Autorail Bugatti

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C'est en 1932, que l'autorail Bugatti (le Wagon Rapide WR, d'après la version officielle Bugatti) est conçu par le bureau d'études d'Ettore Bugatti. En 9 mois, cet automoteur est construit avec des techniques issues de l'automobile, pour écouler les moteurs de la Bugatti Type 41 «Royale», voiture de prestige qui était un échec commercial.

Présidentiel conservé à Mulhouse

Sommaire

[modifier] Technique

La motorisation de l'autorail est assurée par 4 de ces moteurs à essence, 8 cylindres en ligne de 12 750 cm³, un arbre à cames en tête, alimenté par 2 carburateurs Zenith : la puissance de chaque moteur est de 200 ch à 2 000 t/min pour le ferroviaire.

Les moteurs sont accouplés par paire, en prise directe avec une transmission hydromécanique sur des bogies à 4 essieux à roues "élastiques". La caisse est légère et aérodynamique, les freins sont à tambour. La cabine de conduite est disposée en toiture, au centre de l'élément, juste au-dessus des 4 moteurs.

[modifier] Historique

Cet autorail est l'un des premiers trains rapides modernes au monde. Le premier prototype construit en Alsace, fut prêt au printemps 1933 et les performances furent spectaculaires : 172 kilomètres à l'heure en essai.

Le premier modèle (mono caisse pour 48 voyageurs) est mis en service par le réseau de l'État sur Paris-Deauville en mai 1933 qu'il assure à la moyenne de 116 kilomètres à l'heure. En février 1934 le 2e autorail est livré. Entre ces deux dates le réseau de l'État, par l'intermédiaire de son directeur Raoul Dautry, avait passé commande de deux autres autorails qui seront livrés en juillet et octobre 1934. Le 24 octobre 1934, l'un des deux premiers autorails atteint 192 kilomètres à l'heure entre Le Mans et Connerré. En mai 1934 l'État commanda une nouvelle série de 5 exemplaires.

Ils furent utilisés par les réseaux de l'État, du PLM, d'Alsace-Lorraine (AL) puis par la SNCF. Néanmoins l'exploitation est considérée rapidement comme trop coûteuse compte tenu de la très forte consommation, de la hausse des prix du carburant et d'une fiabilité imparfaite.

La fin du retrait du service commercial a eu lieu en 1958.

Au total, 88 autorails ont été construits en différents modèles :

  • 9 WR simples "Présidentiel" pour l'État,
  • 3 WR doubles pour le PLM,
  • 7 WR triples (2 État, 2 AL et 3 SNCF),
  • 13 WL courts [*] (5 État, 2 AL et 6 PLM),
  • 28 WL allongés (18 PLM et 10 État),
  • 28 WL surallongés (15 État, 1 AL, 10 PLM et 2 SNCF),
  • 5 remorques pour WR simple pour l'État.

[*] Le WL (Wagon Léger) n'était équipé que de deux moteurs Royal-41 soit 400 ch.

[modifier] Particularités

  • Les 13 WL courts seront tous transformés en remorques après 1945.
  • Les WL et WR doubles et triples étaient équipés de boîtes Cotal à deux vitesses pour faciliter le démarrage qui était laborieux en prise directe.
  • Les freins bien qu'efficaces, avaient l'inconvénient d'user très rapidement les garnitures des tambours.
  • La visibilité depuis le poste de conduite surélevé était médiocre (sutout sur les WR doubles et triples).

[modifier] Patrimoine préservé

Un exemplaire du Bugatti dit «Présidentiel» (car utilisé par le Président Albert Lebrun pour son déplacement à l'inauguration de la gare maritime de Cherbourg) est conservé à la Cité du train de Mulhouse. Cet autorail immatriculé ZZy 24408 à l'État puis XB 1008 à la SNCF est un ancien véhicule du parc de service où il assurait le contrôle du fonctionnement des signaux jusqu'en 1970, date de sa radiation.

[modifier] Liens externes


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