Daniel Bernoulli
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Daniel Bernoulli (Groningue 9 février 1700 - Bâle 17 mars 1782) est un médecin, physicien et mathématicien suisse. C'est le fils de Jean Bernoulli et le neveu de Jacques Bernoulli.
Il cultiva à la fois les sciences mathématiques et les sciences naturelles, enseigna les mathématiques, l'anatomie, la botanique et la physique. Ami de Leonhard Euler, il travaille avec lui dans plusieurs domaines des mathématiques et de la physique (il partagea avec lui dix fois le prix annuel de l'Académie des sciences de Paris), qu'il s'en fit une sorte de revenu. Les différents problèmes qu'il tente de résoudre (théorie de l'élasticité, mécanisme des marées) le conduisent à s'intéresser et développer des outils mathématiques tels que les équations différentielles ou les séries. Il collabore également avec Jean le Rond d'Alembert dans l'étude des cordes vibrantes. Il fut le premier à utiliser un symbole (A.S.) pour désigner la fonction arc sinus.
Il passe quelques années à Saint-Pétersbourg comme professeur de mathématiques mais l'essentiel de sa carrière se déroule à l'université de Bâle où il enseigne successivement l'astronomie, la médecine et la philosophie. Il fut comme son père, membre des Académies de Paris, de Berlin, de Londres et de Saint-Pétersbourg.
Il publie en 1738
- son ouvrage Hydrodynamica (Strasbourg, 1738, in-4) dans lequel il expose le théorème fondamental de la mécanique des fluides qui porte son nom : le théorème de Bernoulli.
- et aussi un essai de « Théorie sur la mesure du risque »[1], dans laquelle le Paradoxe de Saint-Pétersbourg - né de discussions entre lui et son frère Nicolas - considéré aujourd'hui par certains économistes de la finance comme fondateur des bases de la théorie économique et financière de l'aversion au risque, la prime de risque et l'utilité, bien que ne traitant pas directement de ces questions[1].
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[modifier] Publications
- Hydrodynamica, sive de Viribus et Motibus Fluidorum commentarii. Opus Academicum... Strasbourg Dulsecker, 1738. Dans son Hydrodynamique, il montre l"importance du principe de la conservation de l'énergie, et expose les premiers éléments de la théorie cinétique des gaz. Les molécules gazeuses, en état d'agitation d'autant plus vive que la pression est plus élevée, heurtent les parois du récipient qui les contient; la pression est le résultat de cette multitude de chocs (Source : Daumas, Histoire de la Science, p. 903). On y trouve aussi un traité sur les marées et un travail sur les cordes vibrantes.
[modifier] Bibliographie
- Radelet-De Grave (Patricia), Daniel Bernoulli et le parallélogramme des forces, Sciences et techniques en perspectives 11 (1986-1987), 69-90.
[modifier] Notes et références
- ↑ a b Il s'agit d'un essai de mathématiques rédigé en latin dont le titre exact est Specimen theoriae novae de mensura sortis, la traduction de sortis par risque est moderne, et probablement anachronique (cf à ce sujet [1]). L'essai de Bernoulli porte sur l'équivalent (le terme est utilisé) entre une quantité certaine et une quantité hasardeuse (une variable aléatoire en termes modernes). Bernoulli appliquera d'ailleurs explicitement ses concepts à des décisions publiques non directement monétaires, comme le choix pour un Etat de considérer une stratégie d'inoculation (l'ancètre de la vaccination) en fonction des risques de mortalité. L'extension à la notion de risque, et notamment de risque financier privé, a été entretenue, probablement pour des raisons idéologiques, notamment par les gloses de cet essai par Friedman et Savage en 1952.