Banshee

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La Banshee est un être légendaire, issu du folklore irlandais et écossais, et que l'on retrouve dans le folklore breton, voire celui du Pays de Galles[1].

Ses hurlements (appelés keening) annonceraient une mort prochaine.

Sommaire

[modifier] Etymologie

Banshee est le terme anglais dérivé du gaélique Bean Si (Irlande) ou Bean Sith (Écosse) signifiant « femme du Sidhe » (le Sidhe désigne un tertre, une colline, lieux généralement réputés pour être la demeure des fées). C’est ainsi que l’on trouve aussi l’appellation Bean Sidhe. Il existe d’autres appellations selon les pays, puis selon les régions où l’on trouve ces créatures :

  • Angleterre: Banshee
  • Irlande : Bean Si, Bean Chaointe, Badhbh
  • Écosse : Bean Nighe (la laveuse du gué), Bean Sith, Caointeach (la pleureuse).
  • Bretagne : Kannerezed-noz (les lavandières de la nuit).
  • Pays de Galles : Cyhyraeth, Gwrach y Rhibyn

[modifier] Apparences

La Banshee peut revêtir plusieurs apparences. On la rencontre sous la forme d'une belle jeune fille au visage dévoré par les pleurs ou au contraire d'une vieille femme hideuse aux longs et maigres cheveux, vêtue d'une robe verte et d'un manteau gris.

Elle apparaît aussi parfois sous la forme d'une corneille, d'un rouge-gorge ou d'un roitelet.

[modifier] Cri

Le cri de la Banshee est le plus horrible qui puisse s'imaginer. Il tient à la fois du hurlement du loup, des appels de l'enfant abandonné, des plaintes de la femme qui accouche, et des cris de l'oie sauvage. Ceux qui l'ont entendu affirment que ce cri réveillerait n'importe qui dormant d'un sommeil profond, et qu'il resterait audible au milieu d'une violente tempête.

Lorsqu'une Banshee émet ce cri, celui qui l'entend sait qu'un membre de sa famille est mort, ou s'apprête à mourir. Il arrive parfois que des Banshees se réunissent pour hurler à l'unisson, annoncant l'arrivée d'une grande catastrophe ou le décès d'une personne importante.

Parfois, la Banshee se tient près d'un cours d'eau, où elle se lamente en lavant le linceul du futur décédé. C'est notamment le cas des lavandières de nuit bretonnes.

[modifier] Liens avec certaines vieilles familles

Chaque grande famille irlandaise avait sa propre banshee. Celle-ci suivait la famille si elle déménageait dans un autre pays.

Souvent, la venue d'une Banshee associée à une ancienne famille s'accompagne de celle d'un coche noir, conduit par un fantôme sans tête. C'est lui qui est alors chargé de recueillir l'âme du défunt. En janvier 1804, deux soldats du Coldstream Regiment virent passer un tel attelage à Londres. Lorsqu'ils virent une femme sans tête se déplacer le long du Birdcage Walk en coche, ils eurent une frayeur telle qu'ils durent séjourner quelque temps à l'hôpital[2].

À l'origine, entendre son hurlement signifiait la mort d'un membre de la famille ; plus tard, c'est la personne qui entendait la banshee qui mourait dans un avenir proche. Les clans écossais avaient généralement une Banshee pour trois.

[modifier] Origines

  • On peut voir dans le personnage de la Banshee l’ascendance divine de la déesse Morrigan qui peut prendre l’apparence d’une corneille et prophétiser la mort des héros.
  • Certains pensent qu'il s'agit d'une dégénérescence d'une autre déité de la mythologie celtique, la Bansidh. Initialement, c'est une messagère de l'Autre Monde (le Sidh), elle sert d'intermédiaire entre les dieux des Tuatha Dé Danann et les hommes. La christianisation a dégradé son rôle pour la reléguer, dans le folklore, au niveau des fées, des sorcières et des fantômes.

[modifier] Banshee ou dame blanche ?

Dame Blanche et Banshee se confondent parfois en un personnage trouble ayant les même caractéristiques. La Dame Blanche, mythe plus moderne semble clairement dérivé de celui de la Banshee. On peut supposer que, fort de son succès, celui-ci est ensuite allé "repolliniser" les pays émetteurs puisque l’on trouve aussi des Dames Blanches en Angleterre, en Irlande et au Pays de Galles, en même temps que des Banshee.

En France, certaines Dames Blanches sont clairement des Banshee. On connaît notamment l’exemple de la Dame du palais des Bourbons qui se manifestait la veille de la mort d’un des membres de cette famille.
Le terme banshee semble s'incruster de plus en plus en France (sous la forme banshie) comme au Québec.

[modifier] Culture populaire

  • Charmed, Season 3, Épisode 21, Look who's barking, 2001. Une assez bonne représentation de l'image de la banshee.

[modifier] Notes

  1. Également, selon le dictionnaire de Magène, en Normandie sous le nom de milloraine
  2. Anecdote citée dans le dictionnaire féerique d'André-François Ruaud.

[modifier] Références

  • Edouard Brasey, art. Banshie, in : L'encyclopédie du merveilleux, T1, Des peuples de la lumière, Le Pré aux Clercs, s.l., 2005, p.37-39. (ISBN 2842282345)
  • J. Collin de Plancy, art. Banshée, in : Dictionnaire infernal, Slatkine, Genève, 1993, p.78. (ISBN 2051012776)
  • Michael Page, Robert Ingpen, art. Banshee, in : Encyclopédie des mondes qui n'existent pas, Gallimard, Paris, 1987, p.221. (ISBN 2070510328)
  • André-François Ruaud, Le dictionnaire féerique, coll. "Comme des Ozalids", Éditions de l'Oxymore, s.l., 2002, p.31-34. (ISBN 2913939236)
  • Évelyne Sorlin, Cris de vie, cris de mort : les fées du destin dans les pays celtiques., Helsinki : Suomalainen Tiedeakatemia, 1991 (ISBN 951-41-0650-4).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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