Battant (Besançon)
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Battant | |
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Ville | Besançon |
Canton | Besançon-Ouest |
Pont Battant sur le Doubs et Église de la Madeleine | |
Altitude | 247-278 m |
Population | (2004) 4 188 hab. |
Battant est le nom d'un des plus vieux quartiers de Besançon (secteur sauvegardé depuis 1964) situé sur la rive droite du Doubs (rivière) au nord de la Boucle dans lequel s'est d'abord développé la ville. Ses habitants sont appelés les Bousbots, appellation faisant référence à la résistance des vignerons du quartier qu'ils avaient opposés à la tentative de prise de la ville par les Huguenots de Montbéliard dans la nuit du 20 au 21 juin 1575 (bous: pousse; bots: crapauds : les protestants avaient en effet, lors de cet affront, planté des crapauds sur des pieux pour effrayer l'adversaire).
Sommaire |
[modifier] Étymologie
Les chartes nommaient autrefois le petit ruisseau de la Mouillère fons batenti (rivière du battoir) car l'eau de ruisseau actionnait un battant à fouler le drap, qui donna son nom à une rue proche puis à tout le quartier[1].
[modifier] Historique
Pendant longtemps, le seul accès au site originel de Besançon (une boucle de la rivière Doubs) se faisait par le pont romain de Battant. C'est donc assez naturellement que s'est développé sur l'autre rive un faubourg, celui de Battant, dont l'existence est attestée depuis les temps gallo-romains. Ce quartier, ceint par un ensemble de remparts durant le XIIe siècle, était peuplé à l'origine par des vignerons, des ouvriers et des lavandières. La culture de la vigne reste la principale activité du quartier jusqu'à la fin du XIXe siècle[2].
Aujourd'hui, Battant a gardé un aspect très « populaire » et groupe des populations diverses, du point de vue de leurs origines sociales ou ethniques comme de leur âge. C'est l'un des quartiers les plus animés de la ville, du fait de ses nombreux petits commerces, de sa vie nocturne ou de son marché.
Son histoire et sa dynamique permettent de comparer le quartier Battant à celui de Barbès à Paris.
[modifier] Monuments
Le quartier possède un riche patrimoine, ce qui lui a valu dès 1964 de faire l'objet d'un secteur sauvegardé d'une superficie de 31 hectares.
- Vestiges des arènes romaines
- Tour de la Pelote et tour Montmart
- Remparts construits par Vauban
- Maison à pans de bois (dite aussi de la Cordonnerie Morro), demeure du XVe siècle réputée la plus vieille de Besançon
- Fort Griffon
- Hôtel de Champagney (magnifique cour intérieure) au 37, rue Battant
- Église Sainte-Madeleine
- Fontaine Bacchus, érigée par la municipalité en 1457. La statue de Bacchus l'ornant, œuvre du sculpteur Lullier, est un ajout de 1579.
- Hôtel de Jouffroy (XVIe siècle), rue du Grand Charmont, demeure des ancêtres du marquis de Jouffroy d'Abbans, inventeur de la navigation à vapeur
- Synagogue de Besançon de style mauresque (1860)
- Anciens Bains-Douches de style Art Déco (1911)
- Ancienne maison vignerone (XVe siècle - XVIIe siècle) au 99, rue Battant
[modifier] Parcs
- Promenade des Glacis
- Clos Barbisier
- Square Bouchot
[modifier] Enseignement
- École maternelle publique Champrond
- École primaire publique Arènes
- Lycée professionnel Condé
[modifier] Équipements sportifs et culturels
[modifier] Personnalités liées au quartier
- Barbizier : figure légendaire des vignerons bisontins de Battant qui fut banni pour 6 ans en 1537
- Pierre-Joseph Proudhon : le penseur anarchiste français est né rue du Petit Battant en 1809 (sa maison existe toujours).
- Le chanteur Guillaume Aldebert
- Bacchus : dieu du vin et de l'ivresse ; une place et une fontaine du quartier portent son nom.
[modifier] Bibliographie
- (fr) Jean Defrasne, Battant. Au pays des Bousbots, Cabédita (ISBN 2882952643)
- (fr) Eveline Toillon, Besançon insolite et secret, Alan Sutton, 2005 (ISBN 2842539141)