Commodore International

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Logo de Commodore International
Repères historiques
Création : 1954
Disparition : 1994
Personnages clés : Jack Tramiel
Fiche d’identité
Siège social : États-Unis West Chester, Pennsylvania
Activité(s) : Ordinateurs personnels, calculatrices électroniques
Produit(s) : Commodore PET, Commodore VIC-20, Commodore 64, Commodore 128, Amiga
Consultez la documentation du modèle

Commodore Business Machines Inc. est une société d'électronique qui s'est rendue célèbre pour ses calculatrices électroniques et ses micro-ordinateurs.

Sommaire

[modifier] Les débuts de la marque

La société Commodore est à l'origine une entreprise familiale dirigée par Jack Tramielsky, alias Jack Tramiel, et créée en 1952 à New York partir d'une boutique de machines à écrire du Bronx. D'abord réparateur, Tramiel fonda Commodore à Toronto en 1954, au moment de l'essor des machines à calculer électroniques, puis, avec l'apport d'un nouvel associé, Jay Gould, il s'orienta vers la micro-informatique dès les origines du phénomène, en rachetant plusieurs petites sociétés dont MOS Technology, qui avait conçu le processeur 6502 développé par Chuck Peddle. À partir de 1976, Commodore devint ainsi une société maîtrisant toute la chaîne, depuis la recherche et la fabrication jusqu'à la distribution.

[modifier] Les origines de la micro-informatique familiale chez Commodore

Pionnier en 1977, Commodore lança d'abord une machine intégrée à usage personnel, sous la dénomination de Commodore PET 2001. Ce Personal Electronic Transactor ou jeu de mot (en anglais) cet « animal de compagnie » était conçu par Chuck Peddle comme un boîtier monobloc, incorporant clavier, écran de taille réduite et lecteur de cassettes, le premier micro-ordinateur prêt à fonctionner dès son branchement au secteur, un concept que reprendront plus tard, donc avec plus de puissance, d'autres machines comme l'Osborne et les portables, ou encore le premier Mac : cette machine monobloc et complète se différenciait donc de ses concurrents du moment comme l'Apple II ou le TRS-80... qui nécessitaient un magnétophone externe alors que celui du PET-2001, intégré, se révélait particulièrement fiable.

Conçu autour du processeur MOS 6502 déjà choisi par Apple, il était doté d'un clavier mécanique, de 8 Ko de RAM et d'un BASIC Microsoft logé dans 8 de ses 14 Ko de ROM. Ce dernier langage, quoique limité quant à ses fonctions, était sans conteste l'un des plus rapides à l'exécution de l'époque, faisant de cette machine dix fois moins onéreuse un concurrent potentiel pour l'IBM 5100.

Le problème était le type de clientèle visé qui demeura mal défini pour une machine qui ne pouvait se prétendre polyvalente. En effet, le PET ne disposait pas de capacités sonores et ne pouvait afficher simultanément majuscules et minuscules sans le recours à la complexe instruction Poke.

Il possédait cependant deux ouvertures vers l'extérieur : d'abord un port dit 'série' entièrement programmable (depuis le BASIC par 'Poke' ou en assembleur) à travers un chip ACIA 6522 qui va permettre d'abord de bidouiller puis de voir se développer toutes sortes de cartes d'interface et d'automatisations, ensuite un BUS standard IEEE-488 (quasi identique au bus HP très répandu dans les laboratoires) qui va permettre de connecter les périphériques 'intelligents' en particulier les unités de Disques souples intégrant 2 processeurs MOS 6502 de la ROM (contenant le système de gestion de fichiers) de la RAM et permettant des capacités de stockage de 2 fois 170 ko, 340 ko puis 500 ko.

Ce fut le premier modèle d'une lignée de machines très fiables, notamment la lignée des machines professionnelles CBM 3000, 4000, 8000 (pour Commodore Business Machine) qui surpassait les ventes d'IBM en Allemagne jusque vers 1983-84. Ceci s'expliquant par la fiabilité des machines, la simplicité et souplesse de programmation et la rapidité des processeurs MOS 6502 et les bonnes capacités des disques. Cette lignée s'évanouit avec les séries 500, 600, 700 qui virent le départ de Chuck Peddle pour créer Sirius qui devint Victor... ceci est une autre histoire (que Chuck Peddle vécut en fait chez Tandon !).

[modifier] Le Commodore VIC 20

Icône de détail Article détaillé : Commodore VIC-20.

Estimant l'avenir dans le marché domestique, J. Tramiel connut ses premiers succès auprès du grand public avec le Vic-20, commercialisé en 1981. Dépouillé de tout accessoire excepté un port cartouche de très mauvaise qualité, celui-ci fut immédiatement proposé à un prix défiant toute concurrence. En contrepartie, ses extensions étaient chères. Sa connectique et son design devaient constituer les bases de son successeur, le célèbre Commodore 64.

[modifier] Le Commodore 64 : la machine des heures de gloire

Icône de détail Article détaillé : Commodore 64.

Ce dernier fut mis en vente en 1982 : ses caractéristiques techniques, exceptionnelles à l'époque pour un tel prix, et sa polyvalence lui assurèrent une pérennité hors du commun. Il devint le micro-ordinateur 8 bits le plus vendu, s'imposant dans le monde face aux grandes offensives des Texas TI-99 et MSX Japonais, et fut le fer de lance de la marque, qui lui permit de s'imposer en Europe, notamment en Allemagne où Commodore demeura leader jusqu'au début des années quatre-vingt-dix.

