Biankouma
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Côte d'Ivoire | ||||
Gentilé | Bianois(e) | |||
Région | 18 montagnes | |||
Gouverneur | ||||
Langue | Yacouba, Mahou, Français | |||
Superficie | {{{supkm2}}} km² | |||
Population estimée | 23 571 hab. () |
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Densité | hab./km² | |||
Maire | Louaty Soumahoro (Adjoint) | |||
Administration | ||||
Localisation | ||||
Villes de Côte d'Ivoire - Régions de la Côte d'Ivoire |
Biankouma est une ville de l'ouest de la Côte d'Ivoire, en Afrique de l'ouest située à environ 700 km d'Abidjan et à 46 km au nord de Man.
Biangouin, qui signifie en Yacouba « au dessus du mont Bian », désignait à l'origine un petit village situé sur le Mont Bian. Par déformation orale, Biangouin est devenu Biankouma.
Le vieux village de Biankouma est caractéristique de l'habitat Yacouba. Les tisserands y fabriquent des toiles en bleu et blanc, avec du véritable indigo.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La sous-préfecture couvre une superficie de 2640 km2 et compte 88 villages avec une population estimée à 76540 habitants (en 1999) composée majoritairement de Yacoubas, de Touras, et de Mahous.
Biankouma compte aujourd'hui 10 quartiers urbains et 14 quartiers ruraux. Le territoire a un relief très accidenté et est couvert par une forêt dense et une forêt galerie. Le climat de la région est doux et humide : la température excède rarement les 30° à l'ombre. Plusieurs rivières desservent la localité.
[modifier] Administration
Une loi de 1978[1] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité | Statut |
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1980 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
1985 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
1990 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
1995 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
2001 | UDPCI | Homme politique | élu |
Biankouma fut érigée en sous-préfecture en 1961[2]et en commune de plein exercice en 1985.
[modifier] Société
[modifier] Démographie
Il est prévu d'organiser un nouveau recensement de la population du pays en 2008 [3].
1920 | 1946 | 1970 | 1978 | 1998 | Estimation 2007 |
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12 965 | 23 571 | ||||
Nombre retenu à partir de 1920 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Éducation
Enseignement primaire
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Enseignement secondaire
Collège public
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[modifier] Economie
- Une structure dénommée CRADO, Comité de réflexion et d'action pour le développement de l'ouest[4],[5],[6], se charge de mener des reflexions pour le développement de Biankouma.
[modifier] La région
- Dans les environs, le village de Gouan, situé à 60 km au nord, comporte un impressionnant kapokier (ou fromager) bicentenaire de 8 m de diamètre.
- Le village de Yo est un village de forgerons et de sculpteurs.
- La ville constitue un point de départ pour le Parc national du Mont Sangbé, avec ses 95000 ha de superficie.
[modifier] Le village de GAN
- Gan est un gros village situé à environ 5 km de Biankouma qui, comme la ville de Man, se situe dans une cuvette encerclée de montagnes.
- a ga ganhanleu quihi dô signifie regarde attentivement pour connaitre est un proverbe Yacouba qui a été modifié en GAN pour dire aux ennemis de faire attention à ce village car il est dangereux.
- Gan est chef-lieu de canton, c'est à dire qu'il commande le Gansè (canton GAN). Les Diomandé, dont l'ancien ministre LOUA DIOMANDE de feu le Président Félix Houphouët-Boigny, y sont traditionnellement les chefs de canton.
- Le village de GOUESSESSO, autour duquel ont été construits de nombreux ponts de lianes, constitue une partie de GAN.
- Depuis 1985, GAN est électrifié. Il dispose d'un centre de santé, de l'eau courante et il compte deux écoles primaires : EPP GAN1 et EEP GAN2.
Les villages de Biankouma
- Irongouin - Mangouin - Dingouin - Lema - Gogouin - Thê - Gan - kpata - Biétondié - Ganlé - Gbangbégouiné - Blègouin - Gouètidié - Gaoté - Digoualé - Dio - Bénonba - Kabakouma - kantopleu - Guélémou - Gouéssesso - Gbablasso - Yégolé - Santa
L'histoire de Biankouma
Biangouiné ou Biangouin pour désigner la même ville: Biankouma, selon que vous êtes Toura, Yacouba ou malinké. Biankouma, en effet, est un pittoresque petit village Yacouba situé aujourd'hui au flanc du Mont - Bian peuplé de plus de 2.000 âmes dans le département de Biankouma en Côte d'Ivoire. Tous des Toura et Yacouba.
Ce peuple, à l'orée du 3ème millénaire, garde encore jalousement ses valeurs traditionnelles : cases sacrées, fête d'igname, fête de circoncision. Courses de masques, réservées aux jeunes et pratiquées les lundis, jour de marché hebdomadaire de la région. En dépit de la présence de la Sodeci (Société de distribution d'eau en Côte d'Ivoire), les habitants du village ancien de Biankouma affectionnent encore la consommation de l'eau des marigots.
