Charles Rogier
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Belgique
|
|
Portail politique - Portail national |
Charles Rogier, né à Saint-Quentin le 16 août 1800 et mort à Saint-Josse-ten-Noode le 27 mai 1885, est un homme politique belge.
Né à Saint-Quentin en France, mais Liégeois d'adoption, Charles Rogier prit une part active à la Révolution de 1830 en formant un bataillon de 300 Liégeois, armés de fusils et de canons, qui fit route vers Bruxelles où, à la tête de ses hommes, il s’empara de l’hôtel de ville et le préserva du pillage. Il organisa la victoire en dirigeant les travaux du gouvernement provisoire et se prononça en faveur d’une monarchie constitutionnelle héréditaire. Plusieurs fois chef du cabinet, gouverneur d'Anvers, président de la Chambre, ministre d'État, Rogier fut sans conteste « le fondateur de la nationalité belge ».
Après la Révolution de 1830, il fut membre du gouvernement provisoire présidé par Sylvain Van de Weyer. Il fut premier ministre de 1847 à 1852 et de 1857 à 1868. Il se retira lors des difficultés avec le gouvernement français au sujet de la liberté laissée à la presse belge. Il était membre du parti libéral.
Pour le jeune État, il a quelques idées importantes. Sur son initiative, la première ligne de chemin de fer sur le continent européen est ouverte entre Malines et Bruxelles et pour le port d'Anvers le péage sur l'Escaut est supprimé.
En 1848, la Révolution française de février fait rage, en Belgique aussi éclatent des émeutes. La crise économique, le chômage et la menace d'une famine sont le cauchemar de son gouvernement. Il expulse Karl Marx de Belgique. Le pays retrouve un calme relatif avec l'abaissement à son minimum du cens électoral et la promesse de donner des emplois. Les privilèges de la bourgeoisie francophone restent en place. Toutes les fonctions publiques étaient pour les francophones. Le but était de réprimer le Néerlandais en Belgique. Il écrivait à ce sujet :
« Les premiers principes d'une bonne administration sont basés sur l'emploi exclusif d'une seule langue et il est évident que la seule langue des Belges doit être le français. Pour arriver à ce résultat, il est nécessaire que toutes les fonctions, civiles et militaires, soient confiées à des Wallons et des Luxembourgeois ; de cette manière, les Flamands, privés temporairement des avantages attachés à ces emplois, seront contraints d'apprendre le français et l'on détruira ainsi peu à peu l'élément germanique en Belgique.[1] »
L'existence de cette lettre n'est toutefois pas certaine[2].
Contre Napoléon III, il sait toutefois préserver aussi l'indépendance du jeune pays.
En 1860, il adapte la Brabançonne, ce qui affaiblit encore les liens avec les Pays-Bas.
À Liège se trouvent une statue de Charles Rogier, dans le parc d'Avroy, ainsi que l'Athénée royal Charles Rogier (ou Liège 1).
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Révolution 1830 : 7 septembre 1830,les volontaires liégeois arrivent à Bruxelles
- L'oeuvre et la carrière politique de Charles Rogier
[modifier] Notes
- ↑ Petite histoire de la Belgique et ses conséquences linguistiques
- ↑ Voir (nl) La Flandre, qu'elle crève ! (www.liberaalarchief.be).
Précédé par Barthélémy de Theux |
Premier Ministre de Belgique 1847 – 1852 |
Suivi par Henri de Brouckère |
Précédé par Pierre de Decker |
Premier Ministre de Belgique 1857 – 1868 |
Suivi par Hubert Frère-Orban |