de raids en direction du Fezzan puis en 1943, le Fezzan est conquis et la colonne Leclerc fait sa jonction avec la 8e armée britannique qu'elle accompagne dans la campagne de Tunisie en s'illustrant notamment à Ksar-Rhilane.
Le 15 mai 1943, cette force fut transformée en 2e Division Française Libre à Sabratha en Libye et le 24 août 1943, elle fut renommée 2e Division Blindée à Témara au Maroc.
Ses effectifs viennent en partie des Forces françaises libres mais principalement de l'Armée d'Afrique. Cette fusion dans une seule division, d'unités provenant de ces deux armées, est un cas unique.
Rééquipée de matériel américain, elle s'embarqua en avril-mai 1944 pour le Royaume-Uni.
[modifier] Bataille de Normandie
À partir du 1er août 1944, elle débarqua à Utah Beach et fut rattachée à la IIIe Armée américaine du général George S. Patton qui accueillit le général Leclerc dès son arrivée.
La division française fut associée à la 5e division blindée américaine et à la 79e division d'infanterie états-unienne formant ainsi le 15e corps d'armée commandé par le Général Haislip, et dépendant par ailleurs de la IIIe armée du Général Patton. Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1944, les premiers éléments de la 2e division blindée débarquèrent donc à Saint-Martin-de-Varreville, sur une plage plus connue sous le nom d'Utah Beach. Après son regroupement à La Haye-du-Puits (Manche), la division reçut l'ordre d'avancer plein sud sur les routes du Cotentin, puis vers Le Mans. D'emblée, la division française fut donc placée sous le commandement de Patton avec la IIIe armée engagée dans l'opération Cobra. Elle vit le feu à Granville, et se distingua une fois de plus par l'héroïsme et la détermination de ses hommes. Profitant de l'avantage du "goulot" d'Avranches, Leclerc lança sa division vers Vitré et Château-Gontier, puis vers Le Mans.
[modifier] La 2e division blindée dans la Sarthe
Du Mans, l'attaque du XVe corps d'armée américain du Général Haislip en direction d'Alençon était prévue pour le 10 août à 7 heures. Pour ce faire, la manœuvre nécessitait de faire pivoter au Mans toute la 5e division blindée américaine plein nord, avec pour axe de progression Savigné-l'Évêque, Bonnétable, Marolles-les-Braults, Mamers, puis la forêt de Perseigne. La 2e division blindée du Général Leclerc, qui faisait partie intégrante de ce corps d'armée américain reçut mission de mener la même offensive sur la gauche de la 5e division blindée.
La ville du Mans fut libérée par les troupes américaines le 8 août. La 2e division blindée contourna la ville par l'ouest et le nord. De Sablé-sur-Sarthe, la division remonta vers Loué. Les Allemands mirent en place une ligne de défense sur l'axe Saint-Marceau à Bonnétable, avec les troupes de la 9e Panzerdivision, récemment arrivée de Nîmes. Se joignirent à ce dispositif les débris de la 308e division blindée et de la 130e Panzer Lehr, principalement destinés à ralentir la progression des alliés par des embuscades antichars.
[modifier] Fer de lance en Normandie
Le Général Leclerc n'eut alors de cesse de se porter à l'avant du dispositif du XVe corps. Après la Sarthe, la division Leclerc était à la pointe du dispositif américain, réalisant un mouvement d'encerclement. Rapidement , les troupes du XVe corps US se portèrent vers le nord, et c'est la 2e DB qui libéra Alençon le 12 août 1944, si rapidement que les Allemands en furent décontenancés. Le général Patton, commandant la IIIe Armée, ne tarit pas d'éloges au sujet du général Leclerc qui appliquait les principes de l'attaque à tout prix depuis que les Français étaient entrés en Normandie,
Aussi les Américains firent-ils de la 2e DB le fer de lance de leur attaque vers Argentan pour fermer la poche de Falaise. Or, après de terribles combats dans la Forêt d'Écouves, les troupes françaises se dispersèrent sur les routes menant à Argentan. A tel point que plus aucune n'était utilisable par les Américains qui devaient les emprunter. Leclerc se fit réprimander par le général américain commandant la 5e DB américaine car ils n'avaient pas respecté les ordres, retardant peut-être la fermeture de la poche de Falaise - Argentan. Les Français de Leclerc investirent pourtant la ville d'Argentan. Mais les unités de reconnaissance, après avoir découvert une ville vide de tout défenseur, furent chassées par les blindés allemands lors d'une contre-attaque.
