Acre (Israël)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Acre.
Acre
(he) עַכּוֹ – (ar) عكّا
Données générales
Pays Israël Israël
District District nord
Région historique Galilée
Date de création env. 1500 av. J.-C.
Situation géographique et statistique
Localisation de Acre en Israël
Acre
Acre
Coordonnées
32° 55′ 39″ Nord
         35° 04′ 54″ Est
/ 32.927585, 35.081603
Superficie
12,02 km2
Population
45 600 hab.
(2003)
Densité
3 794 hab./km²
Google Earth – Mapquest
Politique
Maire Shimon Lankry (1998–)
http://www.akko.org.il/

Acre, (en hébreu עַכּוֹ, Akko ; en arabe عكّا, Akka ; aussi connu dans le monde chrétien sous le nom de Saint-Jean-d’Acre) est une ville d’Israël, située au nord de la baie de Haïfa, sur un promontoire et doté d'un port en eaux profondes.

Actuellement, Acre, à 152 km de Jérusalem, est située administrativement dans la région Nord d'Israël et compte environ 45 600 habitants (en 2003). Cette ville côtière donne son nom à la plaine d'Acre qui comporte plusieurs villages. Son ancien port de commerce florissant dans l'antiquité, est devenu une zone de pêche et de plaisance de moindre importance.

Sommaire

[modifier] Lieux remarquables

En raison notamment du prestige de l'héritage historique légué par les différentes civilisations qui se sont succédé dans cette cité, Acre est membre de l'Organisation des villes du patrimoine mondial (UNESCO).

Notamment, il est possible d'observer :

  • des vestiges datant de l'époque des Templiers dont un tunnel conduisant à une forteresse du XIIIe siècle
  • les fortification succcessives de la ville
  • la mosquée Al Jezzar
  • la citadelle
  • certains lieux saints du Bahaïsme
Le port de St-Jean-d’Acre.
Le port de St-Jean-d’Acre.

[modifier] Histoire

[modifier] Antiquité

Cette ville de Galilée connaît une présence humaine continue depuis 1500 av. J.-C. Sur le plan historique, elle fut mentionnée pour la première fois sous le règne du pharaon Thoutmosis III (1504–1450 av. J.-C.) et son nom apparaît également plus tard dans la Bible hébraïque sous le nom de Akko (Juges 1, 31), ainsi que dans le Nouveau Testament dans les Actes des Apôtres (21, 7a – Voyage de saint Paul vers Jérusalem).

En l’an 700 avant l’ère chrétienne, elle est dominée par Assyriens avant d'être intégrée, trois siècles plus tard, aux territoires conquis par Alexandre le Grand, puis au IIIe siècle av. J.-C. par Ptolémée II, souverain d’Égypte qui débaptisa son nom en Ptolémaïs. Ce nom sera conservé jusqu’au Moyen Âge.

[modifier] Conquête arabe et croisades

Tour à tour assyrienne, égyptienne, grecque et romaine, la ville d'Acre sera également partie de l'empire byzantin avant d'être conquise en 638 par l'empire musulman. Cette domination s'achève avec Baudoin Ier, le 26 mai 1104, lorsque la ville tombe aux mains des croisés. Reprise par le sultan Saladin, le 9 juillet 1187, elle est reconquise par le roi Richard Cœur-de-Lion durant la troisième croisade en juillet 1191. Elle devient au XIIIe siècle la capitale du Royaume de Jérusalem et le principal port de Terre sainte.

L'installation de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et la fondation de l'Hôpital apportent à la ville un nouveau nom, celui de Saint-Jean-d'Acre. Jusqu'en 1291, la ville sera un grand centre intellectuel, non seulement chrétien mais aussi juif. En effet, de nombreux Juifs, souffrant de persécutions en Occident, se rendent en Terre Sainte. Le rabbin Yehiel de Paris y fonde une yeshiva qui sera connue au-delà de la Terre Sainte. Nahmanide, grand kabbaliste d'Espagne le remplacera. En 1291, la ville est prise par les mamelouks. Cette date marque la fin du royaume latin de Jérusalem et de la présence occidentale en Terre Sainte.

