Bataille de Fère-Champenoise (1814)
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Bataille de Fère-Champenoise | |
Informations générales | |
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Date | 25 mars 1814 |
Lieu | Fère-Champenoise |
Issue | Victoire alliée |
Belligérants | |
Empire français | Royaume de Prusse Empire russe Empire d’Autriche |
Commandants | |
• Auguste Marmont • Édouard Mortier |
• Karl Philipp de Schwarzenberg |
Forces en présence | |
20 000 hommes | 200 000 hommes |
Pertes | |
9 000 morts, blessés ou prisonniers | 4 000 morts, blessés ou prisonniers |
Sixième coalition | |
Campagne de Russie (1812) Moguilev —Ostrovno — Klyastitsy — Smolensk — 1re Polotsk — Valutino — Moskowa — Moscou — Winkowo — Maloyaroslavets — 2e Polotsk — Czaśniki — Viazma — Smoliani — Krasnoi — Bérézina Campagne d'Allemagne (1813) Campagne de France (1814) |
La Bataille de Fère-Champenoise eut lieu le 25 mars 1814, entre la France et les armées de la Sixième coalition durant la Campagne de France (1814) et vit la défaite de l'armée française de Napoléon Ier par les troupes alliées.
Sommaire |
[modifier] Contexte
En 1814, la situation de la France est dramatique, l'armée a été brisée. 30 000 hommes seulement sur 400 000 sont rentrés de la campagne de Russie. De nombreux soldats sont prisonniers ou assiègés dans des places fortes qui tentent de résister à l'invasion. Des troupes nouvelles sont une fois de plus levées, les Marie-Louise, mais ces troupes ne sont pas encore prêtes. Les désertions se multiplient, les armes et les chevaux manquent.
Le 9 mars 1814, les alliés signent entre eux le Traité de Chaumont par lequel ils s'engagent "à ne pas négocier séparément avec l'ennemi commun". Les négociations de Caulaincourt ont échoué, la France perdra ses frontières naturelles, sur le Rhin notamment, et la guerre ne s'achévera que sur la défaite de la France et surtout celle de Napoléon Ier.
On s'est déjà battu le 7 mars contre les Russes sur le chemin des dames, qui deviendra plus tard encore plus célèbre et sanglant. Grouchy est blessé. Depuis le 27 janvier, peu de temps après avoir fait ses adieux à son épouse et son fils, Napoléon Ier a remporté 14 batailles, essentiellement tactiques, mais qui retardent l'avance ennemie et empêchent constamment la jonction des armées de Silésie et de Bohême.
Le 18 mars, Napoléon Ier est à Fère-Champenoise, il veut jouer le tout pour le tout et décide de se rendre à Arcis-sur-Aube pour menacer l'armée de Karl Philipp de Schwarzenberg, en lui faisant croire à une attaque sur Troyes. Malheureusement, la faible armée française de 14 000 hommes y rencontre celle de Karl Philipp de Schwarzenberg, forte de prés de 100 000 hommes, Autrichiens, Allemands et Russes.
Le 20 mars, avec 27 000 hommes, Napoléon Ier repasse l'Aube et abandonne Arcis-sur-Aube après la Bataille d'Arcis-sur-Aube. Malgré la différence d'effectif, il tient toujours tête, et détourne les alliés d'une attaque sur Paris, de plus en plus menacée de toute part. Le même jour, Marmont et Mortier ont fait jonction avec leurs 15 000 hommes et se retrouvent à Fismes, dernier rempart devant les quelques 100 000 de Blücher.
Le 21 mars, ils essaient de rejoindre l'Empereur à Vitry, en deux colonnes, mais avec la cavalerie de York sur leurs talons. A la nouvelle de la chute d'Epernay, ils décident d'obliquer et de prendre une route 20 kilomètres plus au Sud.
Le 22 mars, ils parviennent à Champaubert, où Napoléon Ier a remporté une victoire quelques semaines plus tôt contre les cosaques et poursuivent leur route vers Châlons, sans savoir que 5 000 hommes sont à Sézanne et 4 500 entre Montereau et Auxerre.
Le 24 mars, presque au contact à Soudé-Sainte-Croix, avec une gigantesque armée alliée, ils décident de se replier. Les cosaques s'emparent de plusieurs dépèches destinées à Napoléon Ier, qui les informent exactement de la situation militaire de l'Empereur et de la place de Paris.
[modifier] La bataille
Le 25 mars, les quelques 200 000 alliés décident de marcher en masse sur Paris, ne laissant qu'une troupe d'un peu plus de 10 000 hommes occuper Napoléon Ier [1] Les avant-gardes alliées vont elles tomber sur Marmont et Mortier, qui se replient vers Fère-Champenoise. Grâce aux sacrifices de quelques unités, les deux colonnes se rejoignent d'abord à Sommesous. Pendant toute la matinée, formée en carré, l'infanterie française décroche lentement, protégée un temps par leur artillerie, qui tire contre les premiers éléments de cavalerie ennemie, qui ne cesse d'être renforcée par l'arrivée de nouveaux éléments. A midi, l'infanterie se positionne sur un plateau entre Connantray et Vasssimont, position défensive naturelle. La cavalerie repousse les tentatives d'encerclement alliées. De plus, de violentes giboulées pleuvent à verse sur les combattants; elles se transformeront ensuite en grèle. Les troupes se regroupent tant bien que mal à Connantray. Talonnés par les cosaques, de nombreux fuyards français, fuyant vers Sézanne, alerteront enfin les troupes qui y étaient cantonnées et qui se porteront vers la Fère-Champenoise, où il retrouveront vers 17 heures, les troupes de Marmont et Mortier, qui reprendront espoir et un semblant de cohésion, mais perdront prés de 4 500 hommes cette journée-là, sur les quelques 16 500 qu'ils étaient au matin.
Les 4 500 hommes de la division Pacthod, venus de Sézanne, se retrouveront en plein milieu du dispositif ennemi, et, refusant de se rendre formés en formation serrée en carré pour se défendre de la cavalerie ennemie, seront alors anéantis par son artillerie. Seule une poignée d'entre eux, réussira à rejoindre les Marais de Saint-Gond et à se sauver, provoquant par la-même l'admiration et la compassion du Tsar Alexandre Ier de Russie. (Au même endroit, Foch y emportera une victoire contre Von Bülow.)
[modifier] Conséquences
Les restes de l'armée de Marmont et Édouard Mortier et les troupes éparses tenteront d'abord d'organiser la défense de Paris avec quelques dizaines de milliers d'hommes. Marmont donnera un ordre de route à ses 10 000 hommes qui les conduira à être faits prisonniers au lieu d'aller rejoindre Napoléon Ier à Fontainebleau, où il était en train de rassembler 70 000 hommes car il pensait reprendre Paris contre une armée alliée de 80 000 hommes.
Napoléon Ier abdiquera le 6 avril.
[modifier] Notes et références
- ↑ (Celui-ci remportera d'ailleurs quelques jours plus tard une facile victoire contre cette troupe, seulement destinée à faire écran).
[modifier] Sources
- Xavier Dugoin, « Les moments du Destin : 5 batailles de l'histoire de France», Edition Nathan, 1990. ISBN 2-09-290560-0
[modifier] Liens externes
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