Il était clair que les Allemands allaient défendre la ville avec acharnement. Leclerc, qui occupa un temps les hauteurs sud de la cité normande, demanda alors l'autorisation d'envoyer le gros de ses troupes vers Paris pour libérer la capitale. Le haut-commandement américain et notamment Eisenhower dut trancher.
[modifier] Libération de Paris
Suivant l'ordre reçu de leur chaîne de commandement, les unités de combat américaines s'arrêtèrent quelque temps devant Argentan afin de pousser la 2e DB vers l'avant en prévision de la libération de Paris. Le haut-commandement finit par insister : Paris devait être libéré par des Français. Les Américains permirent ainsi aux combattants de la 2e DB de se distinguer en devenant la première unité alliée à entrer dans Paris, les 24 et 25 août 1944 et de recevoir la reddition de Dietrich von Choltitz.
[modifier] Libération de Strasbourg
Le 23 novembre 1944, Strasbourg fut libéré. Lorsque le lieutenant-colonel Rouvillois fut entré dans Strasbourg, il lança la célèbre phrase codée "Tissu est dans Iode" pour signaler sa réussite dans la prise de la capitale alsacienne.
[modifier] Le nid d'aigle de Hitler
Le 4 mai 1945 vit l'arrivée d'un détachement de la 2e DB à Berchtesgaden. Elle investit le Berghof quelques heures avant les parachutistes de la 101e division aéroportée américaine.
[modifier] Bilan de la campagne
L'unité compta 1 687 tués dont 108 officiers, 3 300 blessés et 58 tanks légers et moyens perdus. Elle tua 4500 soldats de l'Axe, en captura 8800 et détruisit 118 tanks lourds et moyens.
Elle a reçu la Presidential Unit Citation notamment pour la libération de Strasbourg
Elle fut dissoute le 31 mars 1946 avant de renaitre plus tard.
[modifier] Composition
[modifier] Unités de la 2e DB en 1944
[modifier] Unités de combat
- 3 Régiments de chars :
- 1 Régiment de reconnaissance :
- 1 Régiment de chasseurs de chars :
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- Régiment blindé de Fusilliers-marins
- 1 Régiment d'infanterie portée :
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- 1er bataillon du Régiment de marche du Tchad
- 2e bataillon du Régiment de marche du Tchad
- 3e bataillon du Régiment de marche du Tchad
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- 3 Régiments d'Artillerie :
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- 3e Régiment d'Artillerie Coloniale
- 64e Régiment d'Artillerie
- 40e Régiment d'Artillerie Nord-Africain
- 1 groupe d'Artillerie anti-aérienne :
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- 22e groupe colonial de F.T.A.
- 1 bataillon du Génie :
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- 13e Bataillon du Génie
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- 3 Compagnies de combat et d'équipage de pont
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- Unités de transmissions
- Unités de transport
- Service
- 1 bataillon Médical :
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- 3 Compagnies Médicales
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- 1e Compagnie Médicale et groupe d'ambulancières Rochambeau (Rochambelles)
- 2e Compagnie Médicale et groupe d'ambulancières de la Marine (Marinettes)
- 3e Compagnie Médicale et groupe de volontaires anglais (Quakers)
1 détachement de la circulation routière (DCR)
Total des véhicules de combats à la formation :
- 85 Chars légers M3 StuartA3
- 165 Chars moyens M4 Sherman
- 36 Chasseurs de chars M10 Wolverine
- 64 automitrailleuses
- 664 Half-Track et Scout Car
- 27 Obusiers de 75 automoteurs
- 54 Obusiers de 105 automoteurs
[modifier] Unités organiques
- 97/84e compagnie mixte de transmissions
- 97e compagnie de quartier général
- 197e compagnie de transport
- 297e compagnie de transport
- 397e compagnie de circulation routière
- 497e compagnie de services
- 13e groupe d'exploitation* 15e groupe d'escadrons de réparation
- 13e bataillon médical
[modifier] Les républicains espagnols
Quelques centaines d'anciens républicains espagnols vétérans de la guerre d'Espagne et passés par les camps de Vichy puis les Corps Francs d'Afrique, rejoignirent la 2e DB lors de sa formation. Ils étaient réunis pour la plupart dans la 9e Compagnie - baptisée "la nueve"- du Régiment de marche du Tchad, commandé par le capitaine Raymond Dronne. Ils furent parmi les premiers à entrer dans la capitale pour la Libération de Paris sur des véhicules blindés portant les noms de Guadalajara, Madrid, Ebro, accompagnés des trois chars Sherman de la 2e Cie du 501e RCC, Montmirail, Romilly et Champaubert.
