Charles Le Moyne
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Charles le Moyne de Longueuil et de Châteauguay, né à Dieppe (Normandie) le 2 août 1626 et décédé à Montréal en février 1685, était l'un des colons marquants de Montréal, à la fois, interprète en langues indiennes, officier, négociant et seigneur.
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[modifier] Biographie
[modifier] Interprète chez les Indiens
Charles le Moyne est le fils de Pierre Le Moyne, aubergiste en France, et de Judith Du Chesne. Il serait venu en Nouvelle-France grâce à son oncle maternel, le chirurgien Adrien Du Chesne. Il arriva en Nouvelle-France à 15 ans, en 1641. Pendant quatre ans, il fut « donné » des Jésuites en Huronie et apprit donc les langues indiennes.
En 1645, il est interprète, commis et soldat à la garnison de Trois-Rivières.
[modifier] L'un des premiers chefs militaires de Montréal
En 1646, il se fixe définitivement à Ville-Marie, qui deviendra Montréal. Il est, avec Pierre Picoté de Belestre, l'un des chefs militaires du petit village de Montréal et engage d'incessantes escarmouches avec les Indiens Iroquois (de 1648 à 1666).
En janvier 1666, Le Moyne commande avec Pierre Picoté de Belestre les habitants de Ville-Marie qui servent d’avant-garde à l’expédition du gouverneur Daniel de Rémy de Courcelle en pays iroquois. À l’automne, il est à la tête des colons de Montréal dans la campagne contre les Agnier ?s menée par le lieutenant général de Prouville de Tracy.
À l’été 1671, il est l'interprète de Daniel de Rémy de Courcelle lors de son expédition au lac Ontario. Il jouera alors un rôle diplomatique important entre la Nouvelle-France et les Indiens (notamment en 1682-1683).
[modifier] Seigneur et négociant
En 1654, Charles Le Moyne reçoit de Chomedey de Maisonneuve une concession de terre de 90 arpents, appelée depuis ce temps Pointe-Saint-Charles, et un emplacement, rue Saint-Paul, où il résida pendant 30 ans.
En 1657, la famille de Lauson lui octroya un fief sur la rive sud de Montréal, taillé à même l’immense seigneurie de La Citière, agrandi en 1665 (île Sainte-Hélène et île Ronde).
En 1672, les titres de sa seigneurie de Longueuil sont confirmés et accrus. En 1673, il reçoit une concession à Châteauguay. En 1676, Le Moyne réunit tous ses fiefs sous le nom de Longueuil.
En 1679, avec son beau-frère et associé de commerce, Jacques Le Ber, il acquiert le fief Boisbriand appelé Senneville.
En 1682, il avait été l’un des actionnaires de la Compagnie du Nord.
En 1684, il achète le fief de l’Île-Perrot.
À l’été, 1684, avec l'aide du père Jean de Lamberville, il sauve la malheureuse expédition de La Barre contre les Iroquois en amenant ces derniers à négocier la paix.
Il meurt en février 1685 et sera inhumé dans la crypte de l’église Notre-Dame de Montréal. Il était « le plus riche citoyen du Montréal de son temps » (selon biographi.ca).
[modifier] Famille et descendance
Charles le Moyne épouse à Ville-Marie en mai 1654 Catherine Thierry (1640–1690), fille adoptive d’Antoine Primot et de Martine Messier. Il en eut 2 filles et 12 fils, presque tous célèbres, en particulier :
- Charles II Le Moyne, gouverneur de Montréal (1656-1729)
- Pierre Le Moyne d'Iberville (1661-1706), héros de la Nouvelle-France, fondateur de la Louisiane.
- Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville (1680-1767), héros de la Nouvelle-France, fondateur de la Nouvelle-Orléans.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Picoté de Belestre, famille amie dont le destin croise celle des Le Moyne.
- Liste des seigneurs de Longueuil
[modifier] Liens externes
- Biographie dans le Dictionnaire biographique du Canada en ligne
- (en) Le Moyne - Article sur la famille Le Moyne dans la Catholic Encyclopedia