Destinée manifeste
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Le terme de Manifest Destiny (en français « destin manifeste », ou « destinée manifeste »[1]) renvoie à une idéologie défendue par les démocrates-républicains aux États-Unis dans les années 1840, plus particulièrement par les faucons sous la présidence de James Madison. Selon cette idéologie, la nation américaine avait pour mission divine de répandre la démocratie et la civilisation vers l'Ouest.
Sommaire |
[modifier] Origine de l'expression
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L'expression Manifest Destiny est forgée par le journaliste new-yorkais John O'Sullivan en 1845 : c'est le destin évident de la nation américaine, octroyé par la Providence, de s'étendre et de conquérir l'ensemble du continent, devant mener par là la plus grande expérience de liberté et de gouvernement populaire.
Le 2 décembre de la même année, le président James Knox Polk annonce au Congrès que la doctrine Monroe doit être mise en œuvre sans concessions et que les États-Unis devaient s'étendre vers l'Ouest et atteindre la côte Pacifique.
[modifier] Causes
- Pression à l'émigration dans l'Est
- Forte natalité dans l'Est pour pourvoir aux travaux agricoles.
- Forte pression migratoire en raison de la baisse du coût et du risque du voyage transatlantique.
- Dépressions économiques dans l'Est de 1818, 1837, 1839 et 1841.
- L'impossibilité d'établir des colonies agricoles dans le Nord-Est (Vermont)
- Possibilités à l'Ouest
[modifier] Relations avec les minorités ethniques et les voisins
Dans les années 1840, l'expression est utilisée par les hommes politiques et les dirigeants pour justifier et encourager l'expansion territoriale, présentée sous un angle missionnaire et civilisateur aux citoyens : une nation de type impérial dans laquelle les idéaux de démocratie, de liberté et de progrès sont protégés et soutenus ostensiblement doit se constituer. Dans la pratique, les immigrés d'origine non-européenne dont les esclaves (Noirs) et les Indiens sont exclus de cette destinée.
[modifier] Relations avec les autochtones
Les Indiens, dont les concepts de propriété terrienne sont aux antipodes de la nation en expansion, représentent un obstacle aux buts de la Manifest Destiny. Ils doivent se laisser civiliser et entrer dans le mode de vie américain. Cette assimilation suit différentes voies : certains partisans de la Destinée Manifeste veulent imposer par la force le modèle américain. Pour eux, les indigènes qui refusent la civilisation doivent disparaître par des moyens violents : mise sous tutelle dans des réserves, tactique de la terre brûlée, guerres, répressions. Des généraux tels que Philip Sheridan ou William Tecumseh Sherman étaient favorables au massacre des Amérindiens. Mais « ce sentiment n'est pas partagé par le gouvernement fédéral, par l'ensemble des officiers et par l'opinion publique de l'Est »[2]. D'autres souhaitent en effet que l'acculturation se fasse sans violence, par la négociation, l'éducation et l'évangélisation. Certains philanthropes, journalistes et ethnologues militent pour le respect des Amérindiens et pour l'arrêt des massacres, après la Guerre de Sécession.
[modifier] Participation des Noirs
[modifier] Relations avec le Mexique
Une autre aspiration était la conquête de nouvelles terres, qui pouvaient représenter un revenu, l'aisance matérielle, l'autosuffisance, donc la liberté. Cette liberté ne s'appliquait cependant pas aux propriétaires d'esclaves qui désiraient emmener leurs serviteurs avec eux. Cela représenta un problème important pour les colons s'installant au Mexique où l'esclavage était proscrit. Manifest Destiny fut donc l'une des causes de l'annexion de terres au Mexique, en particulier du Texas, et contribua à l'expansion de l'esclavage dans le sud.
[modifier] Relations avec le Canada
L'invasion du Canada britannique avait été envisagée à l'époque, mais jamais mise en œuvre. (lire War Plan Red).
[modifier] Considérations philosophiques
[modifier] Conséquences à plus long terme
[modifier] Notes et références
- ↑ (fr)Yves Lacoste, « Les États-Unis et le reste du monde », Hérodote, n°109 2003/2
- ↑ Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West ! [...], page 103
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
- Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West! Histoire de l'Ouest américain d'hier à aujourd'hui, Paris, Flammarion, 2002, ISBN 2082118096