Château de Bagnolet (Paris)
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Le château de Bagnolet se situait sur le territoire des communes actuelles de Bagnolet et de Paris.
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[modifier] Histoire
Le château fut construit au XVIIe siècle pour Marie de Bourbon-Condé (1606-1692), princesse de Carignan. À la mort de celle-ci, le domaine fut acquis par le fermier général François Le Juge, qui le revendit en 1719 au duc d'Orléans, alors Régent de France. La duchesse d'Orléans (1677-1749), fille légitimée de Louis XIV et de la marquise de Montespan[1], en fit sa résidence favorite.
La duchesse d'Orléans fit ajouter deux ailes au bâtiment et redessiner le parc par Claude Desgots, neveu d'André Le Nôtre. Ce parc longeait dans Charonne la partie sud de la section de la rue de Bagnolet comprise entre la rue des Prairies et le boulevard Davout actuels, et comprenait une bonne partie du sud de ce qui est devenu le 20e arrondissement de Paris. Il couvrait 200 arpents en 1759. Le château lui-même se trouvait sur le territoire de Bagnolet. Pour y aller de Paris en évitant la populaire rue de Bagnolet, la duchesse d’Orléans avait fait ouvrir vers 1720 une traverse, c'est-à-dire une belle avenue plantée d’ormes, dite « avenue de Madame », correspondant de nos jours à la rue des Orteaux[2].
À la mort de la duchesse en 1749, sa propriété passa à son fils, Louis le Pieux, qui la légua en 1752 à son fils, Louis Philippe le Gros, qui vendit le domaine en 1769 en le morcelant en lots et acquit à sa place le château du Raincy.
Le château fut détruit au début du XIXe siècle.
[modifier] Le Pavillon de l'Ermitage
Le Pavillon de l'Ermitage est le seul vestige qui subsiste du château de Bagnolet. Il se trouve au n° 148 de la rue de Bagnolet, à l'angle de la rue des Balkans, qui marquait la limite du parc du château. Le Pavillon a été construit vers 1720[3] pour la duchesse d'Orléans par un architecte nommé Serin, pas autrement connu. Il est orné de peintures de Jean Valade représentant la Tentation de saint Antoine.
À l'origine, il était couvert d'un toit plat avec une balustrade, à l'italienne. Les deux fenêtres latérales de l'avant-corps sur jardin sont des ajouts.
Lors du morcellement du domaine, l'Hermitage, entouré de 11 600 m² de terrain, constitua un lot. Il appartint notamment au baron de Batz, qui s'en servit comme « petite maison », puis à partir de 1792, comme lieu de réunion politique pour préparer la libération du roi Louis XVI. C'est là que fut arrêtée la Grandmaison, maîtresse du baron, qui finit sur l'échafaud.
En 1820, le pavillon appartint à François Pomerel, dont les initiales sont gravées sur la façade, dont le gendre le vendit à l'Assistance Publique en 1887. Il est depuis incorporé à l'hôpital Debrousse.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
[modifier] Lien interne
[modifier] Bibliographie
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994