Basé sur un processeur MOS 6510, compatible avec le 6502, il permit aux nombreux développeurs de doter cette machine d'une logithèque remarquable composée de centaines de milliers de logiciels. Ses capacités sonores, surtout, étaient les meilleures de sa génération avec un processeur dédié, le SID, capable d'émettre 3 voix sur 8 octaves. Son affichage en 160×200 points et 16 couleurs et 320x200 en 2 couleurs était secondé par une remarquable gestion des sprites, qui permit aux différents jeux de surpasser, par leur animation, leur version sur d'autres machines plus récentes.

[modifier] Le SX64 est l'un des premiers « portables », et de plus en couleur !

Commodore en lança également une version (trans)portable, dénommée SX 64 (integrant disquette 5"1/4 et ecran couleur!) qui devait concurrencer Apple sur le marché professionnel. En raison de son prix élevé et de l'absence relative de logiciels professionnels compétitifs, le SX 64 connut un succès mitigé.

Le Commodore 64 ou C64 disposait quant à lui de nombreux périphériques, parmi lesquels il faut citer son lecteur de disquettes 5"1/4, le 1541, lent et encombrant qui connut une forte diffusion malgré son prix, lié au fait que sa partie électronique était très élaborée (elle lui permettait même de fonctionner déconnectée de l'unité centrale). Par contre, il n'était pas compatible avec le VIC-20.

[modifier] Tramiel quitte Commodore pour Atari

Après avoir été l'initiateur de ce qui va être l'Amiga, Jack Tramiel quitte, avec sa famille, Commodore, en 1984. Il rachète Atari à la Warner et lance la série Atari ST pour concurrencer l'Amiga 1000 commercialisé par Commodore en 1985 comme machine haut de gamme (et multimédia !).

[modifier] Commodore 128

Icône de détail Article détaillé : Commodore 128.

Commodore sortit une version améliorée du C64 (et 100% compatible), compacte comme le sera ensuite l'Amiga 500, et dotée de 128 ko de RAM, (extension mémoire jusqu'à + 512K, cartouche avec Z80 et CPM, possibilité de deux écrans, de deux modes graphiques 40 ou 80 colonnes, compatible C64...) : le Commodore 128 ainsi qu'une version semi-portable le Commodore 128/P avec lecteur disquette 5"1/4 intégré, poignée et clavier cliquable sur le dessous, compacte comme le sera l'Amiga-1000. Néanmoins, le C128 ne parvint pas à s'imposer. Les développeurs de jeux sortirent moins d'une dizaine de produits dédiés, et quelques logiciels professionnels (VizaWrite/Calc, Superbase) convertis depuis les versions CBM ne purent vivre bien que parfois plus performants que leurs concurrents PC (en particulier en terme d'économie de mémoire) mais par manque de crédibilité. Sa compatibilité avec le C64 n'encouragea pas les compagnies de jeux à développer spécifiquement pour le C128. Dans le même temps le Commodore 64 entamait son déclin et partait pour une seconde vie en occasion vers les pays de l'Est.

[modifier] L'Amiga: le 16 bits

Icône de détail Article détaillé : Amiga.

[modifier] L'aventure de compatibles PC

Parallèlement à cet engagement dans la micro-informatique dite familiale, Commodore essaie de se diversifier comme beaucoup d'autres marques qui y perdront leur originalité. Elle propose des machines compatibles PC, qui seront conçues par sa filiale allemande et son usine de Braunschweig. 1989 est l'année du sommet commercial de Commodore en Europe et surtout en Allemagne et se paie le luxe d'être le sponsor de l'équipe de football du Bayern de Munich ainsi que du Paris Saint Germain en France. Les PC Commodore arrivent à se situer en tête des ventes dans ce pays. Cela ne la sauvera pas car la bataille autour des compatibles est féroce par l'arrivée des machines asiatiques et les baisses des prix.

[modifier] La relance des 8 bits

Pour tenter d'exploiter le filon du C64, et notamment son immense logithèque, Commodore tenta de perpétuer cette gamme en vendant des versions à l'électronique plus intégrée, donc moins coûteuses (C64 Aldi en 1987, C64G en 1989). L'ouverture des frontières en Europe de l'Est put redonner, via le marché allemand, une seconde jeunesse à la machine à court terme. Dans le même temps, la gamme Amiga descendit rapidement en gamme. C'est pourquoi un projet de C65, ou C64 DX, qui devait incorporer un lecteur de disquettes mais restait un 8 bits, fut abandonnée dès 1991.

[modifier] La fin d'une époque

En 1994, dans l'incapacité de renégocier les échéances de ses prêts, Commodore International, basé dans le paradis fiscal des Bahamas, annonça qu'il fermait ses portes. La liquidation de ses filiales nationales dura des mois du fait de la structure indépendante de celles-ci. Seule Commodore UK (Grande-Bretagne) réalisait des profits.

Le 20 avril 1995, un an plus tard, les stocks et brevets de Commodore furent vendus à la société allemande ESCOM pour une somme de 10 à 12.5 millions de dollars. À l'été 1996, ESCOM elle aussi devait cesser ses activités, et ainsi mettre un terme à l'aventure Commodore.

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les ordinateurs Commodore.

[modifier] Liens externes

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