Brucella
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Brucella |
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Brucella melitensis | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Bacteria | ||||||||
Embranchement | Proteobacteria | ||||||||
Classe | Alpha Proteobacteria | ||||||||
Ordre | Rhizobiales | ||||||||
Famille | Brucellaceae | ||||||||
Genre | |||||||||
Brucella Meyer & Shaw, 1920 |
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Taxons de rang inférieur | |||||||||
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Les bactéries du genre Brucella sont de très petits coccobacilles à Gram négatif de 0,5-0,7 × 0,6-1,5 µm (7,5 µm pour un globule rouge). La bactérie est immobile, non encapsulée, non sporulée et aérobie stricte. Il en existe plusieurs espèces dont quatre sont pathogènes pour l’Homme : B. melitensis, B. abortus bovis, B. suis et B. canis qui sont classées dans le groupe 3 de l’arrêté du 18 juillet 1994 (agents pathogènes pour l’homme pour lesquels existe une prophylaxie). Elles engendrent une brucellose, maladie animale et humaine.
Sommaire |
[modifier] Étymologie
Ce genre est dédié au médecin britannique David Bruce (1855-1931) qui le premier identifia cette bactérie.
[modifier] Survie à l’extérieur de l’hôte
La bactérie Brucella est sensible à la chaleur et à l’action des rayons ultraviolets mais elle est très résistante dans le milieu extérieur :
- Dans les milieux secs, non organiques (locaux, matériel…) Brucella peut vivre 32 jours.
- Dans les milieux organiques humides (lisier, fromage et lait crus, végétaux souillés) elle peut vivre plus de 125 jours.
- Dans les milieux organiques secs (souillures sèches dans une étable) elle peut vivre jusqu’à 135 jours.
- Enfin dans le sang conservé à +4 °C, elle peut vivre jusqu’à 180 jours.
[modifier] Pathogénie
Le mécanisme du pouvoir pathogène de Brucella reste encore mal connu. On sait que la bactérie est phagocytée par les macrophages et se développe dans le phagosome en inhibant la fusion lysosome/phagosome. La bactérie peut ainsi échapper au système immunitaire et entretenir la chronicité de la maladie. De plus, la bactérie synthétise des protéines dites « de choc septique » responsables de la phase aigüe de la maladie.
Chez l'animal, toutes les brucella montrent une pathogénicité particulière pour les femelles en gestation mais le germe reste souvent latent et est hébergé par des porteurs asymptomatiques.
Chez l'homme, brucella melitensis aussi bien que brucella abortus provoque une infection généralisée avec état septicémique ; des localisations viscérales ou ostéo-articulaires subséquentes sont possibles. La maladie passe généralement par une phase aiguë durant laquelle les germes sont décelables dans le sang surtout pour Br. melitensis ; elle a toutefois une forte tendance à passer à la chronicité, les bactéries se logeant dans le système réticulo-endothélial (S.R.E.) (foie, rate, moelle osseuse, ganglions) où leur position intracellulaire dans les GB les met relativement à l'abri des défenses naturelles ou artificielles.
[modifier] Épidémiologie
Très rarement transmise de manière interhumaine, le réservoir étant essentiellement animal. Les germes d'origine animale peuvent infecter l'homme : la brucellose est donc une zoonose. La maladie est transmise par différentes espèces de bactéries, selon les familles animales :
- Brucella melitensis chez les ovins (= moutons) et caprins (= chèvres). C’est l’espèce de Brucella la plus courante, la plus pathogène et la plus invasive pour l’homme (80% des brucelloses humaines). Elle est endémique seulement dans les régions du bassin méditerranéen. La maladie humaine porte le nom de fièvre de Malte ou fièvre ondulante.
- Brucella abortus bovis chez les bovins. On la trouve surtout en Afrique et en Amérique du Sud. Elle provoque l'avortement épizootique des vaches. Cette variété est cosmopolite et provoque chez l'homme la maladie de Bang.
- Brucella suis chez les suidés. On la trouve surtout en Amérique du Nord et au centre de l’Europe où elle provoque l'avortement épizootique de la truie. Cette variété de Brucella est rarement rencontrée chez l'homme.
- Brucella canis chez les canidés.
[modifier] Antigènes
Toutes les Brucella possèdent des facteurs antigéniques communs, mais la fraction M. prédomine chez Br. melitensis alors que la fraction A. est plus importante chez Br. abortus. Il est donc possible d'obtenir des sérums agglutinants monospécifiques.
[modifier] Diagnostic
1. L'hémoculture n'a d'intérêt que durant la phase aiguë de la maladie. Elle est plus régulièrement positive avec Br. melitensis qu'avec Br. abortus. Les cultures doivent être observées durant un temps prolongé, le démarrage de la croissance étant souvent tardif à la primo-culture.
2. La culture du produit de la ponction médullaire peut donner des résultats positifs.
3. Le sérodiagnostic peut se faire par agglutination (réaction de Wright), la plus employée en médecine humaine, ou par déviation du complément ou encore par immunofluorescence indirecte.
Il existe une réaction croisée légère avec la tularémie et très forte avec yersinia enterocolitica du type 9 : ceci peut compliquer l'interprétation des cas à symptomatologie atypique.
4. L'intradermoréaction ne peut pas être faite avant de pratiquer un sérodiagnostic, car elle est susceptible de le rendre faussement positif.