Berlin (album)
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Berlin | |||||
Album par Lou Reed | |||||
Sortie | 1973 | ||||
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Durée | 49min 26s | ||||
Genre(s) | rock | ||||
Producteur(s) | Bob Ezrin | ||||
Label | RCA | ||||
Critique | All Music Guide lien Robert Christgau (C) lien Rolling Stone lien |
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Albums de Lou Reed | |||||
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Berlin est le titre du troisième album solo de Lou Reed.
C'est un album mélancolique qui raconte l'histoire d'un couple, Jim et Caroline, à travers la drogue, la violence conjugale, la prostitution, le masochisme, la maltraitance d'enfants et le suicide. Berlin met à nu le désespoir de l'incommunicabilité en amour.
[modifier] Histoire de l'album
À la sortie du disque en décembre 1973, Lou Reed a 31 ans. L'album est produit par le canadien Bob Ezrin, qui s'était occupé avec succès précédemment d'Alice Cooper. Participent à l'enregistrement de l'album les deux guitaristes (ex-Frost) Dick Wagner et Steve Hunter, le bassiste Jack Bruce (ex-Cream), Steve Winwood à l'orgue et à l'harmonium et Aynsley Dunbar à la batterie.
[modifier] Titres
- Berlin – 3:23
- Lady Day – 3:40
- Men of Good Fortune – 4:37
- Caroline Says (I) – 3:57
- How Do You Think It Feels – 3:42
- Oh, Jim – 5:13
- Caroline Says (II) – 4:10
- The Kids – 7:55
- The Bed – 5:51
- Sad Song – 6:55
L'album s’ouvre sur Berlin et son brouhaha d'où émerge le son d'un piano (joué par Bob Ezrin) puis la voix de Lou Reed aux accents de tristesse.
Lady Day (en référence à le chanteuse Billie Holiday) parle de Caroline qui chante juchée sur un bar et vit à l'hôtel dans une chambre aux « murs verts », avec une « baignoire dans le couloir ».
Men of Good Fortune perpétue le conte de l'impassibilité, illustrant sans doute l'utilisation de certains produits (un chanteur ne disait-il pas que l'héroïne avait un avantage : "quand on en prenait on n'avait plus qu'un problème : elle".). Les strophes se succèdent, se contredisant avec insouciance, comme si chacune effaçait la mémoire de la précédente : 'les hommes de bonne naissance peuvent tout faire quand ceux de basse extraction sont voués à l'échec', l'inverse dans la strophe suivante, avec clichés et lieux communs à l'appui ; et puis la conclusion, glacée, désabusée : "moi, moi je m'en fiche complètement...". La basse de Jack Bruce est ici particulièrement volubile et sauvage.
Caroline Says (II) est la version définitive de la chanson Stephanie Says composée par Lou Reed à l'époque du Velvet Underground, parue dans l'album VU au milieu des années 1980 et reprise depuis par de nombreuses chanteuses, telles que Keren Ann, Bettie Seevert ou Emilíana Torrini.
The Kids décrit la descente aux enfers de Caroline à qui on a retiré ses enfants « parce qu'on disait qu'elle n'était pas une bonne mère ». Dans le pont de la chanson, on entend des pleurs d'enfants : la légende veut qu'il s'agisse de ceux de Bob Ezrin, à qui leur père avait fait croire qu'ils ne reverraient plus jamais leur mère. En réalité, il avait simplement demandé à son plus jeune fils d'aller se coucher...
The Bed, où Caroline se donne la mort… Jim dit qu'il n'aurait jamais cru cela et qu'« il n'est pas du tout triste que cela se termine comme ça ».
Sad Song clôt l’album aux airs lancinants d'un harmonium. Caroline n'est plus qu'une photo que Jim comtemple dans un album la comparant à « Marie la reine d'Écosse ».
[modifier] Berlin sur scène
L'album a été joué dans son intégralité par Lou Reed lors d’une tournée mondiale effectuée en 2006-2007, parce qu'« on le lui a simplement demandé » selon l'intéressé. Lou Reed était accompagné sur scène, outre de Steve Hunter et de Bob Ezrin, d'une trentaine de musiciens, dont une chorale et un orchestre de musiciens classiques. Durant le spectacle, des vidéos étaient projetées, représentant la relation tourmentée entre Jim et Caroline. Cette dernière était, à l'écran, interprétée par la comédienne et chanteuse française Emmanuelle Seigner.