Cigarette

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Deux cigarettes blondes avec bout filtre.
Deux cigarettes blondes avec bout filtre.

La cigarette est un petit cylindre (généralement moins de 10 cm de longueur et 8 mm de diamètre) de feuilles de tabac hachées et traitées. Une cigarette peut être soit roulée à la main, soit manufacturée de manière industrielle.

Son utilisation consiste à l'allumer afin qu'elle se consume pour en inhaler sa fumée par la bouche. Une cigarette peut parfois ne pas contenir de tabac du tout, ou renfermer d'autres produits végétaux, y compris des agents psychotropes tel le cannabis, ou des clous de girofle (kreteks indonésiennes).

Une cigarette se distingue d'un cigare par sa dimension moindre, l'adjonction d'ingrédients divers (agents de saveurs, humectants), l'utilisation de feuilles traitées, son entourage en papier et par l'éventuelle présence d'un filtre à l'une de ses extrémités; les cigares sont habituellement composés entièrement de feuilles complètes de tabac. Un cigare ayant à peu près la taille d'une cigarette est appelé cigarillo.

La fumée de cigarette contient de nombreuses substances toxiques, dont au moins une soixantaine sont reconnues comme cancérigènes[1]. Le tabagisme entraine la mort de près de 4 millions de personnes dans le monde chaque année.[2] Pour ces raisons, dans de nombreux locaux fermés, il est interdit par la loi de fumer, notamment en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord.

Sommaire

[modifier] Histoire de la cigarette

La culture du tabac trouve son origine en Amérique, il y a plus de 500 ans. Lorsque Christophe Colomb rencontre les Amérindiens, ceux-ci pour se soigner roulent des feuilles de tabac jusqu'à obtenir une sorte de grand cigare qu'ils appellent « tabaco »[3].

Dans leur calumet brûle également un mélange de plusieurs herbes dont le tabac et le chanvre. A la même époque, comme le tabac n'existe pas en Europe, les Romains et les Grecs, qui fumaient la pipe, emploient des feuilles d'eucalyptus et de poirier[4].

En 1492, lors de son expédition en Amérique, Christophe Colomb découvre le tabac et le rapporte en Europe, à la Cour Espagnole et Portugaise, où il est pendant longtemps utilisé comme simple plante d'ornement. Ce n'est qu'au milieu du XVIe siècle que le médecin personnel de Philippe II commence à propager le « médicament universel » : le tabac. Il sera introduit en France en 1556 par un moine d'Angoulême ; on l'appelle alors « herbe angoumoise ».

En 1560, Jean Nicot, croyant à l'effet curatif de la plante, envoie de la poudre à la Reine Catherine de Médicis afin de traiter les terribles migraines de son fils François II. Le traitement a du succès et le tabac devient ainsi « l'herbe à la Reine ». Sa vente sous forme de poudre est réservée aux apothicaires. En l'honneur de Jean Nicot on appelle le tabac « Nicotiana Tabacum ».

Plus communément, on le nomme "nicotiane", "médicée", "catherinaire", "herbe de M. Le Prieur", "herbe sainte", "herbe à tous les maux", "panacée antarctique" et finalement "herbe à ambassadeur".

C'est à la fin du XVIe siècle qu'apparait le mot tabac. Au XVIIe siècle sous Louis XIV, Colbert décrète le " Privilège de fabrication et de vente ". Celui-ci est d'abord concédé à des particuliers, puis à la seule Compagnie des Indes. La tabaculture devient un Monopole et rapidement les gouvernants voient les rentrées d'argent qu'ils peuvent espérer des taxes sur le tabac.

En 1719, sa culture est prohibée dans toute la France avec des condamnations qui peuvent aller jusqu'à la peine de mort. Exceptions : la Franche-Comté, la Flandre et l'Alsace. Elle le restera jusqu'en 1791.

