Draft Riots

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Troupe fédérales faisent feu sur la foule qui commençait à s'attrouper.
Troupe fédérales faisent feu sur la foule qui commençait à s'attrouper.

Les Draft Riots (“émeutes de l'enrôlement”) sont des émeutes qui ont eu lieu à New York du 13 au 16 juillet 1863, après l'adoption par le Congrès des États-Unis de nouvelles lois sur l'enrôlement de soldats, réquisitionnés par la Guerre de Sécession qui se déroula entre 1861 et 1865. Le président Lincoln fut alors contraint d'envoyer plusieurs régiments de milice et des volontaires afin de reprendre le contrôle de la ville. Les émeutiers étaient plusieurs milliers, essentiellement des irlandais. En outre, plusieurs émeutes de moindre ampleur éclatèrent dans d'autres villes à la même époque.

Initialement prévues comme une expression de mécontentement contre l'enrôlement, les émeutes se retournèrent rapidement contre les populations Afro-américaines. Le désordre dans la ville fut tel que général John E. Wool fut contraint de déclarer le 16 juillet “Une loi martiale devrait être proclamée, mais je n'ai pas assez de pouvoir pour cela”. Malgré tout, l'armée parvint à maîtriser la foule après trois jours de troubles, en utilisant l'artillerie et des baïonnettes fixes, mais seulement après que de nombreux immeubles furent saccagés ou détruits, parmi lesquels de nombreuses habitations, un orphelinat pour noirs, et même un musée consacré à Phineas Taylor Barnum.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Le déclenchement de la crise

Des émeutiers s'en prenant aux troupes fédérales.
Des émeutiers s'en prenant aux troupes fédérales.

Une pénurie de soldats se produisit dans les rangs de l'Union (états du nord) durant la guerre civile. Dans ce contexte, le 3 mars 1863, le Congrès des États-Unis adopta la première loi d'enrôlement de troupes de son histoire, ce qui autorisait le président à faire appel à des soldats potentiels dont les âges étaient compris entre 18 et 35 ans. De ce fait, les Copperheads, faction de démocrates opposée à la guerre, furent abasourdis par la nouvelle. Ils étaient opposés à toute forme de service national, et particulièrement à une clause qui stipulait que les hommes appelés pouvaient être exemptés de leur circonscription s'ils s'acquittaient de la somme de 300$, ou fournissaient un substitut, baptisé “Tarif de substitution”. Mais dans les faits, les lois visaient à attirer avant tout des volontaires, et en conséquence, peu d'hommes furent enrôlés de force.

Mais dans la pratique, les hommes formèrent des sortes de clubs, de telle sorte que si l'un des membres était enrôlé, les autres se réunissaient afin de payer le “Tarif de substitution”. La possibilité d'exemption proposée moyennant 300$, somme considérable pour l'époque, et qui était à la fois un moyen de fournir les fonds nécessaires pour la guerre, et de permettre aux fils des familles les plus aisées de ne pas partir au combat (ce qui s'appela par la suite draft evasion) amena progressivement les classes moyennes et ouvrières à considérer que la guerre était devenu un “conflit entre les riches et les pauvres”.

En outre, l'adoption des lois coïncida avec les tentatives du Tammany Hall (la base du Parti démocrate de la New York) de donner la citoyenneté aux irlandais afin que ces derniers puissent participer aux élections locales. En conséquence, de nombreux immigrants réalisèrent qu'ils allaient devoir se battre pour leur nouveau pays. Ainsi, parmi les 184 émeutiers qui ont pu être identifiés, 117 étaient nés en Irlande, 40 aux États-Unis et 27 dans d'autres pays d'Europe.

[modifier] Les émeutes

Le second appel d'enrôlement eut lieu le 13 juillet 1863, mais une foule massive et en furie attaqua très rapidement le bureau du prévôt. Les émeutiers s'en prirent d'abord à des bureaux, ou à des postes de police, mais très vite, des afro-américains furent pris pour cibles. Les noirs devinrent alors des boucs émissaires, et les victimes de la colère des émeutiers; ceux qui avaient le malheur de tomber entre leurs mains étaient battus, torturés, voire tués. D'autres bâtiments furent aussi saccagés, parmi lesquels le siège du journal à tendance républicaine,le New York Tribune.

