Charles Henri Ver-Huell

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Charles Henri Ver-Huell
Naissance : 11 février 1764
Doetinchem (Pays-Bas)
Décès : 25 octobre 1845 ans)
Paris
Origine : Hollande
Allégeance : France France
Grade : amiral
Photo: Charles Henri Ver-Huell

Charles Henri Ver-Huell ou Verhuell (Carel Hendrik Ver Huell) est né à Doetinchem (Pays-Bas) le 11 février 1764 et mort le 25 octobre 1845 à Paris, est un amiral français d'origine néerlandaise.

Sommaire

[modifier] Pendant la monarchie

Cadet dans un régiment d’infanterie en 1775, il demande, en 1778, à entrer dans le service de mer, et est admis l’année suivante en qualité de garde de la marine.

Il fait sa première campagne sur la frégate l’Argo et se trouve au combat que l’amiral comte Van Bijlandt livre à la division anglaise commandée par le commodore Fielding. Sous-lieutenant de la marine en 1781, il assiste, à bord du même navire, à la bataille du Dogger Bank (5 août 1781), où il est blessé par une explosion de gargousses et obtient le grade de lieutenant de vaisseau en récompense de sa conduite.

De 1782 à 1785, il navigue dans la Méditerranée, sur les côtes d’Afrique et dans les mers du Nord. Vers la fin de la campagne de 1785, se trouvant dans le Zuyderzée, il ajoute à sa réputation par un trait d’intrépidité. [1]

Promu au grade de major, premier lieutenant de vaisseau, il sert jusqu’en 1789 dans la mer Baltique, la mer du Nord et la Méditerranée.

[modifier] Pendant la Révolution française

Capitaine de frégate en 1791, il commande une corvette destinée pour les Indes occidentales. Nommé en l’an III premier adjudant de l’amiral Jan van Kinsbergen, il organise un corps de matelots armés et est élevé l’année suivante au grade de capitaine de vaisseau.

Lors du renversement du Stathoudérat, il se retire du service avec la presque totalité des officiers du corps de la marine et rentre dans le conseil des Indes Orientales qui remplace la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. En l’an XI, il rentre à la sollicitation du gouvernement batave dans la marine avec le grade de contre-amiral et est envoyé à Paris pour assurer la coordination des forces françaises et bataves.

[modifier] L'Empire

Lors du projet de descente en Angleterre, la Batavie doit fournir son contingent naval. Chargé par Napoléon Bonaparte du commandement de la flottille qui se rendait à Boulogne, l’amiral Ver-Huell livre à l’amiral anglais Keith, sous le cap Gris-Nez, un combat qui excite l’enthousiasme de toute l’armée et lui mérite des témoignages de satisfaction de la part de Napoléon.

Vice-amiral et membre de la Légion d'honneur, le 12 prairial an XII, le gouvernement batave l’appelle au ministère de la marine mais il refuse d’accepter le portefeuille avant d’avoir réuni sa flottille à celle des Français.

Un décret impérial confie à l’amiral Ver-Huell le commandement en chef de l’aile droite de l’armée navale chargée d’opérer contre les côtes d’Angleterre. Après le désarmement de la flottille rassemblée dans les ports de la Manche, il reçoit le portefeuille de la marine en Batavie.

C'est lui qui, le 5 juin 1806, demande, en qualité de président de la députation batave, le prince Louis Bonaparte pour roi de Hollande, et il reçut à cette occasion le grand aigle de la Légion d'honneur (équivalent à la dignité actuelle de grand croix). Le nouveau roi le nomme maréchal, grand croix de l’ordre de l’Union et bientôt après ambassadeur à Paris.

En 1809, lors de la descente des Anglais dans l’île de Walcheren, l’amiral Ver-Huell est chargé de prendre toutes les précautions de sûreté que commandait cet événement. Il arbore son pavillon sur le vaisseau amiral le Royal-Hollandais, et protége efficacement les côtes de la Hollande. En récompense de ce service, Louis-Napoléon le créa comte de Sevenaer.

En 1810, lors de la réunion de la Hollande à la France, il est nommé président de la junte instituée à cette occasion, et l’Empereur le maintient dans son grade de vice-amiral de la marine française. À partir de cette époque il appartient irrévocablement à la France. Appelé au commandement général des forces navales de l’Empire sur les côtes de la mer du Nord et de la Baltique, depuis l’Ems jusqu’à Dantzig, il déploya dans ces fonctions importantes une activité remarquable ; on lui doit l’établissement des chantiers de construction dans les ports de Brème, de Hambourg et de Lubeck.

Le 1er mars 1811, l’Empereur lui accorda une pension de 15 000 francs sur les fonds de la Légion d'honneur et le nomme comte avec une dotation de 10 000 francs. Grand officier de l’Empire au commencement de 1812, il prend le commandement de l’armée navale du Helder et du Texel et des forces réunies dans le Zuyderzée.

