Archipel des Glénan
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Administration | |
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Pays | France |
Statut politique | Archipel du Finistère, commune de Fouesnant |
Capitale | {{{capitale}}} |
Géographie | |
Localisation | Océan Atlantique |
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Nombres d'îles | 9 îles, plusieurs îlots |
Île(s) principale(s) | Saint-Nicolas |
Côtes | {{{côtes}}} km |
Altitude maximale | {{{altitude maximale}}} m |
Baie principale | {{{baie}}} |
Plus grand lac | {{{lac}}} |
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L'archipel de Glénan, localement appelé les Glénan est un archipel breton situé à environ 10 milles marins au sud de Fouesnant, dans le Finistère. Le pluriel les Glénans n'est utilisé que pour désigner la célèbre école de voile du même nom, implantée sur le site depuis 1947.
Sommaire |
[modifier] Géographie
L'archipel de Glénan se composant de neuf îles principales et d'un grand nombre d'îlots. Cet ensemble géologique aurait autrefois été une seule et même île :
« Les traditions racontent même que les neuf îlots des Glénan étaient jadis une île considérable : leur destruction par les flots de la mer est une œuvre géologique à laquelle les indigènes auraient assisté. »
— Elisée Reclus [1]
On suppose même que l'archipel aurait autrefois été la côte, comme le rapporte encore Reclus « Le Promontoire de Penmarc'h ou de la "tête de cheval", pilier jusqu'à présent indestructible de la côte dont l'archipel des Glénan faisait partie (...) »[1].
L'archipel actuel est extrêmement découpé, à tel point que sa superficie est difficilement calculable. Les cartes marines du lieu, malgré les efforts du SHOM, ne parviennent pas à cartographier l'ensemble des récifs du site.
L'archipel a parfois été décrit comme « un aperçu de Tahiti en Bretagne Sud ». Il est célèbre pour la clarté des eaux de La Chambre, zone protégée par le « cercle des Glénan », souvent comparée à un lagon. Cet espace s'étend entre les îles Saint-Nicolas, Drénec, Bananec et Cigogne, et sert de zone de mouillage aux plaisanciers.
Lors des grandes marées, la Chambre peut être traversée à pied et devient le paradis des pêcheurs à pied qui ramassent ormeaux et palourdes sous la surveillance de la gendarmerie maritime.
[modifier] Histoire
On retrouve des sépultures préhistoriques sur l'Île du Loc'h.
Les îles ont été occupées à l'époque gallo-romaine, comme en attestent les amphores et autres traces retrouvées sur l'Île aux Moutons.
Le roi Gradlon aurait donné les îles de l'archipel aux moines de Saint-Gildas-de-Rhuys ; ils en revendiquent la propriété depuis l'an 399. C'est sans doute Saint Tudy, fondateur du monastère de Loctudy qui évangélisa ces îles.
Au XIIIe siècle un prieuré a été édifié sur Saint-Nicolas, donnant ainsi le nom du saint très vénéré par les marins au Moyen Âge.
Les îles furent aussi, dès le XVIIe siècle, le refuge des pirates qui contrôlaient le trafic maritime. Elles étaient déjà occupés en permanence par des pêcheurs et des fermiers.
[modifier] Administration
L'archipel des Glénan dépend de la commune de Fouesnant.
Les terrains de la réserve naturelle appartiennent au Conseil général du Finistère et sont gérés par une association de protection de l'environnement (la SEPNB).
[modifier] Environnement
L'archipel abrite une plante endémique, le Narcisse des Glénan, Narcissus triandus ssp capax.
Identifiée en 1803, et alors présente dans tout l'archipel, cette sous-espèce n'a cessé de régresser au fur et à mesure de la déprise agricole des îles : ce narcisse se développe en pelouse rase et l'abandon de l'élevage a entraîné l'apparition de landes broussailleuses. Dès 1924, on notait sa disparition presque complète. En 1974, à l'initiative de Bretagne Vivante - Société pour l'étude et la protection de la nature en Bretagne, une partie de l'Île Saint-Nicolas fut classée en réserve naturelle dont l'accès fut interdit par une clôture.
