Agence mondiale de solidarité numérique
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Agence mondiale de solidarité numérique | |
Repères historiques | |
Création : | juillet 2006 |
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Fiche d’identité | |
Forme juridique : | Association à but non lucratif |
Slogan(s) : | « Construisons ensemble un avenir numérique solidaire » |
Siège social : | 2, rue des Mûriers 69009 Lyon(France) |
Direction : | Jean Pouly |
Activité(s) : | Info-développement |
Effectif : | 5 (en 2008) |
Site corporatif : | dsa-asn.org |
L'agence mondiale de solidarité numérique est une association française qui vise à accompagner les collectivités locales et leurs partenaires publics et privés vers la solidarité numérique. Elle entend favoriser la mise en œuvre des engagements du Sommet mondial sur la société de l'information et contribuer activement à réduire les inégalités dans l’accès, le partage et la production d’information.[1]
[modifier] La solidarité numérique
La solidarité numérique est une réponse concrète aux différentes fractures numériques qui freinent le développement d’une société de l'information durable et inclusive dans les villes et les pays du sud les moins avancés(pma). Elle propose une coopération élargie entre acteurs locaux du nord et du sud dans le domaine informatique et télécom.
Le principe de solidarité numérique est né des Sommets mondiaux sur la société de l’information (SMSI) de Genève et Tunis (2003 et 2005) sur deux constats :
- les technologies de l'information et de la communication(TIC) constituent de puissants leviers pour le développement des sociétés.
- le marché ne peut pas à lui seul permettre un accès universel aux biens et aux services numériques.
Face à ce défi mondial, la solidarité s’est imposée comme une notion particulièrement appropriée dans une économie mondialisée où les sociétés sont de plus en plus interdépendantes, où le monde constitue plus que jamais un tout dont les parties sont solidaires.
La solidarité numérique sort des logiques de dépendance technique et d’assistanat. Elle vise prioritairement à renforcer les capacités techniques des populations locales en s’appuyant sur la coopération décentralisée et le partenariats publics privés (PPP).
A travers l’impact transversal des technologies de l’information, la solidarité numérique contribue activement à atteindre les différents Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).[2]
[modifier] Renforcer les capacités numériques des acteurs locaux
Le Fonds (financement) et l’Agence (expertise technique)mondiale de solidarité numérique ont été créés en 2005 à l’issue du SMSI pour répondre à d’importants besoins de financement et d’expertise non assurés par les bailleurs et les institutions existantes. Ces besoins concernent essentiellement le renforcement de capacités numériques au niveau des communautés locales.
Dans le triptyque vertueux de la société de l’information accès > usages > contenus, le renforcement des capacités locales est un maillon essentiel. La seule logique d’accès aux grandes infrastructures de télécommunication est insuffisante car les fractures sont multiples : ethniques, économiques, culturelles, cognitives, sociologiques, géographiques... Or les principaux bailleurs internationaux (Banque mondiale, fonds d’investissement) ne sont pas organisés pour soutenir des projets communautaires locaux qui concernent le développement de formation, d’usages, de production de contenu, de développement durable.
C’est sur ce besoin local particulier, clairement exprimé lors des différents sommets mondiaux sur la société de l’information, que le Fonds et l’Agence mondiale de solidarité numérique agissent conjointement.[3]
[modifier] Une expertise technique du local au global
L'agence mondiale de solidarité numérique (ASN) est le bras opérationnel du Fonds mondial de solidarité numérique (FSN). Elle a un rôle d’expertise, d’analyse, de veille, de promotion et d’assemblage technique. Elle joue un rôle de catalyseur de projet. Elle favorise la mutualisation et la concertation entre les différents acteurs qui évoluent autour ou en marge d’une même initiative : Depuis sa création officielle en juillet 2006 l’ASN, articule son action autour de plusieurs échelons d’intervention, du local au global.[4]
[modifier] Définition et promotion d’un mécanisme mondial de financement dédié à la solidarité numérique
L’ASN agit aux côtés du FSN pour promouvoir l’application d’un nouveau mécanisme de financement, le 1% numérique. Ce mécanisme doit permettre le cofinancement des nombreux projets communautaires qui lui sont soumis et qui correspondent à ses critères de financement.
Les modalités de ce nouveau mécanisme sont actuellement à l’étude dans le cadre de la négociation internationale sur les nouveaux mécanismes de financement pour le développement piloté par les Nations Unies.
L’Agence et le Fonds participent avec le gouvernement français à cette négociation et à l’organisation d’une Conférence mondiale sur la solidarité numérique et son financement. Cette conférence permettra de définir les mécanismes de financement les plus adaptés pour réduire la fracture numérique et de mettre en place la nouvelle organisation internationale qui s’en chargera.[5]
[modifier] Accompagnement des acteurs locaux de solidarité numérique
Concrètement, l’ASN accompagne la mise en œuvre de 15 projets portés par des collectivités du monde entier sur un ensemble de sujets : mise en place de plans locaux numériques, informatisation des services publics, recyclage de matériel informatique, télémédecine, protection de la diversité culturelle et linguistique, systèmes d’information pour l’agriculture, etc. La DAECL et l’ASN publient en 2008 un « Guide de la coopération décentralisée pour la solidarité numérique » à l’usage des collectivités territoriales et de leurs partenaires.[6]
[modifier] Développement durable et solidaire du numérique
Le développement de la Société de l'information comporte à la fois des risques et des opportunités en matière environnementale. Les déchets informatiques ont une empreinte écologique très lourde. Dans le même temps, les systèmes d’information et la téléphonie mobile peuvent réduire considérablement les déplacements et de fait, réduire les émissions carbones. Travaillant étroitement avec les réseaux du développement durable, l’ASN intègre systématiquement une dimension durable dans ses projets.
- Ordinateurs 2.0 : création d’une filière de recyclage durable et solidaire du matériel informatique.
La directive européenne sur les déchets électroniques (D3E) crée les conditions de mise en place d’une véritable filière économique de recyclage du matériel informatique. Avec différents partenaires locaux et internationaux, l’ASN travaille à la création d’un label sur le réemploi durable et solidaire de matériel informatique. Ce projet innovant comporte une triple chaîne de valeur :
- Environnementale en allongeant la durée de vie du matériel,
- sociale en créant des emplois d’insertion,
- solidaire en permettant de lutter contre l’analphabétisme numérique.
Ce projet comprend également la réalisation d’une étude sur l’empreinte carbone du matériel informatique, la création d’une plate-forme de mise en relation de l’offre et de la demande en matériel informatique et une étude sur les opportunités de recyclage dans les pays en voie de développement.
- TIC & efficacité énergétique : la solidarité numérique au service de la lutte contre le changement climatique.
L’ASN fait partie d’un appel à projet européen sur la lutte contre le réchauffement climatique. Ce projet qui rassemble des spécialistes de toute l’Europe (centres de recherche, entreprises, ONG) envisage les TIC comme une véritable opportunité pour économiser l’énergie : bâtiments intelligents, transports, comportements des usagers.[7]