Quand l’insurrection éclate en Hollande vers la fin de 1813, l’amiral Ver-Huell a su concilier ses devoirs envers son ancienne patrie et sa patrie adoptive. Il fait entrer la flotte placée sous ses ordres dans le port de Nieuste-Diep, puis il s’enferme avec les équipages français et toute la garnison du Helder dans le fort de la Salle. En même temps il occupe le fort Morland. Il se maintint dans cette position pendant tout l’hiver de 1813 à 1814. Ce n'est qu’après l’abdication de l’Empereur qu’il a consenti à remettre la place du Helder et les autres forts au général Jonge qui les assiégeait : il partit alors pour Paris.

[modifier] La Restauration

Louis XVIII le maintient dans son grade et ses titres, le nomme chevalier de l’ordre du Mérite militaire et lui accorde des lettres de grande naturalisation. L’amiral Ver-Huell fixe définitivement son séjour dans le pays à la gloire et aux intérêts duquel il s’était voué depuis si longtemps.

En 1815, le gouvernement provisoire met deux frégates du port de Rochefort à la disposition de l’Empereur pour le transporter aux États-Unis ; l’on sait que les escadres anglaises bloquaient ce port et attendaient sa sortie. Napoléon demanda Ver-Huell pour commander ces deux bâtiments. [2]

Admis à la retraite en 1816, il est élevé à la dignité de pair de France le 5 mars 1819. Il est mort en octobre 1845, à l’âge de 81 ans. Il repose au cimetière du père-lachaise

[modifier] Notes et références

  1. L’équipage d’un vaisseau s’était soulevé en masse et avait mis ses officiers aux fers ; le lieutenant Ver-Huell, chargé d’aller apaiser cette révolte, se jeta dans une embarcation à la tête de quatre-vingts hommes, s’approcha par surprise, s’élança le premier sur le pont, et, après avoir terrassé plusieurs matelots, il se rendit maître du bâtiment.
  2. La question fut agitée à la Chambre des Pairs, et le ministre de la marine, Decrès, déclara que le grade de l’amiral Ver-Huell lui paraissait trop élevé pour le charger du commandement de deux simples frégates. L’amiral Ver-Huell, alors absent de Paris, n’apprit que plus tard ce qui s’était passé. Ses regrets témoignèrent qu’il savait apprécier autrement que le ministre un choix si glorieux. — Quant à Napoléon, voici ce qu’il écrivit sur le rocher de Sainte-Hélène : « Si cette mission avait été confiée à Ver-Huell, ainsi qu’on me l’avait promis, il est probable qu’il eût passé. »

[modifier] Source

« Charles Henri Ver-Huell », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)


Autres langues

Wikipedia HTML 2008 in other languages

100 000 +

Česká (Czech)  •  English  •  Deutsch (German)  •  日本語 (Japanese)  •  Français (French)  •  Polski (Polish)  •  Suomi (Finnish)  •  Svenska (Swedish)  •  Nederlands (Dutch)  •  Español (Spanish)  •  Italiano (Italian)  •  Norsk (Norwegian Bokmål)  •  Português (Portuguese)  •  Română (Romanian)  •  Русский (Russian)  •  Türkçe (Turkish)  •  Українська (Ukrainian)  •  中文 (Chinese)

10 000 +

العربية (Arabic)  •  Български (Bulgarian)  •  Bosanski (Bosnian)  •  Català (Catalan)  •  Cymraeg (Welsh)  •  Dansk (Danish)  •  Ελληνικά (Greek)  •  Esperanto  •  Eesti (Estonian)  •  Euskara (Basque)  •  Galego (Galician)  •  עברית (Hebrew)  •  हिन्दी (Hindi)  •  Hrvatski (Croatian)  •  Magyar (Hungarian)  •  Ido  •  Bahasa Indonesia (Indonesian)  •  Íslenska (Icelandic)  •  Basa Jawa (Javanese)  •  한국어 (Korean)  •  Latina (Latin)  •  Lëtzebuergesch (Luxembourgish)  •  Lietuvių (Lithuanian)  •  Latviešu (Latvian)  •  Bahasa Melayu (Malay)  •  Plattdüütsch (Low Saxon)  •  Norsk (Norwegian Nynorsk)  •  فارسی (Persian)  •  Sicilianu (Sicilian)  •  Slovenčina (Slovak)  •  Slovenščina (Slovenian)  •  Српски (Serbian)  •  Basa Sunda (Sundanese)  •  தமிழ் (Tamil)  •  ไทย (Thai)  •  Tiếng Việt (Vietnamese)

1 000 +

Afrikaans  •  Asturianu (Asturian)  •  Беларуская (Belarusian)  •  Kaszëbsczi (Kashubian)  •  Frysk (Western Frisian)  •  Gaeilge (Irish)  •  Interlingua  •  Kurdî (Kurdish)  •  Kernewek (Cornish)  •  Māori  •  Bân-lâm-gú (Southern Min)  •  Occitan  •  संस्कृत (Sanskrit)  •  Scots  •  Tatarça (Tatar)  •  اردو (Urdu) Walon (Walloon)  •  יידיש (Yiddish)  •  古文/文言文 (Classical Chinese)

100 +

Nehiyaw (Cree)  •  словѣньскъ (Old Church Slavonic)  •  gutisk (Gothic)  •  ລາວ (Laos)