La Police de New York fut incapable d'apaiser les troubles, et les policiers étant beaucoup moins nombreux que les belligérants, leur tâche consista surtout à limiter les pertes, et à secourir ceux qui pouvaient l'être. L'ordre ne fut pas rétabli avant l'arrivée de troupes fédérales, parmi lesquelles des divisions de volontaires de l'Indiana, du Michigan, de l'État de New York, ainsi que la milice de New York, en provenance de Frederick, après une marche forcée. D'autres sections furent également appelées en renfort. Le 15 juillet, les émeutiers étaient encore présents dans plusieurs sections éparses de la ville, mais le 16 juillet au matin, les milliers de troupes fédérales présentes en ville continrent largement les belligérants.

[modifier] Les conséquences des troubles

Le nombre exact de victimes est inconnu, cependant, plusieurs rapports font état de 100 civils tués et de plus de 300 personnes blessées. Les dommages causés par les émeutes s'élèveraient quant à eux à plus de 1,5 millions de dollars. Le 19 août, les émeutes reprirent, mais de façon beaucoup moins violente ; elles s'achevèrent dix jours plus tard, bien que le nombre de personnes enrôlées ait été beaucoup plus faible que prévu : sur les 750 000 personnes appelées dans tout le pays, seuls 6% se rendirent aux combats.

[modifier] Inspiration

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Draft Riots.

Les Draft Riots furent les sujets de :

Wikipedia HTML 2008 in other languages

100 000 +

Česká (Czech)  •  English  •  Deutsch (German)  •  日本語 (Japanese)  •  Français (French)  •  Polski (Polish)  •  Suomi (Finnish)  •  Svenska (Swedish)  •  Nederlands (Dutch)  •  Español (Spanish)  •  Italiano (Italian)  •  Norsk (Norwegian Bokmål)  •  Português (Portuguese)  •  Română (Romanian)  •  Русский (Russian)  •  Türkçe (Turkish)  •  Українська (Ukrainian)  •  中文 (Chinese)

10 000 +

العربية (Arabic)  •  Български (Bulgarian)  •  Bosanski (Bosnian)  •  Català (Catalan)  •  Cymraeg (Welsh)  •  Dansk (Danish)  •  Ελληνικά (Greek)  •  Esperanto  •  Eesti (Estonian)  •  Euskara (Basque)  •  Galego (Galician)  •  עברית (Hebrew)  •  हिन्दी (Hindi)  •  Hrvatski (Croatian)  •  Magyar (Hungarian)  •  Ido  •  Bahasa Indonesia (Indonesian)  •  Íslenska (Icelandic)  •  Basa Jawa (Javanese)  •  한국어 (Korean)  •  Latina (Latin)  •  Lëtzebuergesch (Luxembourgish)  •  Lietuvių (Lithuanian)  •  Latviešu (Latvian)  •  Bahasa Melayu (Malay)  •  Plattdüütsch (Low Saxon)  •  Norsk (Norwegian Nynorsk)  •  فارسی (Persian)  •  Sicilianu (Sicilian)  •  Slovenčina (Slovak)  •  Slovenščina (Slovenian)  •  Српски (Serbian)  •  Basa Sunda (Sundanese)  •  தமிழ் (Tamil)  •  ไทย (Thai)  •  Tiếng Việt (Vietnamese)

1 000 +

Afrikaans  •  Asturianu (Asturian)  •  Беларуская (Belarusian)  •  Kaszëbsczi (Kashubian)  •  Frysk (Western Frisian)  •  Gaeilge (Irish)  •  Interlingua  •  Kurdî (Kurdish)  •  Kernewek (Cornish)  •  Māori  •  Bân-lâm-gú (Southern Min)  •  Occitan  •  संस्कृत (Sanskrit)  •  Scots  •  Tatarça (Tatar)  •  اردو (Urdu) Walon (Walloon)  •  יידיש (Yiddish)  •  古文/文言文 (Classical Chinese)

100 +

Nehiyaw (Cree)  •  словѣньскъ (Old Church Slavonic)  •  gutisk (Gothic)  •  ລາວ (Laos)