Cravate

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Une cravate bleue, portée sur une chemise et avec une veste.
Une cravate bleue, portée sur une chemise et avec une veste.

Une cravate est une bande de tissu passée autour du cou, sous le col d'une chemise, et qui se noue par devant.

Il peut y figurer divers motifs ou teintes et est attachée au cou pour pendre libre devant le buste. Il existe différents nœuds de cravate[1]. Le nœud peut être serré ou lâche.

Elle fait partie de la garde-robe masculine, même s'il arrive que certaines femmes la portent.

Sommaire

[modifier] Histoire de la cravate

Une cravate club bleue.
Une cravate club bleue.
Cravate en soi avec des motif Concorde pour Air France
Cravate en soi avec des motif Concorde pour Air France

On lit ou entend encore souvent que le mot « cravate » est une transformation du mot « Croate », en référence aux cavaliers mercenaires du même pays employés par Louis XIII au XVIIe siècle. Ceux-ci avaient pour habitude de porter un foulard noué autour du cou. En réalité, on trouve des traces du mot cravate dès le XIVe siècle, et cela aussi bien en France qu'en Italie, notamment dans les écrits d'Eustache Deschamps. Cela dit, « croate » en croate s'écrit Hrvat, avec une prononciation très proche du mot français « cravate ». Il n'est donc pas du tout exclu que le port de cet accessoire ait été remis au goût du jour par les fameux soldats croates du roi[2].

Cependant, la mode du port de la cravate en Europe semble bien débuter au XVIIe siècle. Elle commence alors à remplacer les jabots de dentelle, qui eux-mêmes avaient supplanté les fraises, plus encombrantes et certainement moins confortables. La cravate est alors généralement une large bande de coton ou de lin, décorée de dentelles. Cette bande est enroulée autour du cou et nouée sur le devant en laissant pendre les deux extrémités.

Sous Louis XIV, on commence à agrémenter ce nœud de rubans multicolores. C'est également le Roi Soleil qui crée la « fonction » de « cravatier ». Celui-ci dépend du « Grand Maître de la Garde Robe » dont la charge a été crée en 1669. Le cravatier appartient donc aux services de la chambre du roi et a le statut d'écuyer. Sa fonction est alors de choisir et d'ajuster la cravate du roi, mais également les boutons de manchette et les diamants.

Vers la fin du XVIIe siècle, c'est au tour de la cravate dite Steinkerque de faire son entrée. Elle apparut lors de la bataille des Flandres du même nom. C'est une cravate au nœud simple dont on passe l'un des pans dans la boutonnière. Celle-ci disparaît au début du XVIIIe siècle pour faire place à de nouvelles modes, notamment le « stock ». Cette dernière est modifiée vers la fin du XVIIIe siècle par l'ajout d'un ruban noir entourant le cou et maintenant les cheveux derrière la tête. Cette cravate est la plus connue de ce siècle, et on la retrouve d'ailleurs dans bon nombre de reconstitutions historiques de l'époque.

Malgré quelques débats houleux sur la place sociale de cet accessoire, la Révolution ne viendra pas à bout de la cravate, bien au contraire. Alors que les Français s'essaient à une cravate très bouffante, dite à la Garat, du nom du comédien l'ayant popularisée, les Britanniques ne jurent que par la cravate blanche aux nœuds complexes, à l'instar de Brummell, grand dandy de son époque. Ce type de cravate, de couleur noire, devient alors à la mode en France.

Peu de temps après, face à la difficulté de nouer ce genre d'accessoires (la plupart étant d'ailleurs vendus déjà montés), apparaît la cravate « Régate » qui est véritablement l'ancêtre de notre cravate actuelle. C'est d'ailleurs au même moment qu'apparaît le nœud papillon moderne. Le cravatier new-yorkais Langdorf aura l'idée en 1924 de la couper en diagonale et de l'assembler en trois parties pour en simplifier l'usage. Une invention de taille qui viendra donner à la cravate son aspect actuel.

[modifier] La cravate aujourd'hui

Elle est un accessoire essentiel du costume pour les grandes occasions et reste un élément de la tenue habituelle voire de la tenue règlementaire de certaines professions. Certains la considèrent cependant comme un accessoire trop sérieux, symbole du conformisme, surtout depuis les années 1980.[réf. nécessaire] Face à ce sentiment, une mode venue des États-Unis, autorise les cadres à ne pas porter la cravate, le vendredi, veille du week-end. C'est le Friday Wear, ou Casual Friday.

Cet accessoire est encore très à la mode.[réf. nécessaire]

[modifier] Faire un nœud de cravate

La galerie ci-dessous donne la méthode pour l'exécution du nœud Windsor, appelé aussi nœud double. Les images donnent l'aperçu du porteur de la cravate (sauf pour la dernière étape).

[modifier] Notes et références

  1. Comment faire un noeud de cravate
  2. (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de Cravate du CNRTL.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les cravates.

wikt:

Voir « cravate » sur le Wiktionnaire.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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