Charles-Philippe d'Orléans

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Charles Philippe Marie Louis d’Orléans, qui porte le titre de courtoisie de « duc d’Anjou », est né le 3 mars 1973 à Paris. C’est un descendant du roi des Français Louis-Philippe Ier.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Famille

Charles-Philippe d’Orléans est le fils aîné de Michel d’Orléans (1941), « comte d'Évreux », et de son épouse Béatrice Pasquier de Franclieu (1941).

Du côté de son père, Charles-Philippe est le petit-fils d'Henri d'Orléans (1908-1999), « comte de Paris » et prétendant orléaniste à la couronne de France. Il est donc le neveu du prétendant orléaniste actuel, Henri d'Orléans (1933-), « comte de Paris » et « duc de France ».

Charles-Philippe d'Orléans s'est fiancé en septembre 2007 avec Diana Álvares Pereira de Melo, duchesse de Cadaval et lointaine cousine du prétendant à la couronne de Portugal[1].

[modifier] Études et carrière

Après avoir vécu vingt ans en Espagne avec ses parents, Charles-Philippe d’Orléans poursuit ses études en sciences politiques et en relations internationales en France et en Suisse. Une fois diplômé, il commence sa carrière au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et sa première mission se déroule pendant la crise du Rwanda, en 1994. Il est alors l'un des responsables de la presse et de la mise en place d'infrastructures logistiques dans les camps de réfugiés de Kigali.

Militaire de carrière pendant plus de huit ans, il travaille ensuite à la Direction des Relations extérieures puis est nommé attaché de presse au ministère de la Défense.

En 2001, Charles-Philippe obtient le poste d’attaché de presse de la présidence française de l’Union européenne pour le compte du ministère des Affaires étrangères. Puis, en 2002, il quitte le ministère de la Défense pour reprendre des études de troisième cycle au CELSA et participer à la création d'une agence de conseils en intelligence économique et études politico-militaires[2], à Neuilly sur Seine. Lui et plusieurs associés de cette agence économique seront mis en examen dans une affaire de déstabilisation d'une entreprise pharmaceutique clermontoise (voir détails ci-dessous).

[modifier] « Grand-Maître » de l'« Ordre de Saint-Lazare » et actions caritatives

Le 11 septembre 2004, Charles-Philippe d’Orléans est élu, au château de Blois, 49e « grand-maître » de l'« Ordre Militaire et Hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem », pour l'obédience dite « de Boigny-Orléans » (par rapport à l'obédience réunie de Malte et de Paris). Mais l'élection est le fait d'une dissidence : le prince a en effet présenté sa candidature lors d'un Chapître général tenu à Toronto au printemps 2004 et n'y a recueilli que 10% des suffrages contre son adversaire, le duc de Séville.

Le 12 septembre, Charles-Philippe d'Orléans est installé « grand-maître » de l'« Ordre » dans la cathédrale d’Orléans, en présence d'autorités religieuses, civiles et militaires, françaises et européennes[3].

Pourtant, l'élection est loin de faire l'unanimité dans les milieux monarchistes. Dès le 21 janvier 2005, Emmanuelle de Dampierre, « duchesse douairière d'Anjou et de Ségovie », rappelle ainsi qu'officiellement l'ordre de Saint-Lazare n'existe plus, de par la volonté de Louis XVI[4].

Notons malgré tout que l'élection de Charles-Philippe d’Orléans comme « grand-maître » de l'« Ordre » par les chevaliers n’est pas une surprise puisqu’il est dans la tradition de l’« Ordre » d’avoir pour chefs des descendants des anciens rois de France[5] et que Michel d’Orléans, son père, a été, entre 1969 et 1970, « coadjuteur » de son cousin, Charles d’Orléans (1905-1970), duc de Nemours, à la tête de l’« Ordre de Saint-Lazare », dont ce dernier était le « 46e grand-maître ». Après la mort de son cousin Charles, Michel d’Orléans a par ailleurs assuré l’intérim à la tête de l’« Ordre », et ce jusqu’en 1973 [6].

En 2006, Charles-Philippe crée la « Fondation Saint-Lazare », liée à l’« Ordre » du même nom et financée par la « World Society », un think tank international dont la mission, inspirée par Henri d'Orléans, consiste à rationaliser les futures nécessités de la planète en eau.

