Constructivisme (épistémologie)
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Dans le champ de l'épistémologie, les constructivismes sont des courants de pensée reposant sur l'idée que nos représentations, nos connaissances, ou les catégories structurant ces connaissances et ces représentations sont le produit de l'entendement humain. Ian Hacking distingue trois grandes familles de constructivisme[1][2], qui chacune engage des considérations épistémologiques particulières :
- Le constructivisme mathématique de (Brouwer).
- Un constructivisme philosophique développé notamment par des auteurs tels que Russel, Carnap, Goodman ou Quine, et que Hacking appelle, avec Goodman, le « constructionnalisme ». D'autres philosophies plus continentales, comme la phénoménologie de Husserl, peuvent être rapprochées de cette forme de constructivisme philosophique[3].
- Un constructivisme plus sociologique, développé notamment par des sociologues des sciences, comme Michel Callon et Bruno Latour, et qu'Hacking appelle le « constructionnisme ».
Selon Hacking, ces trois constructivismes s'ignorent largement, mais tous ont en partage l'héritage de la pensée Kantienne : « La plupart des constructionnistes n'ont jamais entendu parler du constructivisme en mathématiques. Les constructivistes, les constructionnistes et les constructionnalistes vivent dans des milieux intellectuels différents. Pourtant, les thèmes et les attitudes qui caractérisent chacun de ces « ismes » ne sont pas tellement différents. De tous trois nous apprenons que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être. »[4] C'est en cela que tous ces constructivismes logent dans la « maison de Kant »[5], qui toujours selon Hacking fut le « grand pionnier de la construction »[6], et dont tous les constructivismes, « y compris le constructionnisme social, semblent dériver. »[7]
Il existe par ailleurs un quatrième courant de pensée, ignoré de Ian Hacking, qui se réclame du constructivisme, notamment dans le champ de l'épistémologie : le constructivisme radical, développé notamment par Ernst von Glasersfeld à partir des travaux de cybernétique et de systémique, et repris en France par Jean-Louis Le Moigne sous le nom d'épistémologie constructiviste. On y croise notamment les travaux de Jean Piaget et son épistémologie génétique, qui présente les "épistémologies constructivistes" (au pluriel) en 1967 dans le fameux article de l'Encyclopédie de la Pléiade « Logique et Connaissance scientifique », ou encore de Edgar Morin[8] et son épistémologie complexe.
Sommaire |
[modifier] Aux sources du constructivisme
Les constructivismes épistémologiques, s'il dérivent largement de la pensée de Kant, plongent leurs racines dans des traditions philosophiques notablement plus anciennes, depuis le scepticisme de l'antiquité jusqu'au nominalisme du Moyen-Age[réf. nécessaire].
Pour Tom Rockmore, le constructivisme philosophique fut inventé par Hobbes, repris et corrigé par Vico, et encore découvert à nouveau de façon indépendante par Kant[9]. A la suite de Kant, il cite parmi les penseurs constructivistes des idéalistes allemands comme Fichte, Hegel, et Marx, des « hégéliens » tels Cassirer, Croce, et Collingwood, et des pragmatistes américains, tels que Peirce et Dewey.
[modifier] Le constructivisme Kantien
Pour Tom Rockmore, "La révolution copernicienne de Kant est constructiviste de part en part".[10]
[modifier] Les constructivismes modernes
[modifier] Le constructivisme mathématique
[modifier] Le constructivisme philosophique
[modifier] Le constructivisme sociologique
[modifier] Le constructivisme « cybernétique »
[modifier] Critiques des constructivismes épistémologiques
[modifier] Notes
- ↑ Ian Hacking, 2001, Entre science et réalité. La construction sociale de quoi?, Paris, La Découverte, pp. 72-74
- ↑ Amy Dahan Dalmenico et Jean-Jacques Rosat, 2001, À plusieurs voix sur Entre science et réalité. La construction sociale de quoi ?, Mouvements 4(17).
- ↑ Voir Subjectivité comme auto-organisation. Une étude du constructivisme radical au départ de Husserl par Edmund M. Mutelesi, Dissertation doctorale à l'Institut Supérieur de Philosophie Université Catholique de Louvain (Belgique)
- ↑ Ian Hacking, 2001, pp. 74
- ↑ Ian Hacking, 2001, pp. 74
- ↑ Ian Hacking, 2001, pp. 65
- ↑ Ian Hacking, 2001, pp. 64
- ↑ qui se définit comme "co-constructiviste" dans cet entretien en précisant : c’est-à-dire que je parle de la collaboration du monde extérieur et de notre esprit pour construire la réalité.
- ↑ Rockmore T., Hegel et le constructivisme épistémologique, Revue de Métaphysique et de Morale 2007/1, n° 53, p. 103-113.
- ↑ Rockmore T., cité précédemment
[modifier] Bibliographie
[modifier] Sources
- Rockmore T., Hegel et le constructivisme épistémologique, Revue de Métaphysique et de Morale 2007/1, n° 53, p.103-113.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
Textes en ligne
- Subjectivité comme auto-organisation. Une étude du constructivisme radical au départ de Husserl par Edmund M. Mutelesi, Dissertation doctorale à l'Institut Supérieur de Philosophie Université Catholique de Louvain (Belgique)
- Constructivisme et justification éthique de Gérard Fourez