Depuis 1992 aux différentes cérémonies de réjouissances culturelles s'ajoute désormais l'organisation biennale de Festrabi (Festival de danses Traditionnelles de Biankouma) initié par le maire Alphonse Woï Messé et son conseil municipal.
A l'image de la plupart des villages de l'Ouest de le Côte d'Ivoire, Biankouma était un village perché au sommet du Mont Bian. D'où : Bian-gouin ou Biangouiné ou Bian-kouma, pour simplement dire : village situé au sommet du Mont Bian. La dénomination - Bian - signifierait en langue locale "Malheur", surtout malheur à l'ennemi.
La situation du village ancien de Biankouma, en altitude, permettait autrefois aux habitants des lieux d'identifier aisément, et de loin, des éventuels envahisseurs.
Biankouma village n'aurait changé de site que quelques années après la capture du conquérant Samory Touré à Guélémou ou Guéoulé (sous l'iroko en Yacouba) en 1898, l'un des 78 villages de la sous-préfecture de Biankouma.
Depuis, Biankouma village est devenu l'un des premiers sites naturels touristiques du département de Biankouma, situé en plein coeur d'une ville en évolution.
Biankouma village est caractérisé par un habitat de type Yacouba très ancien, voulu par les différents chefs traditionnels qui se sont succédé.
Seule une piste carrossable de 400 mètres de longueur permet l'accès à ce village. Cinq grandes familles composent la population du village ancien. Ce sont les Maniga, les Diomandé, les Bamba, les Soumahoro et les Bakayoko. En dépit des noms à consonances musulmanes (Bakoyoko, Bamba ) la quasi-totalité de la population du village ancien de Biankouma est animiste. En lieu et place des mosquées, il y a des cases sacrées. Deux parmi elles sont réservées aux masques. Celles-ci sont appelées "Gueï-Khô ". Cinq autres sont destinées aux rassemblements des notables et du chef pour le règlement des conflits. Les cases sacrées sont aussi des lieux d'invocation des esprits des anciens ou ancêtres en cas de sinistres ou de bonheur dans le village. Ici, il s'agit des Gbouhou-Khô.
Ces noms sont très souvent des noms d'emprunt afin d'échapper autre fois aux razzias des sofas de Samory Touré.
Outre leur fonction de tribunal ou d'autel pour les sacrifices, les cases sacrées sont de véritables musées traditionnels où sont jalousement conservés les objets très anciens : arcs, lances, boubous de guerre, gibecières, cuillères en bois, fétiche et ustensiles de cuisine Le "locataire" de la case sacrée est une personne adulte, sage et discrète qui a un respect scrupuleux des valeurs traditionnelles. Les femmes n'y ont pas accès.
Les cases sacrées sont facilement identifiables. Elles sont entourées d'arbres géants aux feuilles larges et palmées. Les devantures de ces cases sont tapissées de larges pierres.
Biankouma village est subdivisé en 12 quartiers dont 11 sont exclusivement habités par des Toura et Yacouba. Le 12ème est habité par la communauté malinké qui y exerce la cordonnerie et la poterie.
Les maisons d'habitation à Biankouma village sont des cases rondes construites à partir de terre argileuse. Elles sont couvertes de pailles. La case principale est habitée par le chef de famille. Elle est entourée par des cases " femelles" qui accueillent les femmes et les enfants. Chacune des cases est caractérisée par deux issues. L'ouverture principale (la porte d'entrée) et l'issue de secours moins grande et ouverte discrètement vers les cases des épouses.
[modifier] Villes voisines
[modifier] Personnalités liée à la région
- Alphonse Douati, ministre de la production animale et des ressources halieutiques dans le Gouvernement de Guillaume Soro.
Woï Messé Député actuel de Biankouma - Siaba Appolinaire Maire de Biankouma né à Gan - Siguidé Soumahoro ancien ministre de sport sous la transition militaire - feu général Guei Robert ancien Président de la République de Côte d'Ivoire - Loua Diomandé ancien Ministre sous le premier Président feu Félix Houphouet Boigny - Diomandé Vassé membre influant du FPI natif de yégolé - Blé Kessé Adolphe ancien Secrétaire Général de la jeunesse FPI.
[modifier] Notes et références
- ↑ Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
- ↑ Décret n°61-16 du 03/01/1961
- ↑ Recensement de la population ivoirienne
- ↑ CRADO : Comité de Réflexion et d'Actions pour le Développement de l'Ouest 13 bp 108 Abidjan 13 tel 225 22 50 69 59 / 08 51 70 08 / 06 84 08 27 / crado_ci_org@yahoo.fr
- ↑ Objectifs affichés du CRADO : Création d'une radio communautaire, Réhabilitation et équipement des bibliothèques et foyers, Promotion des sites touristiques, Appui technique et financier aux projets de création d'entreprises, etc.
- ↑ le CRADO est dirigé par Soumahoro Don Jean Stéphane, 1er adjoint au maire, et le ministre, Alphonse Douati
[modifier] Liens externes
- la télé en ligne
- Images de Biankouma
- Akwaba en Côte d'Ivoire
- Vidéo : Alphonse Douati en visite à Biankouma