Bas-Saint-Laurent
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Le Bas-Saint-Laurent est une région administrative de la province de Québec, sur la rive sud de l'estuaire du fleuve Saint-Laurent. Le fleuve s'élargissant à cet endroit et devenant plus loin un golfe qui se déverse dans l'océan, on surnomme alors fréquemment cette région « Bas-du-Fleuve ». Cela est dû à la dénivellation du fleuve entre sa source et sa destination, donc de la pente lors du ruissellement. Toutefois, l'expression « Haut-du-Fleuve » n'existe pas. Elle est composée de 8 municipalités régionales de comté (MRC) et de 133 municipalités. Ville principale: Rimouski
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[modifier] Géographie
[modifier] Relief
Le relief bas-laurentien comporte deux éléments principaux : les plateaux des Appalaches (monts Notre-Dame) et les basses terres qui occupent une étroite bande le long du littoral du fleuve Saint-Laurent. Ces deux entités sont reliées par une zone intermédiaire de contreforts.
Il s'agit d'une succession de replats séparés par des ressauts qui finissent par se fondre aux plateaux. Les monts Notre-Dame se laissent interrompre par les importantes dépressions du Témiscouata et de la Matapédia. Ces deux vallées parallèles constituent de véritables voies de passage vers les provinces maritimes.
[modifier] Climat
La présence de la mer (estuaire du fleuve Saint-Laurent) influence quelque peu le climat du Bas-Saint-Laurent : par rapport au climat de l'Abitibi, par exemple, située à la même latitude, le climat de la région est plus tempéré avec des minima plus élevés et des maxima plus bas. À cela s'ajoute le vent froid et humide du nord-est. L'influence de la mer est moins grande dans les vallées où les températures sont un peu plus élevées l'été et un peu plus froides à l'hiver que sur le littoral.
[modifier] Démographie
- Population: 201 882 (2005)
- Superficie: 22 185 km²
- Densité: 9,1 hab./km²
- Taux de natalité: 7,8 ‰ (2004)
- Taux de mortalité: 8,4 ‰ (2003)
- Langue maternelle française: 99,5 % (2001)
- Population immigrante: 1 200 (0,6 %)(2001)
Source: Institut de la statistique du Québec
Depuis 1951, la région du Bas-Saint-Laurent voit sa population stagner, voire décliner légèrement. Cette réalité cache deux phénomènes qui s'opposent : le rapide déclin des régions rurales et le renforcement des principaux pôles urbains, en particulier Rimouski et Rivière-du-Loup. La part de ces deux seules agglomérations dans la population totale de la région est passée de 16 % en 1951 à 34 % en 2001. La prédominance accrue de ces deux pôles urbains explique que les deux seules MRC qui ont connu un accroissement ininterrompu de leur population sur la période 1951-2001 sont les MRC de Rimouski-Neigette et de Rivière-du-Loup. À l'opposé, les MRC qui ne peuvent compter sur la présence d'un pôle urbain structurant, comme les MRC de Matapédia, Témiscouata et les Basques, sont les MRC où la population a le plus diminué.
Compte tenu de la baisse de population observée depuis 1951, alors même que la population du Québec augmentait de 82 %, il n'est pas étonnant de constater que la part de la région dans le Québec a chuté de 5,2% en 1951 à 2,8% en 2001.
1951 | 1961 | 1971 | 1981 | 1991 | 2001 | 2006 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Kamouraska | 23 797 | 24 499 | 24 111 | 24 508 | 23 268 | 22 494 | 22 360 |
Rivière-du-Loup | 25 480 | 27 284 | 28 367 | 31 165 | 31 485 | 31 826 | 33 390 |
Les Basques | 15 430 | 16 300 | 13 453 | 11 919 | 10 325 | 9 848 | 9 451 |
Témiscouata | 34 128 | 33 567 | 26 720 | 25 226 | 23 348 | 22 420 | 21 745 |
Rimouski-Neigette | 30 093 | 38 805 | 42 055 | 49 021 | 51 288 | 52 289 | 53 545 |
La Mitis | 24 409 | 27 341 | 24 150 | 22 166 | 20 157 | 19 326 | 19 390 |
La Matapédia | 29 792 | 31 544 | 24 556 | 22 106 | 20 887 | 19 920 | 19 386 |
Matane | 21 738 | 26 779 | 24 432 | 25 559 | 24 334 | 22 507 | 22 425 |
Bas-Saint-Laurent | 204 867 | 226 119 | 207 844 | 211 670 | 205 092 | 200 630 | 201 692 |
[modifier] Histoire
[modifier] Les Basques
Tout comme les Normands et les Bretons, les pêcheurs basques exploitent les ressources marines de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent au XVIe siècle. Leur présence est attestée dès les années 1520 et devient plus fréquente immédiatement après les explorations de Jacques Cartier. Vers 1560, ils disposent d'une flotte d'une centaines de morutiers et d'une trentaine de baleiniers.