Cette mesure faillit entraîner la disparition complète du narcisse des Glénan : l'arrêt du piétinement et la poussée de la lande à fougères et ajoncs furent néfastes à la reproduction par graines (et non par bulbes) de la plante. En 1985, la réserve fut débroussaillée et la population de narcisse se remit à augmenter. Le maintien en pelouse rase est assuré désormais, soit par débroussaillage, soit par des animaux pâturant la réserve (moutons à l'origine, puis poneys et ânes).
L'archipel est aussi classé réserve de pêche sous-marine.
[modifier] Urbanisme
Quelques maisons sont construites sur l'île Saint-Nicolas. Toute nouvelle construction est désormais interdite.
[modifier] Économie
L'archipel a longtemps été un abri pour les pêcheurs. Au XIXe siècle, le vivier de Saint-Nicolas était le plus grand de France pour les homards et les langoustes.
La production de soude pour les verreries, par brûlage des algues, a cessé au début du XXe siècle.
On y exploite le maërl, d'abord à la pelle, sur les îlots, puis par bateaux sabliers utilisant des dragues: des bennes dans les années 1960, puis des dragues suceuses. Le maërl des Glénan est utilisé comme amendement pour les cultures mais surtout dans le traitement des eaux potables, dans une cinquantaine de départements. L'exploitation trop intensive menace la régénération du maërl et la biodiversité.
L'État a accordé, en octobre 2005, une dernière concession aux sabliers, avant la fermeture définitive du site en 2011. Pendant 6 ans, pour les seuls besoins du traitement des eaux et dans une zone de 50 hectares ils sont autorisés à extraire chaque année 45 000 tonnes de maërl.
L'archipel n'est plus fréquenté que par quelques pêcheurs professionnels qui font escale à Saint-Nicolas. Tourisme et loisirs sont désormais les activités principales: liaisons par vedettes pendant l'été, écoles de voile et de plongée, deux restaurants.
Les problèmes à résoudre pour la municipalité de Fouesnant sont l'approvisionnement en eau, en énergie et la gestion des détritus : l'eau provient de citernes ou de puits et n'est plus potable, la production électrique assurée par l'éolienne et les panneaux solaires sur Saint-Nicolas est insuffisante et les détritus doivent être évacués par barges au cours de l'été.
[modifier] Îles composant l'archipel
[modifier] Île Saint-Nicolas
Saint-Nicolas, dont les coordonnées sont Concarneau, Fouesnant, Bénodet ou Loctudy. On y trouve un important vivier construit en 1872 par le baron Fortuné Halna du Fretay, deux restaurants et plusieurs maisons construites dans les années 1960, utilisées comme résidences d'été. Les derniers habitants permanents ont quitté l'île au début des années 1960.
, est l'île principale. Elle est accessible en vedette, pendant l'été, depuisLe Centre International de Plongée des Glénan y est installé depuis 1959, d'abord dans l'ancienne ferme et actuellement dans un bâtiment appartenant au Conseil général du Finistère.
Une partie de l'île est classée depuis 1974 en réserve naturelle, la plus petite de France (1,5 ha), pour protéger le Narcisse des Glénan, plante endémique de l'archipel.
[modifier] Île de Bananec
Elle est est reliée à Saint-Nicolas par un cordon de sable, un tombolo, découvrant à marée basse. L'école de voile (Les Glénans), propriétaire de l'île, y a construit un bâtiment moderne dans les années 60.
[modifier] Île du Loc'h
L'île du Loc'h, avec une ancienne ferme et un étang d'eau saumâtre, est la propriété de la famille Bolloré. C'est la plus grande en superficie.
Le baron Fortuné Halna du Fretay tenta l'exploitation d'une pisciculture dans cet étang. Il modernisa également les techniques de brûlage du goémon en faisant construire un véritable four d'usine en 1874. La cheminée de cette ancienne installation de fabrication de soude sert maintenant d'amer.
[modifier] Île de Penfret
Située à l'est de l'archipel, l'île de Penfret abrite un phare ainsi que le sémaphore de l'archipel. L'école de voile les Glénans est propriétaire de la presque totalité de l'île depuis 1952. Elle est locataire du sémaphore depuis 1964.