En 1809, Louis-Nicolas Vauquelin, professeur de chimie de l'École de Médecine de Paris isole un principe actif azoté des feuilles de tabac. La nicotine, quant à elle, sera identifiée quelques années plus tard. Mais ce n'est que vers 1843, que la première cigarette est inventée. Il faudra toutefois attendre le XXe siècle pour qu'elle devienne un « produit de consommation » courante.

"Carotte" signalant un point de vente de tabac en France
"Carotte" signalant un point de vente de tabac en France

En France, en 1926, le service d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes (SEITA) est créé pour gérer le monopole. Les bénéfices du service sont versés à la caisse autonome pour l'amortissement des emprunts d'État. En 1939, la production recensée ou occulte dépasse largement les 2700 millions de tonnes, elle a plus que doublé en quarante ans et la production de cigarettes est passée de 10 milliards en 1923 à 19 milliards en 1940.

L'organisation par les industriels du tabac de la distribution gratuite de cigarettes aux militaires pendant les deux guerres va également généraliser la consommation.

Mais la consommation de tabac n'a vraiment commencé à prendre de l'ampleur que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale avec l'arrivée des « américaines ». La cigarette filtre, inventée en 1930, arrivera dans les foyers en 1950.

L'invention de la cigarette va initier la consommation de masse de cette drogue au niveau mondial en simplifiant sa prise. La consommation de tabac devient alors planétaire.

En 1982, la production mondiale de cigarettes atteint 4 600 milliards d'unités.

Le XIXe siècle a vu la naissance de la cigarette, le XXe siècle va voir sa prépondérance coïncider avec le développement foudroyant des cancers du poumon, et autres affections tabagiques graves.

La fabrication des cigarettes consiste en un mélange de tabac, de papier et de colle pour le papier. Le papier varie en porosité pour permettre la ventilation du matériel et contrôler la vitesse de combustion. Il existe différents genres de cigarettes : les blondes (par exemple les Marlboro) et les brunes (comme les Gauloises).

[modifier] Composition

1. Fumée principale (inhalée); 2. Filtre; 3/4. Adhésif du filtre; 5. Encre; 6. Adhésif latéral; 7. Fumée latérale; 8. Filtre; 9. Emballage du filtre; 10. Tabac et ingrédients; 11. Papier; 12. Zone de combustion
1. Fumée principale (inhalée); 2. Filtre; 3/4. Adhésif du filtre; 5. Encre; 6. Adhésif latéral; 7. Fumée latérale; 8. Filtre; 9. Emballage du filtre; 10. Tabac et ingrédients; 11. Papier; 12. Zone de combustion

En pratique, les cigarettes commerciales ne sont pas composées intégralement de tabac mais mélangées avec une quantité importante d'additifs variés afin d'en réguler la combustion, maintenir l'uniformité de goût, rehausser les caractéristiques gustatives (l'industrie cigarettière fait un usage massif de cacao à cet effet, entre autres [5]), conserver plus longtemps, et même pour complètement changer les qualités organoleptiques de la fumée (dans le cas de nouveaux produits de niche, dits "cigarettes sans fumée", par exemple). Quelques cigarettes, connues comme kreteks, « cigarettes de girofle », ou simplement « girofles », sont constituées d'un mélange de tabac et de clous de girofle pour donner un effet euphorique léger.

En plus des additifs, les fibres de tabac sont amalgamées à des degrés divers avec la poussière de tabac produite lors du traitement et avec les nervures broyées des feuilles (tabac reconstitué).

[modifier] La cigarette et la santé

Icône de détail Article détaillé : tabagisme.

La consommation de tabac est, dans 95 % des cas, liée à l'apparition du cancer du poumon[6] chez l'adulte, ainsi qu'une cause majeure du cancer de la gorge, même si l'on n'a pas encore véritablement identifié la cause précise de tel ou tel type de cancer. Le risque est de fait inhérent à la combustion, en particulier aux goudrons cancérigènes qui entrent dans la composition de la fumée, et ce quelle que soit sa méthode de prise (pipe, cigarettes ou cigare) ou la composition du produit consommé (tabac, herbes, avec ou sans additifs).

