Combats de Rossignol
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Le combat de Rossignol fait partie d'un ensemble beaucoup plus important connu sous le nom de "Surprise de Neufchâteau". Il a eu lieu le 22 août 1914 et marque le baptême du feu du Corps Colonial.
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[modifier] Signification stratégique
Le combat de Rossignol marque le contact entre d'une part la III°armée allemande de von Hausen qui poursuit le mouvement tournant du plan Schlieffen vers le sud ouest centré sur les Ardennes et la IV° Armée française du Général de Langle de Cary qui a reçu pour ordre de se porter vers le nord,à la rencontre des Allemands sur une ligne Namur-Luxembourg afin d'aller et combler le vide qui se creuse entre les III° et la V° Armées française.
[modifier] Ordre de bataille
[modifier] Français
Les documents d'état-major de 4e Armée, du corps colonial ou de la 3e DIC qui ont conditionné le déroulement des événements sont retranscrits dans un livre publié aux éditions ANOVI:
Jean-Louis Philippart et Eric Labayle, Rossignol, 22 août 1914, Journal du commandant Jean MOREAU, chef d'état-major de la 3e division coloniale. Editions ANOVI, 2002, 191 pages. http://www.anovi.fr
[modifier] Allemand
Voir ordre de bataille Allemand dans: Jean-Louis Philippart et Eric Labayle, Rossignol 22 août 1914, journal du commandant Jean MOREAU, chef d'état-major de la 3e division coloniale, Editions ANOVI, 2002, 191 pages. http://www.anovi.fr
[modifier] Déroulement tactique
La IVe armée a reçu pour ordre de se rendre sur une ligne Gédinne-Paliseul-Offagne-Bertrix et Florenville. Elle s'avance donc sur plusieurs axes, dont deux confiés au Corps colonial. La 3e Division d'infanterie coloniale sur l'axe Gérouville-Neufchâteau et la 5e Brigade d'infanterie coloniale (réserve du Corps colonial) sur l'axe Suxy-Neufchâteau. A sa gauche, la 23e Division d'infanterie du 12° Corps d'armée avance sur l'axe L'Eglise par Bellefontaine et Tintigny. A sa droite se trouve le 2° Corps d'armée qui progresse vers Virton. En deuxième échelon et en réserve la 2e Division d'infanterie coloniale qui a reçu comme consigne de ne pas dépasser Jamoigne. Au matin du 22 août 1914, les deux avant-gardes tombent sur une ligne de défense allemande bien établie le long de la vallée de la Semois, au débouché des forêts de Chiny et de Neufchâteau par le XIX° Corps d'armée de la III° Armée de von Hausen. Pris dans une forêt difficilement pénétrable, le Corps colonial a le plus grand mal à se déployer et connaît des pertes importantes. Il se met malgré tout en défensive mais, à la fin de la journée, les Allemands contournent le dispositif français et forcent la IV° Armée à se retirer. La retraite a cependant lieu en bon ordre avec, comme instruction de coordination, de rester au niveau de la III° et de la V° armée pour éviter toute menace sur leur flanc. Cette retraite en bon ordre va être déterminante lors de la Bataille de la Marne
[modifier] Sources
M. DENOLLE LA GRANDE GUERRE vécue - racontée - illustrée PAR LES COMBATTANTS TOME PREMIER - page 61 à 65 Librairie Aristide Quillet, éditeur. Paris 1922
La bibliographie sur les combats de la 4e Armée en général et sur celui de Rossignol en particulier n'est pas très abondante. Un certains nombre de travaux, même parmi les plus récents, sont à écarter car il contiennent des informations sujettes à caution, voire même totalement fantaisistes. "Une valeur sûre" est l'ouvrage du Colonel GRASSET intitulé: La guerre en action. Surprise d'une division. Rossignol-Saint-Vincent (22 août 1914), Berger-Levrault,Paris, 1932, 297 pages. Le colonel Grasset sait rendre clair un combat confus, et palpitant un récit de tactique. Son livre est une mine. Il s'appuie sur de nombreux témoignages d'officiers survivants et sur une profonde connaissance des combats du 22 août (l'auteur était lui-même capitaine à Ethe). Le spécialiste y trouvera bien quelques points discutables mais rien d'important qui puisse entamer le crédit de cette brillante étude.
Le chef de Bataillon Jean MOREAU, était le chef d'état-major de la 3e division coloniale. A ce titre il fut tout à la fois l'un des acteurs et l'un des témoins privilégiés du désastre de Rossignol. Son journal, rédigé en captivité, resté dans les papiers de sa famille, retranscrit par son petit fils Jean-Louis PHILIPPART et l'historien Eric LABAYLE a été publié en 2002. Il éclaire d'un jour nouveau les nombreuses zones d'ombre du drame de Rossignol. A ce document ont été ajoutés deux autres témoignages inédits, écrit par le Lieutenant CHAUMEL, chef de section au 3e RIC, et par le colonel GUICHARD-MONTGUERS, commandant l'artillerie divisionnaire.Rossignol, 22 août 1914, Journal du Commandant Jean-Moreau chef d'état-major de la 3e division coloniale, Editions ANOVI, 2002, 191 pages. http://www.anovi.fr Quelques documents et analyses sur le combat de Rossignol http://www.rossignol.free.fr