Il est aussi le fondateur de l'association HANNUSIA et le parrain de l'Association Vesna Printemps d'Ukraine (créée par la cantatrice Ouliana Tchaïkowski), dont le but est de récolter des fonds pour acheter, entre autres, des médicaments et des instruments chirurgicaux destinés aux deux hôpitaux pour enfants victimes de la catastrophe de Tchernobyl de la ville de Lviv[7].

[modifier] Titulature et controverse

Le 8 décembre 2004, Charles-Philippe reçoit de son oncle Henri d'Orléans (1933) le titre de courtoisie de « duc d’Anjou ». Il s’agit là d’une « promotion » controversée puisque le titre est aussi porté - sans plus de reconnaissance par les autorités républicaines - par les aînés des Bourbons depuis près d'un siècle, et que Louis de Bourbon l'a repris à la mort de son père en 1989. On peut noter que la famille de l’aîné des Capétiens et ses fidèles ont protesté suite à cette attribution[8].

[modifier] Sur TF1

Entre le 14 et le 27 avril 2006, Charles-Philippe d’Orléans participe à l’émission de télé-réalité quotidienne (et diffusée en première partie de soirée) « Je suis une célébrité, sortez-moi de là ! », présentée par Jean-Pierre Foucault et Christophe Dechavanne. Selon lui, sa candidature est motivée par la volonté de recueillir des fonds destinés aux activités humanitaires de l’« ordre de Saint-Lazare »[9]. Il est éliminé la veille de la finale du jeu et sa fondation n’est donc pas récompensée.

[modifier] Démêlés avec la Justice

Le 14 avril 2008, le parquet de Clermont-Ferrand requiert le renvoi de Charles-Philippe d’Orléans devant le tribunal correctionnel pour « dénonciation calomnieuse », « faux et usage » et « usurpation d'identité », dans le cadre d'une affaire de déstabilisation économique touchant un laboratoire pharmaceutique.

[modifier] Décorations et distinctions

  • En 2003, Charles-Philippe d’Orléans est fait citoyen d’honneur de la capitale ukrainienne Kiev.
  • En 2006, il devient citoyen d’honneur de Prague.
  • Il est président d’honneur de l’association Unité Capétienne et à ce titre membre du jury du prix littéraire Hugues Capet.
  • A titre militaire, il est décoré de diverses médailles françaises (Reconnaissance de la Nation, Médaille de l'Outre mer, commémorative pour l'ex-Yougoslavie, Défense Nationale) et de l'OTAN (commémorative pour l'ex-Yougoslavie, commémorative pour le Kosovo).
  • A titre civil, il a reçu diverses distinctions honorifiques (Ordre de la Reine de Saba, Ordre de Saint Stanislas, ordre de l'Archange Saint Michel, Ordre des Saints Maurice et Lazare, ordre constantinien de Saint George).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Sources

[modifier] Œuvre

  • Aurore de Trénarvan, Editions Dualpha, Collection « À cette époque », Paris, 2005 (OCLC 57636926).

[modifier] Bibliographie

  • Isabelle, comtesse de Paris, Mon bonheur d'être grand-mère, Robert Laffont, Paris, 1999.
  • Philippe de Montjouvent, Le comte de Paris et sa descendance, Du Chaney Eds, Paris, 1998, (ISBN 2913211003).

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Point de vue n° 3086, p. 22-25
  2. Ministère de la Défense
  3. Remarquons que cette élection est reconnue par le cardinal László Paskai, primat émérite de Hongrie et « protecteur spirituel » de l'Ordre. Néanmoins, cette reconnaissance va à l'encontre de l'avis du patriarche grec melkite Gregorios, protecteur historique de l'Ordre depuis 1841.
  4. Il est cependant avéré que Louis XVIII et Charles X ont nommé quelques chevaliers au XIXè siècle. Pour plus d'informations concernant cette polémique, voir l'article ordre de Saint-Lazare.
  5. L’Ordre est d’ailleurs placé « Sous la Haute Protection de Monseigneur le Comte de Paris, Duc de France, Chef de la Maison Royale de France » (titres revendiqués par Henri d'Orléans (1933-))
  6. Article du Quid
  7. Voir à ce propos : Les Manants du Roi
  8. Voir à ce propos la déclaration faite par Emmanuelle de Dampierre, « duchesse douairière d'Anjou et de Ségovie » et grand-mère paternelle du « duc d'Anjou » (tout à fait en bas de page). Voir également le site de l'Institut de la Maison de Bourbon
  9. Point de vue n° 3015, p. 28-31.

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