Adolphe de Barrau
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Adolphe Edouard de Barrau naît en Aveyron en 1803, il est médecin et naturaliste.
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[modifier] Études et profession
Après avoir obtenu son doctorat de Médecine à la Faculté de Médecine de Montpellier, il est chirurgien de la Marine royale, et à ce titre il participe à la conquête d'Alger en juin 1830. Il profite de ces années pour étudier les plantes le long des côtes de l'Afrique du Nord et aux Baléares. Par la suite, il entre au Séminaire à Paris mais il n'y reste que quelques années.
[modifier] L'exploration de l'Algérie
En 1839 et 1840, il est membre en tant que botaniste de la Commission d'exploration scientifique d'Algérie présidée par le colonel Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846) et une des héritières de la célèbre Commission d'Égypte. Il travaille avec Messieurs Baccuet, Aimé, Berbrugger, Guichenot, Deshayes, Ravergié, Vaillant, le commandant Pellissier, etc.
[modifier] Son retour en France
À son retour en France, il entretiendra une correspondance suivie avec des savants de son temps. Voici à cet égard une lettre de l'un de ses fils :
« (…) ma sœur me remet un très gros stock de lettres reçues par mon père de plusieurs botanistes, minéralogistes, naturalistes, avec lesquels il fut en correspondance suivie pendant plus d'un quart de siècle. Je passe mes journées à lire ces lettres. Mon intérêt se porte spécialement sur celles des savants tels que Marcel de Serres (v. 1780-1862), Dunal (1789-1856), Moquin-Tandon (1801-1863), Girou de Buzareingues (1773-1856), le colonel Bories Saint-Vincent. Celui-ci était président de la Commission scientifique exploratrice de l'Algérie, dont mon père fit partie en 1839 et 1840. Monsieur Moquin-Tandon, membre de l'Institut (mort subitement à Paris en avril 1863), conserva des relations très amicales avec mon père pendant toute sa vie. Il avait beaucoup de science et pas mal d'esprit. (…) ».
Toujours aussi passionné par l'étude des plantes, il parcourt - avec son frère Hippolyte de Barrau - le département de l'Aveyron et ils constituent ensemble un herbier de plus de 2 000 plantes.
Il décède en son pays natal en 1884.
[modifier] Écrits
- Essai sur le scorbut (Thèse d'État)
[modifier] Membre de sociétés savantes
- L'un des fondateurs et membre de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron
- Membre de la Société d'histoire naturelle de Montpellier
- Membre de la Société botanique de France (dès 1854)
[modifier] Autres fonctions
- Elu membre du Conseil général de l'Aveyron
[modifier] Anecdote
Alors étudiant à la Faculté de médecine de Montpellier, il lui est demandé un jour de donner des soins à une personne qui se présente. Une fois ses soins terminés on lui dit que cette personne n'est autre que François Guizot (1774-1887) (qui deviendra plus tard le célèbre homme politique que l'on connaît).
[modifier] Bibliographie
- Monique Dondin-Payre, La Commission d'exploration scientifique d'Algérie : une héritière méconnue de la Commission d'Égypte. Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Nouvelle série : 14 : 142 p.
- Centre des archives d'Outre-mer, à Aix-en-Provence
- Emile Vigarié, Les frères de Barrau (dans Esquisse générale du département de l'Aveyron)
[modifier] Liens externes
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