Court métrage

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Un court métrage (ou court-métrage) est un film de cinéma d'une durée plus courte que la durée classique des films commerciaux passant en salle. Le terme « métrage » fait référence à la longueur de la bobine. On retrouve dans le court métrage les mêmes catégories cinématographiques que le long métrage (film documentaire, fiction, etc.)

Sommaire

La définition d'un court métrage

La limite entre court, moyen et long métrage peut varier selon les définitions :

  • En France, le Centre national de la cinématographie (CNC) se base sur un décret officiel datant de 1964[1], qui définit un court métrage comme un film dont le métrage n'excède pas 1 600 mètres en format 35mm (ou la longueur équivalente dans les autres formats), soit une durée d'environ 59 minutes.
  • Sur le site américain IMDb, sont classés comme « shorts » les films de moins de 45 minutes.
  • Cependant, les films de plus de 30 minutes sont généralement appelés moyens métrages et ne sont pas toujours acceptés dans les festivals.
  • Depuis quelques années, on appelle très courts les films dont la durée n'excède pas trois à quatre minutes. Des compétitions spéciales leur sont réservées.

Économie du court métrage

Des modes de distribution alternatifs

Peu répandu dans les circuits de distribution classique, le court métrage profite néanmoins d'un intérêt certain dans les festivals spécialisés (vidéo et argentique) ainsi que sur Internet où des sites web lui sont consacrés. On les retrouve même sur les téléphones mobiles.

Il faut souligner les efforts du CNC et de certains distributeurs pour promouvoir le court métrage : il est de plus en plus fréquent de voir en salle des programmes constitués uniquement de courts métrages. Ce type de film profite également du développement de la télévision par câble et satellite, plusieurs chaînes achetant et diffusant régulièrement des courts métrages. Enfin, l'essor du DVD offre un nouveau support de diffusion à ces films, sous forme de suppléments ou de DVD leur étant exclusivement dédiés.

La politique du court métrage en France

  • Jusqu'en 1939, l'industrie du court métrage est entravée par deux phénomènes :
    • l'absence d'aide d'État pour l'économie du court-métrage.
    • les salles de cinéma pratiquent régulièrement le double programme (projection successive de deux longs métrages).
    • Par conséquent, les professionnels du court métrage se regroupent dans des coopératives de production et surtout de distribution (par exemple les Artisans d'art du cinéma).
  • La loi 26 octobre 1940 (Loi de réglementation de l'industrie cinématographique, confirmée par la loi du 29 septembre 1948) constitue une étape majeure en instaurant une protection du court métrage :
    • le passage d'un court métrage devient obligatoire en début de séance.
    • 3 % des recettes de la séance reviennent au court métrage.

Cependant, le système ne favorise pas nécessairement l'émergence de court métrages de qualité. Ceux-ci sont trop fréquemment publicitaire.

  • En 1953, la législation est modifiée deux fois :
    • Le 6 août 1953, une loi supprime la rémunération automatique du court métrage au prorata des recettes brutes au profit d'une prime à la qualité. Ceci à la grande satisfaction des réalisateurs.
    • Le 21 août 1953, un décret-loi supprime l'obligation de projeter un court métrage français avant chaque long métrage français. Le double pro­gramme est donc en théorie de nouveau autorisé.

C'est la douche froide pour le monde du court métrage qui va se mobiliser au sein du Groupe des trente (Alexandre Astruc, Georges Franju, Paul Grimault, Marcel Ichac, Jacques Demy, Jean Painlevé, Paul Paviot, Alain Resnais, Georges Rouquier, etc.), dont l'action aura un grand retentissement[2]. Le court métrage français va gagner en qualité. Le festival de courts-métrages de Tours va assurer son rayonnement.

Une école pour les jeunes réalisateurs

Le court métrage représente un véritable tremplin pour les jeunes réalisateurs talentueux. Il demande beaucoup moins de moyens qu'un long métrage, et c'est pour cette raison que la plupart des plus grands réalisateurs ont commencé par réaliser des courts métrages. Mais de la même manière qu'en littérature la nouvelle est un genre qui exige de concentrer ses efforts, le court métrage impose de rassembler toutes les qualités d'un long métrage dans une durée courte.

Festivals

Chaque année a lieu à Clermont-Ferrand le Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand.

A Brest, depuis 1986, sont projetés chaque année des courts et moyens métrages, au Festival Européen du Film Court de Brest. Pendant une à deux semaines selon les années, des oeuvres de toute l'Europe sont sélectionnées, projetées et récompensées. L'association Côte Ouest, fondée un an plus tard, soutient cette manifestation.

Record

Le court métrage le plus court ayant obtenu un visa d'exploitation est le film Soldier Boy (wiki en:) réalisé par Les Sholes et dure 7 secondes[3].

Références

  1. Décret n°64-459 du 28 mai 1964.
  2. Le Groupe des Trente
  3. Guiness World Records 2007 - Hachette - p. 183 - (ISBN 2012369928)

Voir aussi

Articles connexes

Genres

Organismes professionnels

Festivals

Courts métrages sur le Web

  • Actum Imago
  • Artstroke Films
  • Beneton Films
  • Mouviz
  • Silence, on Court!
  • Cinémard Films
  • Groupe Idiot Fortier
  • VincRock Production (VRP)
  • Les productions Exode
  • 44prod
  • WebCine
  • Cine-Courts
  • Suricate! Prod
  • KeewanisFilms

Artistes

Bibliographie

  • Une encyclopédie du court métrage français de Jacky Evrard, Jacques Kermabon & Yellow Now
  • Réaliser son premier court métrage de Chris Patmore Eyrolles
  • Écrire un court métrage de Jean-Marc Rudnicki
  • François Porcile, Défense du court métrage français, Paris, éditions du cerf, 1965.

Liens externes

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