Alstom
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Repères historiques | |
Création : | 1928 |
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Dates clés : | 1969 : Alsthom, filiale majoritaire de la CGE 1989 : fusion d'Alsthom et de Gec Power Systems et création de Gec Alsthom 1998 : Gec Alsthom, devenu Alstom, entre en Bourse |
Fiche d’identité | |
Forme juridique : | Société anonyme |
Action : | Euronext : ALO |
Slogan(s) : | « We are shaping the future/Nous façonnons l'avenir » |
Direction : | Patrick Kron, PDG |
Actionnaires : | Bouygues, 30% du capital au 1er novembre 2007 |
Activité(s) : | infrastructures d'énergie et de transport |
Produit(s) : | systèmes, équipements et services pour la production d'énergie, produits et services pour les opérateurs et/ou propriétaires de matériel roulant et d'infrastructures ferroviaires |
Effectif : | 67 924 (mars 2008) |
Site corporatif : | www.alstom.com |
Données financières | |
Chiffre d’affaires : | 16 908 millions d’euros |
Résultat net : | 852 millions d’euros |
Principaux concurrents | |
Bombardier, Siemens, Kawasaki, Hitachi, Talgo | |
Alstom (originellement Alsthom) est un groupe industriel français présent dans deux grands métiers : la production d'électricité (environ 2/3 de l'activité d'Alstom avec les secteurs Power Systems et Power Service) et la construction ferroviaire (environ 1/3 de l'activité du groupe pour Alstom Transport), et souvent n°1 mondial sur certains secteurs spécialisés. Son offre inclut à la fois les systèmes, les équipements et les services.
L'activité de construction navale (Queen Mary 2 par exemple) a été cédée en 2006.
Sommaire |
[modifier] Historique
À l'origine Als.Thom puis Alsthom, contraction de «Alsace» et de «Thomson» était le résultat de la fusion, réalisée en 1928, d'une partie de la SACM (Société alsacienne de constructions mécaniques à Mulhouse puis à Belfort), spécialiste de la construction de locomotives, et de la Compagnie Française Thomson-Houston, société franco-américaine spécialiste des équipement de traction électrique et la construction électro-mécanique. Auguste Detœuf en sera le premier administrateur délégué.
Rappels :
- 1922 : Création de la CFTH (Compagnie Française Thomson-Houston),
- 1925 : Voir création de la société Vetra, constructeur de trolleybus.
- 1928 : Création d'ALSTHOM société de construction électro-mécanique (Compagnie Française Thomson-Houston + Alsacienne de Construction Mécanique)
- 1958 : Arrivée à la direction générale d'ALSTHOM (siège : Avenue Kléber à Paris) de M. Glasser qui inaugure une nouvelle ère et de nouvelle méthodes de direction avec des restructurations internes.
- 1965 : Création de trois filiales, issues de participation de l'ALSTHOM et de la CGE, se répartissant des fabrications différentes, ALSTHOM-SAVOISIENNE (transformateurs et machine électrique), DELLE-ALSTHOM (appareillages moyennes tensions), UNELEC (appareillage basse tensions).
En 1969, la Compagnie générale d'électricité (C.G.E), qui avait absorbé Alcatel en 1966, devient l'actionnaire majoritaire d'Alsthom ; cette prise de contrôle est confirmée en 1976 après la fusion avec les Chantiers de l'Atlantique.
[modifier] Entreprise franco-britannique
Le 22 juin 1989, Alsthom fusionne avec la branche GEC Power Systems du groupe britannique General Electric Company et devient ainsi sous le nom de Gec Alsthom une coentreprise paritaire franco-britannique, filiale commune de GEC et de Alcatel Alsthom.
Par la suite, les deux maisons mères ont choisi de se recentrer sur leurs métiers de base, l'électronique de défense pour GEC (renommée Marconi Plc en 1999) et les télécommunications pour Alcatel Alsthom, devenue entretemps Alcatel, et ont décidé de vendre en bourse la majorité (52 %) du capital de GEC Alsthom, en conservant chacune 24 %.
Ce fut la plus grosse opération de mise en bourse d'une société européenne, en dehors des privatisations. Elle remporta un grand succès dans un climat d'euphorie boursière. La nouvelle société, ainsi indépendante depuis 1998, a pris le nom d'Alstom, sans h, plus facile à prononcer dans tous les pays.
En 1999, Alstom crée une co-entreprise avec ABB, nommée ABB Alstom Power, dans le domaine des systèmes de production d'énergie, puis en acquiert en 2000 la totalité des parts.
En 2001, Alcatel et GEC cèdent leurs parts (24 % chacun) dans Alstom.
Affaibli au moment de sa mise en bourse par des fonds propres réduits par un dividende exceptionnel versé à ses précédents actionnaires (Marconi 230 M€, Alcatel 230 M€), puis pénalisé par les difficultés de ses turbines à gaz de grande puissance GT24/26, héritées d'ABB, le groupe connaît une grave crise financière en 2003 peu de temps après le remplacement de son président-directeur général. Cette crise, aggravée par les difficultés de délivrance des cautions bancaires, est surmontée en moins de deux ans notamment grâce à deux augmentations de capital, l’intervention de l’État (finalement autorisée en 2004 par la Commission européenne après une négociation difficile avec le gouvernement français, impliquant principalement le Ministre de l’Économie, des Finances et de l'Industrie de l'époque, Nicolas Sarkozy) et la mise en œuvre d’un important programme de cessions.
[modifier] Concentration de l'industrie d'énergie
Le 9 janvier 2004, Alstom cède ainsi à Areva son activité transmission et distribution pour 913 M€.
Fin 2005, Alstom cède à Barclays Private Equity son activité Power Conversion (électronique de puissance), qui prendra le nom de Converteam en avril 2006.