L'Etat est propriétaire du phare et de ses abords, du sémaphore et de l'ancienne maison des gardiens de phare. Le Conservatoire du Littoral est en passe de racheter le sémaphore et la maison des gardiens. Les Glénans, après avoir restauré la ferme au début des années 50, ont bâti quelques bâtiments entre 1955 et 1965.
[modifier] Île Cigogne
Le nom de Cigogne viendrait non pas de l'oiseau, mais de la forme de l'île: "seiz kogn" signifie "sept coins" en breton.
L'île Cigogne, au centre de l'archipel est reconnaissable à son Fort, construit à partir de 1756 pour interdire le mouillage de la Chambre aux corsaires anglais. Il a logé jusqu'à 80 soldats.
Propriété de l'État, il est loué à l'école de voile. Une tour y sert aussi d'amer.
[modifier] Île de Drénec
L'île de Drénec, au sud de Saint-Nicolas, abrite une ancienne ferme restaurée par l'école de voile. Propriété du Conservatoire du Littoral, Les Glénans en sont locataire depuis 1952.
[modifier] Île de Brunec
Ce petit îlot de Brunec, au nord de Saint-Nicolas, est surnommé la prison, peut-être parce qu'un jour, au XVIIIe siècle, les Anglais qui occupaient Penfret y débarquèrent des pêcheurs de Concarneau accusés de transporter des vivres pour la garnison française de Fort Cigogne.
L'île est devenue propriété du Conservatoire du Littoral. On y trouve une villa des années 1960, en cours de démolition au printemps 2008.
[modifier] Île Guéotec
Cette île, au sud-ouest de Penfret, servait de pâturage aux fermiers de Penfret. Elle est dotée d'une tour servant d'amer.
[modifier] Île de Quignénec
Se situant à l'ouest du Loc'h, elle est formée de trois îlots, avec une petit bâtiment en ruine, cabane de goémonier ou ancienne petite ferme.
[modifier] Île aux Moutons
On rattache aussi à l'archipel l'île aux Moutons qui se situe à mi-chemin entre la côte et l'archipel.
Un phare y est installé depuis 1879.
L'île est désormais une réserve ornithologique où nichent deux espèces de sternes : sterne pierregarin et sterne caugek. Une grande zone qui sert de nichoir aux sternes est donc interdite au public.
Des fouilles archéologiques y ont été effectuées, montrant une présence de l'Homme au néolithique et à l'époque gauloise.
[modifier] Notes et références de l'article
- ↑ a b Reclus 1885, page 607-608
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens et documents externes
- L'abécédaire des Glénan
- Site de la réserve naturelle
- L'archipel des Glénan à Fouesnant
- Archipel de Glénan
[modifier] Bibliographie
- Jean-Pierre Abraham, Fort Cigogne, 1995.
L'écrivain breton Jean-Pierre Abraham a vécu avec sa famille pendant deux ans sur l'île de Penfret au cours des années 60, avant de travailler à la rédaction du fameux Cours de navigation des Glénans. Au printemps 1994, Abraham est revenu passer quelque temps sur l'archipel, logeant cette fois à Fort Cigogne, au milieu de stagiaires de l'école de voile des Glénans. Son livre mêle le récit de ce séjour à l'évocation des deux années passées sur Penfret, près de 30 ans plut tôt.
- Louis-Pierre Le Maître, Les Glénan, Éditions Palantines, Plomelin, 2005.
- Serge Duigou, Les Robinsons des Glénan, Éditions Ressac, Quimper, 1998.
Histoire des populations permanentes des Glénan aux XIXe et XXe siècles, les goémoniers-paysans-pêcheurs
- Michel Guéguen et Louis-Pierre le Maître, Le cercle de mer, histoire des isles de Glénan, 1981.
- Vicomte de Villiers de Terrage, L'archipel des Glénan en Basse-Bretagne, Imprimerie René Prudhomme, Saint-Brieuc, 1906. Reprint par les éditions La Découvrance, 2003, (ISBN 9782842652111).
- Élisée Reclus, Nouvelle géographie universelle, la terre et les hommes., Hachette, Paris, 1885, 1017 p.