Dimanche de la Croix
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Le Dimanche de la Croix est le troisième dimanche du Grand Carême dans l'Église orthodoxe.
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[modifier] Signification de ce Dimanche
Ce Dimanche marque la mi-carême, il est un encouragement dans cette étape. Le carême est un combat, une croix, mais "nous ne pourrions pas prendre notre croix et suivre le Christ, si nous n'avions pas sa croix, celle dont il s'est chargé pour nous sauver"[1]. Comme il est expliqué dans le Synaxaire du Dimanche de la Croix : "Puisque la croix est appelé l'Arbre de vie, et l'est réellement, et que cet Arbre avait été planté au milieu du Paradis de l'Éden, les divins Pères ont planté l'arbre de la Croix au milieu du Saint Carême tout à la fois pour nous rappeler la convoitise d'Adam et sa réparation par le Bois que voici. Car nous qui avons part à cet Arbre, nous ne mourons plus, mais nous vivons."
Ce jour est, en effet, à comprendre en rapport avec la destination finale du pélerinage du Carême : Pâques, c'est-à-dire la Résurrection, dont sont d'ailleurs tirés les thèmes musicaux du canon : "Il en est comme la venue du Roi : son drapeau et ses emblèmes le précèdent, puis il vient lui-même. De même, notre Seigneur Jésus-Christ qui doit bientôt nous manifester sa victoire sur la mort et venir avec gloire, au jour de la Résurrection, nous a-t-il envoyé en avance son sceptre, l'emblème royal, la Croix vivifiante, qui nous a remplis, autant que cela nous est possible, de joie et de rafraîchissement, et nous rend prêts à célébrer hautement son triomphe."[2]
[modifier] Lectures du Dimanche de la Croix
[modifier] Épître de Saint Paul aux Hébreux, IV,14 à V,6
« Ayant donc un grand prêtre souverain qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme la profession de foi. Car nous n’avons pas un grand prêtre impuissant à compatir à nos faiblesses, lui qui a été éprouvé en tout, d’une manière semblable, à l’exception du péché. Avançons-nous donc avec assurance vers le trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour une aide opportune. Tout grand prêtre, en effet, pris d’entre les hommes, est établi pour intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu, afin d’offrir dons et sacrifices pour les péchés. Il peut ressentir de la commisération pour les ignorants et les égarés, puisqu’il est lui-même également enveloppé de faiblesse, et qu’à cause d’elle, il doit offrir pour lui-même des sacrifices pour le péché, comme il le fait pour le peuple. Nul ne s’arroge à soi-même cet honneur, on y est appelé par Dieu, absolument comme Aaron. De même ce n’est pas le Christ qui s’est attribué à soi-même la gloire de devenir grand prêtre, mais il l’a reçue de celui qui lui a dit : Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ; comme il dit encore ailleurs : Tu es prêtre pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédech. »
[modifier] Évangile de Saint Marx, VII,34 à IX,1
« Appelant à lui la foule en même temps que ses disciples, il leur dit : "Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile la sauvera. Que sert donc à l’homme de gagner le monde entier, s’il ruine sa propre vie ? Et que peut donner l’homme en échange de sa propre vie ? Car celui qui aura rougi de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi rougira de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges." Et il leur disait : "En vérité je vous le dis, il en est d’ici présents qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Royaume de Dieu venu avec puissance." »
[modifier] Bibliographie
- Synaxaire du Dimanche de la Croix
- Le Grand Carême, Schemann Alexandre, Abbaye de Bellefontaine, Spiritualité orientale, n°13.
[modifier] Voir aussi
Le Grand Carême