Atropine
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Atropine
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Nomenclature IUPAC | |
(8-methyl-8-azabicyclo[3.2.1]oct-3-yl) 3-hydroxy-2-phenylpropanoate |
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Apparence | |
Solution limpide | |
Identifiants | |
Numéro CAS | |
Code ATC | A03 S01FA01 |
PubChem | |
Données chimiques | |
Formule brute | C17H23NO3 |
Masse molaire | 289.369 g/mol |
Classe thérapeutique | |
Anticholinergique (antimuscarinique) | |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | 25 % (orale) |
Métabolisme | Hydrolyse en tropine et acide tropique (50 %) |
Demi-vie d'élim. | 120 minutes |
Excrétion | Urinaire sous forme inchangée (50 %) |
Considérations thérapeutiques | |
Voie d'administration | Orale Intraveineuse Topique |
Unités du SI et en CNTP, sauf indication contraire |
L'atropine ou acide x-phénylacrilique est un alcaloïde présent dans diverses plantes de la famille des solanacées, comme la belladone, le datura, la jusquiame et la mandragore, (des solanacées dites vireuses). Elle est souvent utilisée en tant qu'antidote de certains gaz de combats neurotoxiques.
Isolée pour la première fois en 1833, l'atropine est un mélange racémique, optiquement inactif (mélange d'isomères lévogyre et dextrogyre), alors que l'isomère lévogyre est l'hyoscyamine. L'atropine est un antagoniste cholinergique qui agit en se fixant aux récepteurs muscariniques de l'acétylcholine dans le système nerveux central et périphérique.
Sommaire |
[modifier] Usage médical
[modifier] Effets utiles
Au niveau périphérique, elle provoque surtout des effets parasympatholytiques. Ainsi, elle provoque une accélération cardiaque, une diminution des sécrétions (sueur et salive), un relâchement des muscles lisses et une mydriase prononcée (assuré par le système sympathique). Cette dernière propriété est mise à profit en ophtalmologie pour faciliter l'examen de l'œil.
Elle a aussi été utilisée contre certaines attaques chimiques.
[modifier] Indications
- C'est le médicament de choix, par voie intra-veineuse ou souscutanée, contre le malaise vagal. L'atropine est également utilisée pour accélérer la fréquence cardiaque en cas de bradycardie transitoire et lors de certains troubles de la conduction cardiaque notamment lors d'un infarctus du myocarde.
- L'atropine s'utilise aussi pour diminuer les tremblements chez les parkinsoniens.
- Mal des transports (akinétose)
- Antidote à certaines intoxications (gaz neurotoxiques à usage militaire, pesticides, etc.)
Sa durée d'action est relativement courte.
[modifier] Effets secondaires
- Sécheresse de la bouche par arrêt de salivation.
- Sécheresse de la peau par arrêt de sudation.
- Hypertonie oculaire.
- Constipation.
- Élévation de la température corporelle par vasodilatation au niveau de la peau et l'absence de sueur.
- Vision trouble pour la lecture de près (arrêt de l'accommodation) ;
- Rétention d'urine chez les personnes prédisposées (hypertrophie de la prostate).
L'atropine peut provoquer une grave intoxication à la dose de 10 mg (ce qui représente plus de dix fois la dose habituelle), qui peut ensuite provoquer la mort par dépression de la respiration et par dépression du système cardio-vasculaire. À doses importantes, elle stimule d'abord, puis induit excitation et délire en perturbant la mémoire avant de provoquer une paralysie, un coma, puis la mort.
- Inhibition de nombreuses sécrétions physiologiques (Sécrétions nasales, bronchiques, pancréatiques, gastriques, etc.)
- Accentuation des sensations douloureuses
Utilisation en médecine vétérinaire lors d'intoxication aux organophosphorés et aux carbamates (pesticides).
[modifier] Contre-indications
- Hypertrophie de la prostate
- Glaucome à angle fermé
- Myasthénie
- Bronchite chronique
[modifier] Précautions d'utilisation
L'atropine passe la barrière placentaire.