Fumer est particulièrement déconseillé pendant la grossesse : entre autres, les risques de fausse couche, de mortalité périnatale, de poids du nouveau né inférieur à la moyenne augmentent sensiblement, de même que les risques de mort subite du nourrisson[7].

Les risques du tabagisme sont une augmentation de la probabilité de contracter une des maladies suivantes (liste non exhaustive) :

  • La plupart des types de cancer et particulièrement du poumon[8], de la bouche, du larynx, de la gorge, du rein[9], de la vessie, du sein[10],[11], de l'estomac[12] et de l'intestin grêle;
  • Maladies cardio-vasculaires;
  • Maladies du poumon, y compris l'emphysème, la bronchite chronique qui aboutissent à long terme à une insuffisance respiratoire chronique;
  • Maladies de la cavité buccale.

En France, depuis le 1er janvier 2004, certains de ces dangers sont signalés sur les paquets de cigarette par des avertissements écrits, de même que dans les autres États de l'Union : La règlementation est liée à la directive 2001/37/CE du 5 juin 2001 « relative au rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres en matière de fabrication, de présentation et de vente des produits du tabac ». Au 31 octobre 2004, la directive était transposée dans tous les États membres à l’exception de l’Estonie[13]. Au moins 174 composants de la fumée d'une cigarette sont toxiques[14].

[modifier] Substances toxiques et irritantes contenues dans la fumée de cigarette

Ces substances agissent sur le consommateur de tabac, mais aussi sur les personnes se trouvant à proximité. C'est ce que l'on appelle le tabagisme passif.

La fumée de cigarette contient entre 3 000 et 5 000 constituants différents. Les irritants majeurs contenus dans la fumée de cigarette sont les suivants :

Irritants majeurs contenus dans la fumée de cigarette [15]
Substance Contenu inhalé
par cigarette
Rapport de la quantité émise
au contenu inhalé
Concentration atmosphérique en atmosphère
enfumée dans des conditions ordinaires
Acroléine 10..140 µg 10..20 6..120 ppb
Formaldéhyde 20..90 µg ~ 50 30..60 ppb
Monoxyde de carbone 1..43 ppb
Ammoniac 10..500 µg 44..100 1 000..4 580 ppb
Oxydes d'azote 16..600 µg 4,7..50 1..370 ppb (monoxyde)
0..50 ppb (dioxyde)
Pyridine 32 µg 10  ?
Dioxyde de soufre 1..75 ppb  ? 1..69 ppb
Phénol 20..150 µg 2,6 7,4-115 µg/m³
Toluène 108 µg 5,6 40..1 040 µg/m³
Microparticules 100..4 000 µg 1,3..1,9 55..962 mg/m³

Ici 1 ppb = 0,001 ppm. Ne figurent pas dans ce tableau :

[modifier] Les cigarettes dites « légères »

Une enquête menée en 1998-1999 par Santé Canada et intitulée : « L'attitude des fumeurs à l'égard des cigarettes “légères” et “douces” »[16] montrait que :

  • 39 % des fumeurs de cigarettes régulières ayant opté pour une cigarette « légère » ou « douce » l'ont fait pour des raisons de santé et 18 % en tant que premier pas vers l'abandon.
  • 47 % des fumeurs pensent que « légère » signifie que la fumée de ces cigarettes contient moins de goudron, de nicotine et de monoxyde de carbone; 28 % pensent que « douce » signifie que la fumée de ces cigarettes contient moins de goudron, de nicotine et de monoxyde de carbone.

Lorsqu'on leur demande si ces termes sont ambigus, 59 % des Canadiens estiment que les termes « légère » et « douce » le sont et 38 % d'entre eux souhaitent avoir plus d'information quant à leur signification.

