Discuter:Crimes of the Future
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Imaginons ce qui se serait produit si Marguerite Duras avait de son vivant eu l'idée de réaliser un film de science fiction. Le résultat eut été, sans aucun doute, fortement apparenté au chef d'oeuvre de David Cronenberg, "Crimes of the Future". Ce film combine de façon proprement extraordinaire les acquis du cinéma d'art conceptuel et ceux du film de fiction classique, pour constituer un des tout premiers films proprement post modernes de la cinématographie mondiale. Un récit captivant et imaginatif aux relents kafkaiens est soumis à un traitement dysnarratif qui suggère une horreur morbide jouant sur deux niveaux, tant au niveau de la trame événementielle du récit qu'au niveau de ses procédés, ce qui fait de COTF un film d'horreur total-e.
Dans ce récit syncopé et onirique, un journaliste, Adrian Tripod, se livre à une enquête personnelle au sujet d'une épidémie mondiale ayant causé la mort de la quasi-totalité des femmes adultes. Tripod découvre que l'épidémie a pu être directement et expressément causée par un consortium d'entreprises de produits cosmétiques contrôlé par une organisation internationale de pédophiles, dont les membres désirent monnayer à fort profit l'exploitation sexuelle de fillettes prépubères.
Il est à noter que "Crimes of the Future" n'est pas disponible en disque vidéo-numérique. Sa plus récente projection cinématographique remonte à 1995 environ, alors que la Cinémathèque Québécoise le présentait devant une salle archi-comble. Ironiquement, lors d'une récente rétrospective Cronenberg présentée par la même cinémathèque, "Crimes of the Future" ne fut même pas programmé, au profit de films cronenbergiens médiocres tels "Dead Ringers", "Crash" ou encore "The Fly".
Jacques Métayer, Montréal
[modifier] crimes of the future sur DVD
En 2006, Crimes of the Future fut commercialisé en disque vidéo numérique, en complément au long métrage de David Cronenberg Fast Company.