Arion (mythologie)
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Dans la mythologie grecque, Arion ou Areion (en grec ancien Άρείων / Areíôn) est un cheval immortel, doué de la parole selon Properce.
Son ascendance varie selon les auteurs : d'après le pseudo-Apollodore, il naît de Poséidon et de Déméter, « semblable à une Furie » ; Pausanias rapporte qu'il est enfanté par Gaïa (la Terre).
Il est monté notamment par Adraste, roi d'Argos.
Homère est le premier qui en parle (Iliade, XXIII, 347). Stace en fait aussi mention (Thébaïde, VI, 301).
Voici ce qu'en dit Pausanias (Arcadie, 25) :
« On rapporte que Déméter eut de Poséidon une fille, dont il n'est pas permis de dire le nom à ceux qui ne sont point initiés, et le cheval Areion. Voilà pourquoi, dit-on, les Arcadiens ont donné les premiers le surnom d'Hippius à Poséidon. »
Il cite à l'appui de ce qu'il avance des vers de l'Iliade et de la Thébaïde.
Homère dit dans l'Iliade, au sujet d'Arion :
« Non, quand même un héros, derrière toi, exciterait le divin Areion, ce rapide coursier d'Adraste dont la race est immortelle. »
On sait, d'après la Thébaïde, qu'Adraste s'enfuit de Thèbes : « Portant des vêtements de deuil et conduit par Areion aux crins verts. » Ils prétendent que ces vers indiquent que Neptune était père d'Arion. Cependant Antimaque de Colophon dit qu'Arion était fils de la Terre.
« Adraste, fils de Talaos, descendant de Créthée, le premier des Danaëns, poussa en avant ses fameux chevaux, l'agile Cérus et Areion le Thelpusien, que la Terre elle-même enfanta près du bois d'Apollon Oncéen pour qu'il devînt l'objet de l'admiration des mortels. »
Ce cheval fabuleux, de race divine, avait la particularité de posséder une crinière verte. Héraclès, faisant la guerre aux Éléens, aurait demandé ce cheval à Oncus. Le fils de Zeus aurait été ainsi monté sur Arion lorsqu'il s'empara d'Élis. Par la suite, Héraclès donna Arion à Adraste ; c'est pour cela qu'Antimaque dit en parlant d'Arion : « Qu'il était alors conduit par Adraste, son troisième maître. »
Le Pseudo-Apollodore (III, 6, 8) raconte qu'Adraste, dans la défaite des Argiens, fut seul sauvé par son cheval Arion, que Déméter, pareille à Furie, avait conçu de Poséidon. Les scholiastes de l'Iliade (XXIII, 347) et de Lycophron (153) lui attribuent la même origine.
Areion est également le nom d'un groupe de presse et de conseil français (groupe Areion).
[modifier] Sources
- Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 6, 8).
- Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (VIII, 25, 9).
- Properce, Élégies [détail des éditions] [lire en ligne] (II, 34).
- Stace, Thébaïde [détail des éditions] [lire en ligne] (IV, 43 ; VI, 424 et suiv.).