Les Basques exploitent d'abord les ressources présentes en grande quantité dans le golfe et sur les bancs de Terre-Neuve, mais vers 1570, il semble que la raréfaction des colonies de baleines les poussent à venir pourchasser ces mammifères marins jusque dans l'estuaire moyen du Saint-Laurent.
La chasse se concentre à la hauteur du fjord du Saguenay. L'île aux Basques, située en face de Trois-Pistoles, sur la rive sud de fleuve Saint-Laurent, devient alors l'un des endroits privilégiés par les Basques pour y dépecer et y faire fondre le gras des baleines capturées dans les environs. trois fourneaux témoignent encore de nos jours de cette activité.
Le saint patron de la région est Laurent de Rome.
[modifier] La lente colonisation du littoral
Bien que, pendant le régime français, plus d'une vingtaine de seigneuries aient été concédées le long du littoral du fleuve, jusqu'à Métis, et même à l'intérieur des terres (seigneuries de Madawaska, de Lac-Métis et de Lac-Matapédia) le peuplement du Bas-Saint-Laurent demeure marginal jusqu'en 1790. À l'exception de la région de Kamouraska, dont la colonisation se fait rapidement, dans le prolongement de la Côte-du-Sud et du chemin royal, le Bas-Saint-Laurent reste longtemps isolé. À l'est du Kamouraska, vers 1760, la population composée de quelques dizaines de familles de pionniers, se concentre dans quatre seigneuries : Rivière-du-Loup, L'Isle-Verte, Trois-Pistoles et Rimouski. En 1790, Le Bas-Saint-Laurent, à l'exclusion du Kamouraska, compte à peine 1250 habitants répartis sur plusieurs centaines de kilomètres de côtes, entre Notre-Dame-du-Portage et Matane.
La réalisation du chemin du Portage permettant de relier la vallée du Saint-Laurent aux colonies anglaises des Maritimes, vers 1783, rompt quelque peu l'isolement d'une partie du territoire, mais n'entraîne pas l'établissement d'une population sédentaire sur son parcours.
Entre 1790 et 1830, la population du Bas-Saint-Laurent (à l'est du Kamouraska) passe de 1 250 à 10 000 habitants. Cette augmentation de population est alimentée à la fois par une forte croissance naturelle et par un courant migratoire en provenance des régions plus à l'ouest. Ce peuplement permet l'occupation pratiquement continue du rang du bord de l'eau et, en plusieurs endroits, l'occupation des premières terrasses de l'intérieur des terres. À Cacouna, en 1831, le peuplement a déjà progressé jusqu'au 4e rang. C'est aussi à cette période que l'isolement est rompu : en 1830, on peut se rendre jusqu'à Rimouski par le chemin royal.
Les années qui suivent la conquête sont difficiles pour le clergé catholique. Même si la population justifie leur création, l'évêque éprouve de la difficulté à faire reconnaître de nouvelles paroisses par les autorités britanniques. La première paroisse du Bas-Saint-Laurent à l'est du Kamouraska est Cacouna, qui voit le jour en 1825, un siècle et demi après l'arrivée des premiers défricheurs.
[modifier] Municipalités régionales de Comté
- Kamouraska, dont le chef-lieu est la ville de Saint-Pascal.
- La Matapédia, dont le chef-lieu est la ville d'Amqui.
- La Mitis, dont le chef-lieu est la ville de Mont-Joli.
- Les Basques, dont le chef-lieu est la ville de Trois-Pistoles.
- Matane, dont le chef-lieu est la ville de Matane.
- Rimouski-Neigette, dont le chef-lieu est la ville de Rimouski.
- Rivière-du-Loup, dont le chef-lieu est la ville de Rivière-du-Loup.
- Témiscouata, dont le chef-lieu est la ville de Notre-Dame-du-Lac.
[modifier] Municipalités autochtones hors MRC
[modifier] Attraits
[modifier] Liens externes
- (fr) Site descriptif du Bic village pittoresque du Bas-St-Laurent
- (an) Guy Legaré artiste peintre du Bas-St-Laurent
- (fr) Portail du Bas-Saint-Laurent
- (fr) Vitrine du Bas-Saint-Laurent
- (fr) Répertoire de sites Web du Bas-Saint-Laurent
- (fr) Actualités du Bas-Saint-Laurent