  • 24 % des fumeurs pensent que le fait que les fabricants étiquettent leurs produits « légères » ou « douces » correspond à une astuce publicitaire.

Les paquets de cigarettes doivent indiquer le niveau d'émission de six substances toxiques sous la forme d'un intervalle : un petit chiffre et un chiffre élevé – par exemple « goudron 14 - 34 mg » pour tenir compte des fluctuations dues aux différentes manières de fumer.

L'Union européenne a également décidé d'intervenir sur les indicateurs de cigarettes « légères » et « douces ». Depuis septembre 2003, il est interdit d'inscrire des mentions du genre sur l'emballage des produits du tabac.

Il semble que les fumeurs ajustent consciemment ou inconsciemment leur façon de fumer en prenant des bouffées plus profondes et plus longues ou en couvrant les orifices de ventilation du filtre afin d'inhaler suffisamment de nicotine. La consommation réelle de nicotine, de goudron et d'autres substances cancérigènes est alors au moins égale aux quantités inhalées avec des cigarettes « standard ».

[modifier] Effets psychotropes de la cigarette

La nicotine a différents effets psychotropes, comme par exemple de réduire l'appétit. Un tiers de ceux qui arrêtent de fumer prennent provisoirement de l'embonpoint. Toutefois, il existe des stratégies, basées principalement sur l'augmentation des dépenses énergétiques, pour empêcher ou limiter la prise de poids à l'arrêt de la cigarette.

La nicotine contenue dans la cigarette agit aussi, indirectement, sur le système de récompense. Elle active les récepteurs à acétylcholine, ce qui entraine la libération de dopamine. D'autres substances augmentent la quantité de dopamine, ce sont notamment la cocaïne et l'héroïne.

Mais la nicotine seule ne rend pas dépendant[17]. La cigarette a aussi un effet antidépresseur, et c'est cet effet, combiné au plaisir procuré par l'activation du système de récompense, qui va donner à la cigarette son fort pouvoir addictif. C'est pour cela aussi que l'arrêt de la cigarette provoque chez beaucoup de personnes une grande tristesse. L'effet antidépresseur est du à l'harmane et la norharmane, résultant de la combustion du tabac. Ces deux molécules ont pour effet une inhibition des monoamines oxydases, ce qui correspond à l'effet de certains antidépresseurs.

Le pouvoir addictif de la cigarette est comparable a celui des drogues dites "dures" comme l'héroïne par exemple. La présence d'additifs contribue à renforcer encore les phénomènes de dépendance: on soupçonne par exemple l'ammoniaque de favoriser le transfert de la nicotine au cerveau en abaissant le pH de la fumée. Même chose pour la théobromine, cet extrait de cacao agirait comme bronchodilatateur, augmentant la surface d'échange dans les poumons entre l'air et le sang[18].

[modifier] Fabricants de cigarettes

Les 5 plus importants fabricants de cigarettes en volume étaient, en 2005[19]:

Le total des ventes pour cette année s'élevant à 5'457 milliards d'unités.

[modifier] Marques fictives au cinéma et à la télévision

[modifier] Statistiques

{{référence nécessaire|

  • En France, comme dans la plupart des pays industrialisés, la cigarette est la principale cause évitable de maladie et de mortalité.
  • 66 000 personnes meurent du tabac chaque année en France.
  • Un fumeur sur deux décédera d’une maladie causée par la consommation de cigarettes, après, la plupart du temps, une maladie longue et douloureuse.
  • Fumer diminue en moyenne de huit ans l’espérance de vie.
  • Les fumeurs risquent 18 fois plus d’être victime d’un cancer du poumon que les non-fumeurs. Le risque de faire un infarctus avant 65 ans est 3 fois plus élevé chez le fumeur.
  • Seules 13 % des personnes auxquelles on diagnostique un cancer du poumon (causé par le tabac) aujourd’hui seront encore vivantes dans cinq ans.
  • Les non-fumeurs vivant avec un fumeur augmenteraient de 26 % leur risque de cancer du poumon, de 23 % leur risque d’infarctus.
  • 85 % des fumeurs "passifs" souffrent souvent de problèmes respiratoires
  • 95 % des cancers du poumons sont détectés chez des fumeurs; l'usage de cigarettes dites "légères" ou de filtres ne réduit pas le risque de manière significative[20].
  • En France on dénombre environ 13,5 millions de fumeurs en 2007 (15 millions en 2003), parmi lesquels 16,5% fument plus de 20 cigarettes par jour

