Arbre à pain
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Fruits de l'arbre à pain | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Hamamelidae | ||||||||
Ordre | Urticales | ||||||||
Famille | Moraceae | ||||||||
Genre | Artocarpus | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Artocarpus altilis (Parkinson) Fosberg, 1941 |
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Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Rosales | ||||||||
Famille | Moraceae | ||||||||
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L'arbre à pain (Artocarpus altilis), également appelé uru en tahitien, est un arbre fruitier que l'on rencontre dans les régions tropicales.
Sommaire |
[modifier] Botanique
Plante dicotylédone de la famille des Moraceae, c'est un arbre sempervirent de taille moyenne qui peut atteindre 20 m de haut.
On distingue deux types de variétés principales :
- Artocarpus altitis var. altilis : l'arbre à pain vrai qui produit un faux-fruit, appelé fruit à pain. Les fleurs mâles appelées popotes sont consommés en Guadeloupe.
- Artocarpus altitis var. seminifera : le châtaigner-pays, dont le pseudo-fruit fortement tuberculé contient de nombreuses grosses graines : les chataignes-pays ou chatenn qui peuvent être consommées. Ses feuilles sont moins profondément découpées.
Les polynésiens identifient plus d'une cinquantaines de variétés différentes de uru.
[modifier] Origine et distribution
L'arbre à pain, uru en tahitien[1], est originaire de Polynésie et d'Indonésie (îles de la Sonde). Il a été introduit aux Antilles à la fin du XVIIIe siècle pour nourrir les esclaves avec ses fruits abondants et nourrissants par le capitaine du Bounty, William Bligh. Il est aujourd'hui répandu dans toutes les régions tropicales humides pour son intérêt alimentaire et esthétique.
C'est un arbre des plaines tropicales chaudes et humides.
[modifier] Utilisations
[modifier] consommation alimentaire
L'arbre à pain, uru, produit des faux-fruits appelés également uru (fruit à pain). En Guadeloupe, les fleurs mâles appelées popotes sont consommés confits ou en confitures.
Il existe une grande variété de mode de consommation du uru.
- Cuit au feu de bois : C'est la méthode la plus courante. Le uru est cueillit lorsque des traces de sèves blanches apparaissent sur sa peau verte. La queue du uru est retirée, et il est généralement laissé à reposer une nuit pour se vider de sa sève, mais certaines variété sont à cuire immédiatement. Des croisillons sont fait avec un couteau à chaque pôle du fruit afin d'éviter son éclatement pendant la cuisson. le uru est ensuite directement déposé sur un feux de bois et laissé à cuire environ 30 minutes de chaque côté. Le uru est retourné de temps en temps, jusqu'à ce que chaque face de la peau soit cuite au point qu'une fine couche de cendre grise apparaisse. Il est alors retiré du feu et sa peau est dure, transformée en charbon. Cette peau est épluchée, révélant la chair cuite du uru. Il est alors généralement servit en tranche, en retirant le cœur du uru où se trouvent les graines.
Après cette cuisson, les tranches de uru peuvent être frites dans l'huile pour être consommé en frites.
- Popoi : le uru est choisit à une maturité avancée, cuit et écrasé au pilon pour former une pâte. Il peut être consommé ainsi ou laisser à fermenté, et accompagné de lait de coco.
- En ragout.
[modifier] Conservation
Avant la colonisation, les polynésiens conservaient les uru de deux manières :
- Opio : les uru étaient cuit dans un four tahitien ahimaa. Ce four est constitué d'un trou creusé en terre où est fait un feu recouvert de pierres volcaniques. Ce sont ces pierres qui une fois chauffées cuisent les aliments. Les pierres sont recouvertes d'une couche de feuilles, et les aliments empaquetés dans des feuilles sont placés par dessus, avant d'être à leur tour recouverts de feuilles, puis de sable. La cuissons se fait donc à l'étouffée, pendant 2 jours. Dans le cas du Opio, les uru étaient laissés ainsi, se conservant plusieurs semaines à l'abris de l'air. Des trous creusés sur les côtés permettaient de se servir de temps en temps.
- Mahi : le mahi est une pâte de uru fermentée, principalement utilisée par les marquisiens. Les uru étaient pelés puis découpés en retirant le cœur qui n'est pas consommable. Ces morceaux étaient ensuite placés dans une fosse, enveloppés de feuilles de ti. La fosse était ensuite recouverte de terre. Après fermentation, le uru se transformait en une pâte qui était cuite au ahimaa. Le mahi pouvait se conserver pendant un an.
[modifier] Autres utilisations
Différentes parties de la plante étaient utilisées en médecine traditionnelle pour la confection de ra'au tahiti, à partir de l'écorce, de la sève etc.
Le latex du uru était utilisé en colle. Le tronc servait à la confection de pirogues, et l'écorce pour fabriquer le tapa.
[modifier] Le Châtaignier-pays
En Guadeloupe, les graines du châtaignier-pays se consomment cuites à l'eau bouillante comme les châtaignes de châtaigner. Elles sont ensuite consommées telles quelle ou utilisées pour farcir des volailles.
[modifier] Notes et références
- ↑ Il est parfois désigné sous le nom de maiore, un roi ayant pris le nom de uru, il était devenu tabou de l'utiliser. tahiti1.com
- Une partie de cet article est élaboré à partir des informations présentes sur le site abcdaire.netfenua.pf.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Artocarpus altilis (Parkinson) Fosberg dans catalogueoflife.org (en)
- Référence Tela Botanica (La Réunion): Artocarpus altilis (Parkinson) Fosberg (fr)
- Référence ITIS : Artocarpus altilis (Parkinson) Fosberg (fr) ( (en))
- Référence NCBI Taxonomy : Artocarpus altilis (en)
- Référence GRIN : espèce Artocarpus altilis (Parkinson) Fosberg (en)