[modifier] Dans l'empire ottoman

Jardin de la mosquée ottomane
Jardin de la mosquée ottomane

Durant cette période, de nombreux ordres religieux s'installent à l'intérieur de la ville, notamment les ordres mendiants, c'est-à-dire les Franciscains ainsi que les Dominicains. La ville compte un grand nombre d'églises. Ces dernières pouvant être paroissiales ou bien au service d'un ordre particulier. En plus des églises, les ordres monastiques possédaient des bibliothèques dans lesquelles étaient conservées les manuscrits enluminés de l'atelier d'Acre. D'après Folda, c'est le roi Louis IX qui aurait fondé cet atelier lors de son séjour dans la ville.

La ville fera son retour au cœur de l'actualité du monde lorsque, le 20 mai 1799, commence le siège de Saint-Jean-d'Acre. Du côté des assiégés, les Turcs commandés par Djezzar Pacha et une flotte britannique commandée par l'amiral Smith. Les Français n'ont ni artillerie ni provisions. Après huit assauts, ils doivent renoncer.

[modifier] Au vingtième siècle

Carte de la région
Carte de la région

En 1918, après la Première Guerre mondiale et dans le contexte du démembrement de l'empire ottoman, cette ville passe au sein du mandat britannique en Palestine.

Sa citadelle est connue en Israël et à l'étranger, pour avoir été un centre de détention britannique avant la création de l'État hébreu. Parmi ses plus célèbres prisonniers, Vladimir Jabotinsky, le père de la Droite politique israélienne, ainsi que Shlomo Ben Yosef, un activiste de l'Irgoun, qui y fut exécuté.

Le Plan de partage de la Palestine de 1947 prévoyait l'incorporation de la ville a l'État arabe projeté. Mais après le rejet du plan par les palestiniens, la ville fut conquise par la Haganah le 17 mai 1947 et incorporée à l'État d'Israël.

[modifier] Notes et références de l'article


[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

Wikipedia HTML 2008 in other languages

100 000 +

Česká (Czech)  •  English  •  Deutsch (German)  •  日本語 (Japanese)  •  Français (French)  •  Polski (Polish)  •  Suomi (Finnish)  •  Svenska (Swedish)  •  Nederlands (Dutch)  •  Español (Spanish)  •  Italiano (Italian)  •  Norsk (Norwegian Bokmål)  •  Português (Portuguese)  •  Română (Romanian)  •  Русский (Russian)  •  Türkçe (Turkish)  •  Українська (Ukrainian)  •  中文 (Chinese)

10 000 +

العربية (Arabic)  •  Български (Bulgarian)  •  Bosanski (Bosnian)  •  Català (Catalan)  •  Cymraeg (Welsh)  •  Dansk (Danish)  •  Ελληνικά (Greek)  •  Esperanto  •  Eesti (Estonian)  •  Euskara (Basque)  •  Galego (Galician)  •  עברית (Hebrew)  •  हिन्दी (Hindi)  •  Hrvatski (Croatian)  •  Magyar (Hungarian)  •  Ido  •  Bahasa Indonesia (Indonesian)  •  Íslenska (Icelandic)  •  Basa Jawa (Javanese)  •  한국어 (Korean)  •  Latina (Latin)  •  Lëtzebuergesch (Luxembourgish)  •  Lietuvių (Lithuanian)  •  Latviešu (Latvian)  •  Bahasa Melayu (Malay)  •  Plattdüütsch (Low Saxon)  •  Norsk (Norwegian Nynorsk)  •  فارسی (Persian)  •  Sicilianu (Sicilian)  •  Slovenčina (Slovak)  •  Slovenščina (Slovenian)  •  Српски (Serbian)  •  Basa Sunda (Sundanese)  •  தமிழ் (Tamil)  •  ไทย (Thai)  •  Tiếng Việt (Vietnamese)

1 000 +

Afrikaans  •  Asturianu (Asturian)  •  Беларуская (Belarusian)  •  Kaszëbsczi (Kashubian)  •  Frysk (Western Frisian)  •  Gaeilge (Irish)  •  Interlingua  •  Kurdî (Kurdish)  •  Kernewek (Cornish)  •  Māori  •  Bân-lâm-gú (Southern Min)  •  Occitan  •  संस्कृत (Sanskrit)  •  Scots  •  Tatarça (Tatar)  •  اردو (Urdu) Walon (Walloon)  •  יידיש (Yiddish)  •  古文/文言文 (Classical Chinese)

100 +

Nehiyaw (Cree)  •  словѣньскъ (Old Church Slavonic)  •  gutisk (Gothic)  •  ລາວ (Laos)