Direction régionale des Affaires culturelles

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En France, une direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) est un service déconcentré du ministère de la Culture et de la Communication dans chaque région.

Sommaire

[modifier] Origine et organisation

André Malraux crée dans chaque département, un Comité régional des Affaires culturelles (CRAC), par la circulaire du 23 février 1963. Il comprend un responsable de chaque champ d'actions du ministère : architecture et fouilles, archives, cinéma, création artistique, enseignement artistique, musées, théâtre et musique, action culturelle. Leur rôle est alors la coordination au niveau local de la politique nationale[1].

En 1968, Malraux charge Claude Charpentier de réfléchir à la constitution de directions régionales. Sa mission aboutit à la création de cinq DRAC expérimentales à partir de 1969, en Île-de-France, Rhône-Alpes, Alsace, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse. Jacques Duhamel et Jacques Rigaud entérinent leur généralisation, effective sous Françoise Giroud, en 1977[1].

Les DRAC sont placées sous l'autorité des préfets de région et sont chargées de la mise en œuvre, au niveau régional, des priorités définies préalablement par le ministère. Elles exercent aussi une fonction d'expertise et de conseil auprès des diverses collectivités territoriales et des partenaires culturels locaux. Leurs missions couvrent tous les secteurs d'activité du ministère : lecture, musique, danse, théâtre, culture scientifique et technique, musées, archives, cinéma et audiovisuel, patrimoine et arts plastiques. Elles sont de ce fait les représentants en région de tous les services du ministère.

Au-delà de l'application des directives de l'administration centrale dans chacun de ces domaines, c'est sur elles que repose la cohérence d'une politique globale en région. Elles assurent en effet la communication et la mise en œuvre de l'ensemble des interventions du ministère en fonction des objectifs communs à tous les secteurs et indiqués comme prioritaires par le ministre, à savoir :

  • l'aménagement du territoire et l'élargissement des publics,
  • l'éducation artistique et culturelle,
  • l'économie culturelle.

Pour conduire ces actions, le directeur régional est entouré d'une équipe aux compétences scientifiques, techniques, artistiques et administratives, très diversifiées.

[modifier] Rôle controversé des DRAC

Grâce à un appareil administratif performant, les directives et les priorités définies par le ministère ont une forte influence sur le monde de l'art : promotion d'artistes, subventions, résidences, commandes publiques, 1%, mais également sur l'éducation artistique et le mécénat. Cet engagement de l'État, son rôle actif et influent, est perçu par de nombreux artistes comme une intrusion très partiale dans le monde de l'art, domaine de création et de liberté, et constitue un sujet de controverse autour du concept d'art officiel[réf. nécessaire].

Le rôle et les missions des DRAC, tels que le ministère les définit :

  • en faveur des arts plastiques :

En liaison avec la délégation aux arts plastiques, les directions régionales des affaires culturelles interviennent dans le domaine de l'art contemporain : peinture, sculpture, photographie, audiovisuel, nouvelles technologies, arts décoratifs et création industrielle, bande dessinée, mode, graphisme... Leur mission est triple : l'aide à la diffusion, le soutien à la création et à la formation. Elles apportent les conseils et les informations nécessaires aux créateurs pour faciliter leurs conditions de travail et leur insertion sociale et économique, instruisent les demandes de subventions, suivent l'activité des centres d'art et du Fonds régional d'art contemporain (FRAC) ainsi que la promotion de ces structures. Elles initient et soutiennent des projets en région, favorisent la coopération entre ces différents acteurs afin de créer un réseau vivant d'institutions et d'événements destinés à promouvoir la création contemporaine. Elles assurent le suivi des dossiers relatifs à l'enseignement des arts et à la formation dans ce domaine, ainsi que les opérations de commande publique et du 1% artistique et les programmes d'investissement pour la création d'ateliers d'artistes.

  • en faveur de l'éducation :

Les directions régionales des affaires culturelles attribuent des aides annuelles en fonctionnement aux écoles d'arts plastiques, après avis des inspections pédagogiques concernées. Elles conduisent de nombreuses actions en liaison avec les rectorats et les autres services de l'état pour promouvoir l'éducation artistique et culturelle en milieu scolaire et universitaire, et dans les autres lieux d'accueil des enfants et des jeunes (crèches, centres de loisirs, etc.), qu'il s'agisse de la connaissance du patrimoine, de l'initiation aux langages artistiques ou de l'approche de la création contemporaine. Les directions régionales des affaires culturelles soutiennent également le développement du mécénat culturel.

Chaque Direction régionale dispose de centres d'information et de documentation ouverts au public

[modifier] Notes et références

  1. ab Michel Nadal, Politique de pays : une nouvelle chance pour l’aménagement culturel du territoire et le développement du spectacle vivant en milieu rural ?, mémoire de DESS, Institut d'études politiques de Grenoble, Université Pierre Mendès France, 2003

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • L'Implantation du Ministère de la culture en région : naissance et développement des Directions régionales des affaires culturelles. - Comité d'histoire du ministère de la Culture ; réd. par Jean-Luc Bodiguel. - Paris : la Documentation française, 2000. ISBN 2-11-004681-3.
  • Philippe Poirrier, L'Etat et la culture en France, Paris, Lgf, 2007.
  • Bernard Beaulieu et Michèle Dardy, Histoire administrative du Ministère de la culture (1959-2002), Comité d'histoire du ministère de la Culture. Paris : la Documentation française, 2002. (ISBN 2-11-005282-1)

[modifier] Lien externe

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