Chapelle Sainte-Anne d'Aron
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Chapelle Sainte-Anne (Aron)
Sommaire |
[modifier] Situation
Elle se situe à quelques pas de l'étang de la Forge, en bordure de la route qui relie Aron à Bourgnouvel. Elle est édifiée à 1,2 km d'Aron, dans une région où une tradition, fidèlement conservée, attribue à sainte Anne, la protection de la commune contre les ravages de la grêle.
[modifier] Histoire
Le sanctuaire est très ancien. Certains documents permettent d'affirmer qu'il existait déjà avant l'an 1700 et des historiens le font remonter au XVe siècle, en prétendant qu'il pouvait y avoir, en cet endroit, un lieu de culte qui a pu se modifier au fil des siècles. Les archives diocésaines retiennent que cette chapelle a subi une sérieuse restauration en 1804. On en demandait la conservation en l'an XII. Elle devait tomber peu à peu dans l'oubli et subir les injures du temps et des ans. On eut la bonne idée de la réparer en 1939, puis elle dut se résoudre à attendre tout de la bonne volonté des Aronnais pour être définitivement sauvée de la ruine.
En 1979, l'Association pour la restauration de la chapelle organisa une " foire à la criée " en se référant aux usages anciens qui concernaient la croix de la Grésillière, une croix qui prêtait jadis son socle aux mareyeurs tenus à inviter le seigneur des lieux à venir au poisson. Grâce a argent procuré par cette vente et grâce à divers dons et à la collaboration de tous, la chapelle a pu être entièrement restaurée. Elle abrite une statue de Sainte-Anne, une œuvre de la fin du XXe siècle, due au sculpteur : Bourdon-de-Hercé. Les statues de saint François et de sainte Élisabeth rappellent l'existence d'une fraternité franciscaine qui se réunissait dans le sanctuaire. Fondée par M. Guesdon, en 1889 cette fraternité fut dissoute en 1901.
Outre ces statues, la chapelle Sainte-Anne s'enorgueillit de posséder celle de saint Ortaire, un pieux personnage qui vint évangéliser le pays d'Aron au Ve siècle. Le domaine de Sainte-Anne relevait de l'abbaye d'Évron et il fut vendu, avec la terre de Bourgon, en 1768.
[modifier] Le marché de la Grésillière
Autrefois, en allant du bourg d'Aron à la forge, on passait devant la vieille croix de pierre de la Grésillière, à proximité de laquelle les petits Mercerots, les savoyards porte-balle qu'on appelait des « haut-à-bas », de leur ancien métier de ramoneur, ne manquaient d'étaler, au passage, quelques marchandises pour tenter les aronnaises - d'abord de la menue mercerie - objets d'utilité courante comme des épingles, de aiguilles, des dés, des ciseaux, des lacets, des patenôtres, puis quelques jolis morceaux de camelots d'Arras, de Serge de Saint-Lô, de tiretaines d'Alsace, de l'Escot, de belles étamines pour les coiffes, des mouchoirs… Le marchand sortait enfin du fond de sa balle quelques bijoux, des bagues, des coceurs, une croix d'argent, un petit Saint-Esprit décoré de pierres de couleur ou un de ces colliers à pendeloques que le mari offrait à sa femme le jour des épousailles.
[modifier] Sources
- « Chapelle Sainte-Anne d'Aron », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition])
- Le château d'Aron et ses grosses forges, Grosse-Dupéron