Bataille de l'Atlantique (1917)
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Première bataille de l'Atlantique | |
Informations générales | |
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Date | Octobre 1914 à 1918 |
Lieu | Océan Atlantique nord et sud, mer Méditerranée |
Issue | Échec de la tentative allemande de blocus du Royaume-Uni |
Belligérants | |
Alliés | Empire allemand |
Commandants | |
Forces en présence | |
Nombreux destroyers. | 20 U-Boote au départ de la guerre plus 345 U-Boote mis en service. |
Pertes | |
Environ 5 000 navires alliées et neutres | 178 sous-marins |
Première Guerre mondiale | |
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La première Bataille de l'Atlantique s'est joué dans l'Atlantique Nord pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale. Elle marque la première étape d'un nouveau type de guerre navale qui se reproduira lors de la seconde bataille de l'Atlantique (1939-1945), et qui est marqué essentiellement par une relative inactivité des cuirassés, la guerre sous-marine menée par les U-Boote et la formation des convois pour protéger les navires marchands.
Sommaire |
[modifier] La relative inactivité des cuirassés
Au début de la guerre, aussi bien la Royal Navy que la Kaiserliche Marine attribuaient un rôle prépondérant aux cuirassés. L'escadre britannique, la plus puissante du monde, espérait couler la Hochseeflotte, la flotte allemande, en une seule bataille décisive. Cette dernière étant consciente de son désavantage se réfugia et se barricada dans ses ports lourdement protégés.
Mais la Royal Navy ne contrôlait pas pour autant la mer du Nord, ou du moins pas à partir de septembre 1914, où les U-Boote coulèrent 4 croiseurs britanniques. Les Britanniques durent donc adopter la même stratégie que les Allemands et barricader leurs escadres de cuirassés. La bataille entre les deux marines ne se jouaient que par de petites unités interposées. Les escadres de surface, jadis arme traditionnelle de l'offensive, étaient contraintes à la défensive et n'effectuaient que des sorties rapides à la trajectoire aléatoire afin d'éviter de se faire intercepter par les U-Boote. Elles avaient essentiellement un rôle dissuasif et n'avaient qu'un rôle de « flotte en vie », constituant par sa seule présence une menace hypothétique.
[modifier] Pourquoi une guerre sous-marine ?
L'Allemagne était dès le début de la guerre la cible d'un blocus de la part des alliés, et la Kaiserliche Marine voulait rendre coup pour coup en s'attaquant au commerce maritime allié. Cette guerre de course nécessitait la destruction des navires marchands approvisionnant les pays alliés.
La position géographique de l'Allemagne ne lui donnait qu'un accès restreint à l'océan. Ainsi, son commerce maritime avec l'outre-mer était contraint de transiter aux environs du Royaume-Uni, ce qui permettait à la Royal Navy (et à la Royal Naval Air Service) d'intercepter facilement ce trafic. De plus, les navires corsaires allemands ont un accès difficile à l'océan Atlantique, où se fait l'essentiel du trafic britannique. Contrairement au Royaume-Uni, puissance maritime, l'Allemagne est une puissance continentale : sa flotte de surface ne pouvait pas rivaliser avec la toute puissante Royal Navy, et une arme différente s'avérait nécessaire pour mener à bien cette guerre de course. Les U-Boote, qui étaient de petites unités discrètes, bien moins coûteuses que les cuirassés, ont pu parfaitement jouer ce rôle en franchissant facilement les lignes britanniques pour porter la guerre dans l'océan Atlantique.
[modifier] Peut-on torpiller des civils ?
La mise en œuvre de ce blocus posait tout de même un grave problème moral : peut on torpiller des civils innocents ? Contrairement à la guerre de surface qui, en accord avec le droit maritime, prévient les navires marchands de l'imminence d'une attaque et permet donc à l'équipage de gagner les canots de sauvetage, un U-Boot attaque sa victime par surprise. La Reichsmarine était partisane des attaques sans préavis, mais les politiques étaient beaucoup plus réticents car ils craignaient les incidents, notamment ceux qui pouvait entrainer l'entrée en guerre des États-Unis. Le plus important fut le drame du paquebot Lusitania le 7 mai 1915, où périrent 1 200 passagers, dont 124 ressortissants américains, et qui déclencha une vague mondiale d'indignations et de sérieuses conséquences diplomatiques. Le chancelier Von Bethmann-Hollweg alla jusqu'à déclarer : « Je refuse de placer le sort du Reich entre les mains d'un commandant de U-Boot ».
L'empereur Guillaume II, d'abord réticent à la guerre sous-marine, se rangea finalement à l'avis des militaires en janvier 1917 (suite à la bataille de la Somme), et lança une guerre sous-marine illimitée.
[modifier] Les navires-Q
Il n'existait que peu d'armes anti sous-marines pour détecter et attaquer les U-Boots. Parmi toutes les idées avait germée celles de les prendre au piège. Si on lui offrait une cible facile, trop petite pour justifier l'usage d'une torpille, il était probable que le U-Boot ferait surface pour la détruire au canon. Le navire-Q pouvait alors dévoiler sa propre artillerie et couler l'imprudent.
Sous ce vocable mystérieux de « Navires-Q », se cachent des bateau-pièges (en anglais : Q-ships[1]). Les britanniques les mettront en œuvre dés 1915. Les français les imiteront l'année suivante.
[modifier] La formation des convois
[modifier] Historique de la guerre sous-marine
[modifier] Les leçons de cette première bataille de l'Atlantique
[modifier] Notes
- ↑ Le choix de ce sigle reste peu clair.
[modifier] Sources
[modifier] Q-ships
En dehors de l'article sur Wikipedia britannique, les ouvrages suivants ont été utilisés.
- Amiral Lepotier, Bateaux-pièges, Paris, 1964, France-empire,
- Paul Chack, Marins à la bataille, tome 4, Paris, 2002, Éditions du Gerfaut, ISBN 2-901196
[modifier] Bibliographie
- Amiral Lepotier, Bateaux-pièges, Paris, 1964, France-empire,
- Commandant M. Guierre, Bataille de l'Atlantique, la victoire des convois, Paris, Éditions J'ai lu A177, 1967,