Le 4 janvier 2006, Alstom décide de se départir de ses chantiers navals, les Chantiers de l'Atlantique et Leroux Naval, au profit du spécialiste norvégien Aker Yards[1], cette transaction ayant été finalisée le 31 mai 2006. La société commune constituée avec Bouygues dans le domaine hydraulique est opérationnelle depuis novembre 2006.
[modifier] Concentration de l'industrie ferroviaire
En 1994, la société achète 51 % des actions du constructeur ferroviaire allemand Linke-Hofmann-Busch (LHB), de Salzgitter, de sa société mère Preussag. Le 13 juin 1997, Alsthom achète les restant 49 % des action de LHB, qui figure désormais comme Alstom LHB.
En 1998, Alsthom achète à la famille De Dietrich plus des deux tiers des actions de De Dietrich Ferroviaire située à Reichshoffen en Alsace, ce qui donne naissance à Alstom DDF.
En juillet 2000, Alstom rachète la société italienne Fiat Ferroviaria[2], concepteur et constructeur du Pendolino, train pendulaire ETR 450, ETR 460, et ETR 500 des chemins de fer italiens, et à l'origine des rames S220 mises au point par l'entreprise Rautaruukki-Transtech et utilisées en Finlande.
[modifier] Présidents-directeurs généraux
Alsthom :
- Albert Pestche : président de septembre 1928 à septembre 1933
- Ernest Mercier : président de septembre 1933 à décembre 1940
- Auguste Detœuf : administrateur délégué, puis vice-président de septembre 1928 à décembre 1940
- Pierre Le Bourhis : décembre 1940 à juin 1958
- Georges Glasser : juin 1958 à septembre 1975
- Roger Schulz : septembre 1975 à septembre 1976
- Pierre Loygue : septembre 1976 à avril 1979
- Roger Schulz : avril 1979 à juin 1981
- Jean-Pierre Desgeorges : juin 1981 à juin 1989
GEC Alsthom :
- Jean-Pierre Desgeorges : chairman and CEO de juin 1989 à mars 1991, puis chairman de mars 1991 à janvier 1995
- Pierre Bilger : CEO de mars 1991 à janvier 1995, puis chairman and CEO de janvier 1995 à juin 1998
Alstom :
- Pierre Bilger : président-directeur général de juin 1998 à janvier 2003, puis président du conseil d'administration de janvier 2003 à mars 2003
- Patrick Kron : directeur général de janvier 2003 à mars 2003, puis président-directeur général depuis mars 2003
[modifier] Activités
Le groupe Alstom compte deux métiers, le transport et l'énergie, et trois secteur : Alstom Power Systems (construction de centrales électriques), Alstom Power Service (service auprès des exploitants de centrales électriques) et Alstom Transport (équipements et services de transport ferroviaire). Son chiffre d'affaires, 13,5 milliards d'euros en 2005-2006[3], est réalisé à près de 90 % hors de France. Le groupe emploie environ 65 000 personnes dans 70 pays.
Certains produits sont connus de tous : TGV, Queen Mary 2 (activité marine dorénavant vendue), d’autres, plus discrets, sont tout aussi innovants (APS).
Le groupe revendique des positions de numéro 1 mondial dans :
- les centrales électriques clés en main
- les turbines et alternateurs hydroélectriques
- le service pour les sociétés d’électricité
- les systèmes antipollution pour les centrales électriques, notamment à charbon
- les trains à très grande vitesse, trains à grande vitesse, trains pendulaires
- les trains de banlieue et régionaux
- les systèmes de véhicules légers sur rail et les tramways
- les services, la signalisation et les systèmes ferroviaires.
Alstom est signataire du Pacte PME.
[modifier] Alstom marine
Alstom marine était la division marine d'Alstom, elle regroupait les chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire et Leroux Naval à Lorient. Cette branche a été vendue en 2006 à Aker Yards.
[modifier] Données boursières
[modifier] Actionnariat
Au 26 juin 2006 : flottant 75,24 %, Bouygues 25,1 % (avril 2006), salariés 1,5 %.
Fin avril 2006, Alstom et Bouygues ont en effet annoncé la reprise par ce dernier de la part de l'État, cette transaction ayant été finalisée le 26 juin 2006 après autorisation de la Commission européenne[4].
Le 31 juillet 2006, Alstom réintègre le CAC 40, quitté en avril 2002.
[modifier] Résultats financiers
L'année comptable d'Alstom court du 1er avril au 31 mars de l'année suivante.
millions d'euros | 2000-1 | 2001-2 | 2002-3 | 2003-4 | 2004-5¹ | 2005-6 | 2006–7 | 2007–8 |
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chiffre d'affaires | 24549 | 23452 | 21351 | 16688 | 12920 | 13413 | 14208 | 16908 |
résultat net | 241 | -116 | -1417 | -1838 | -628 | 178 | 547² | 852 |
¹ En normes IFRS à partir de 2004-05
² Retraité à la suite d’un changement de méthode de comptabilisation des engagements de retraite
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Tramway Citadis
- TGV
- AGV
- Train à grande vitesse pendulaire
- Acela express (co-entreprise Bombardier-Alstom)
- Prima (locomotive).
- Liste des grandes entreprises françaises
[modifier] Liens externes
[modifier] Bibliographie
[modifier] Notes et références
- ↑ Voir par exemple le Nouvel Observateur
- ↑ Fiat ferroviaria. L'achat en 2000 de 51 % des parts, a été fait avec une option d'acquisition des 49 % restant dans un délai de deux ans, option exercée en 2002 : Sur le site de l'Assemblée Nationale.
- ↑ L'année comptable d'Alstom court du 1er avril au 31 mars de l'année suivante.
- ↑ Voir par exemple Nouvel Obs