[modifier] Notes et références

  1. C. J. Smith, T. A. Perfettia, R. Gargb et C. Hansch, "IARC carcinogens reported in cigarette mainstream smoke and their calculated log P values", Food and Chemical Toxicology Volume 41, Issue 6, June 2003, Pages 807-817
  2. La responsabilité de l'industrie du tabac dans la pandémie tabagique, Pr Gérard DUBOIS, Expert O.M.S.
  3. Les Indiens d'Amérique centrale utilisaient les feuilles de tabac pour se soigner, couper la faim et la fatigue et apaiser les douleurs
  4. Les Romains et les Grecs fumaient la pipe, mais pas le tabac
  5. La soumission aux autorités des ingrédients utilisés dans la fabrication des cigarettes est désormais obligatoire au Canada, en Thaïlande et dans l'Union européenne. Voir par exemple le site mis en place à cet effet par Philip Morris (en)
  6. "Smoking and Health: A Report of the Surgeon General", Office of the Surgeon General, Public Health Service, United States, 11 janvier 1964
  7. Fleming P, Blair PS. "Sudden Infant Death Syndrome and parental smoking", Early Hum Dev. 2007 Nov;83(11):721-5. Epub 2007 Sep 18
  8. American Legacy Foundation factsheet on lung cancer; leur source (citée) est : CDC (Centers for Disease Control) The Health Consequences of Smoking: A Report of the Surgeon General. 2004.
  9. Lipworth L, Tarone RE, McLaughlin JK. The epidemiology of renal cell carcinoma. J Urol. 2006 Dec;176 (6 Pt 1):2353-8. PMID 17085101
  10. Cui Y, Miller AB, Rohan TE. Cigarette smoking and breast cancer risk: update of a prospective cohort study. Breast Cancer Res Treat. 2006 Dec;100(3):293-9. PMID 16773435
  11. Calle EE, Miracle-McMahill HL, Thun MJ, Heath CW. Cigarette smoking and risk of fatal breast cancer. Am J Epidemiol. 1994 May 15;139(10):1001-7. PMID 8178779
  12. Kuper H, Boffetta P, Adami HO. Tobacco use and cancer causation: association by tumour type. J Intern Med. 2002 Sep;252(3):206-24. PMID 12270001
  13. source : les Communautés européennes; «Seule fait foi la version imprimée de la législation européenne telle que publiée dans les éditions papier du Journal officiel de l'Union européenne.»
  14. Repace JL. Exposure to Secondhand smoke in Exposure Analysis. Ott W, Steinemann AC, Wallace LA. (eds.). Taylor and Francis. Boca Raton, Florida. 2007
  15. Smoking & Tobacco Use - Centers for Disease Control and Prevention, U.S. Department of Health & Human Services
  16. Enquête de surveillance de l'usage du tabac au Canada 2001, 2001. Consulté le 11 janvier 2008
  17. Pour la Science - Avril 2006
  18. www.fumercafaitdumal.ch
  19. Source: Reuters, « FACTBOX-Leading cigarette manufacturers by sales », 18 juillet 2007. Consulté le 06 décembre 2007
  20. Michael J Thun, David M Burns, Health impact of "reduced yield" cigarettes: a critical assessment of the epidemiological evidence, Tob Control 2001;10(Suppl 1):i4-i11 (Winter)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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