Mais contrairement à la légende ce n'est pas le soldat républicain González qui reçu la capitulation du général von Choltitz mais bien le général Leclerc.
[modifier] Regroupement tactique des formations pendant la charge de Strasbourg (novembre 1944)
[modifier] Groupement de Louis Dio
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- 1er bataillon de Régiment de marche du Tchad
- 12e Régiment de Cuirassiers
- 3e Régiment d'Artillerie Coloniale
- 1e Compagnie du Génie
- 1e Compagnie Médicale
- 4e puis 5e esc de Spahis Marocains
- 1 escadrons de destroyers du Régiment blindé de Fusilliers-marins
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[modifier] Groupement de Langlade
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- 2e bataillon de Régiment de marche du Tchad
- 12e Régiment de Chasseurs d'Afrique
- 40e Régiment d'Artillerie Nord-Africain
- 2e Compagnie du Génie
- 2e Compagnie Médicale
- 2e escadron de Spahis Marocains
- 1 escadrons de destroyers du Régiment blindé de Fusilliers-marins
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[modifier] Groupement Guillebon
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- 3e bataillon de Régiment de marche du Tchad
- 501e Régiment de Chars de Combat
- 64e Régiment d'Artillerie
- 3e Compagnie du Génie
- 3e Compagnie Médicale
- 3e escadron de Spahis Marocains
- 1 escadrons de destroyers du Régiment blindé de Fusilliers-marins
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[modifier] Groupement Rémy
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- 1er, 4e, 6e, 7e et 8e escadrons de Spahis Marocains
- 1 escadrons de destroyers du Régiment blindé de Fusilliers-marins
- appoints variables en artillerie et en génie
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[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Chant de la 2e division blindée
- Rochambelle
[modifier] Liens externes
- (fr) Site sur la 2e DB
- (fr) La charge de la 2e DB sur Strasbourg à travers le massif des Vosges en 1944
- (fr) Site sur les femmes engagées dans la 2e Division Blindée
- (fr) Heure par heure, la libération de Paris
- (es) La 9e compagnie (Neuf en espagnol se prononce Nueve) libère Paris sous le commandement du capitaine Raymond Dronne
- (fr) La 2ème DB lors de son entrée dans Paris
- (fr) Discours de l'Etat-Major Français en 2004 sur le rôle des républicains espagnols pendant la libération de Paris
- (fr) Marche de la 2e D.B.
[modifier] Sources et bibliographie
- De Lattre de Tassigny, Histoire de la première armée française - Plon - 1949.
- La 2e DB vue par un 2e classe : Gilbert Lévy-Haussmann. – Aigremont : Gilbert Lévy-Haussmann, 2005. – 160 p., 23 cm. –, (ISBN 2-9524349-0-5)
- La 2e DB, Erwan Bergot, Presses de la Cité, Paris, 1980, (ISBN 2266010670)
- Et Leclerc prit Strasbourg, Edition des Dernières Nouvelles, 1970
Sur la Nueve :
- Roberto FLORES YOLDI, «Fermín Pujol: Un español en la Liberación de París», dans Historia 16, no 335 (2004), p. 84-93.
- Juan Mario REY, Banda de cosacos - Una breve historia de "La Nueve" (page consultée le 23 août 2004) < http://juanmario.rey.en.eresmas.net/HISTORIA1.htm>