Bagne de Nouvelle-Calédonie
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De 1864 à 1924 sur l'île de Nou, toute proche de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, l'administration pénitentiaire a tenu un bagne où furent déportés de nombreux prisonniers français de métropole (environ 21 000).
Répartis en quatre classes (selon leur condamnation), ces déportés pouvaient espérer être libérés sans pour autant obtenir de retour en métropole.
[modifier] Les Communards à la Nouvelle
À partir de 1872 et jusqu'aux amnisties de 1880, les insurgés de la Commune de Paris furent déportés en Nouvelle-Calédonie au bagne, sur l'île de Nou pour les forçats, sur la presqu'île de Ducos pour les déportés en enceinte fortifiée, ou encore à l'île des Pins pour les déportés simples dont certains seront autorisés à séjourner à Nouméa. On envoya aussi les insurgés de la révolte kabyle de 1871, sur l'île des Pins.
Pendant la révolte de 1878, les déportés seront utilisés par l'administration coloniale dans la répression des kanaks (voir Ataï).
Louise Michel, qui obtint, au cours de sa déportation, un poste d'institutrice à Nouméa, est une des rares à s'être intéressée à la culture kanak et à s'opposer à la répression.
Alors que les Communards bénéficièrent d'une amnistie en 1880, les Kabyles du Pacifique finirent, pour la plupart, leur vie en Nouvelle-Calédonie.
Il existe une nouvelle écrite par Émile Zola parlant du bagne : Jacques Damour
[modifier] La fin du bagne
La présence du bagne est peu à peu contestée par les colons qui subissent la concurrence de la main-d'œuvre des bagnards mais aussi de l'administration pénitentiaire qui s'accapare les meilleures terres. Un nouveau gouverneur nommé en 1894, Paul Feuillet, se déclare contre le « robinet d'eau sale » que constitue la transportation. Elle sera interrompue en 1897, mais les prisonniers du bagne y finiront leur vie (en 1921, ils étaient encore 2 300).