Yvette (rivière)

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Yvette
Longueur 33,6 km
Débit moyen 1,34 m3.s-1
mesurés à Villebon-sur-Yvette
Surface du bassin 286 km2
Régime pluvial océanique
Se jette dans l'Orge
Bassin collecteur Seine
Pays Yvelines, Essonne
Cours d’eau - Hydrologie
La vallée de l'Yvette, au niveau de Villebon.
La vallée de l'Yvette, au niveau de Villebon.

L'Yvette est une rivière d'Île-de-France, affluent de l'Orge, qui coule dans la Vallée de Chevreuse à travers les Yvelines et l'Essonne.

La rivière donne par conséquent son nom à plusieurs communes des Yvelines et du nord-ouest de l'Essonne : Gif-sur-Yvette, Bures-sur-Yvette, Maincourt-sur-Yvette (rattachée en 1974 à Dampierre qui a alors pris le nom de Dampierre-en-Yvelines) et Villebon-sur-Yvette. Elle traverse de part en part le plateau de Beauce.

Longue de 33,6 kilomètres, son bassin versant recouvre une surface de 286 km². Le débit de 1,34 m³/s est la moyenne annuelle des mesures effectuées à Villebon-sur-Yvette. Cependant, le débit varie fortement au cours de l'année : fort en hiver, il est beaucoup plus faible en été en raison d'une évaporation importante de l'eau.

La qualité de l'eau est en cours d'amélioration, notamment grâce à l'impulsion donnée par le Parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse.

Sommaire

[modifier] Parcours

L'Yvette prend sa source près de la commune des Essarts-le-Roi dans les Yvelines. Après avoir reçu les eaux du Ru du Pommeret, elle traverse le hameau de Maincourt-sur-Yvette, puis la commune de Dampierre-en-Yvelines où elle est gonflée par le Ru des Vaux de Cernay. La rivière se dirige alors vers Chevreuse; elle traverse Saint-Rémy-lès-Chevreuse, où elle reçoit le Rhodon, puis Gif-sur-Yvette (entrée dans l'Essonne et contribution du ruisseau de la Mérantaise), Bures-sur-Yvette (où elle reçoit le Vaularon), Orsay, Palaiseau, Villebon-sur-Yvette, Saulx-les-Chartreux, Longjumeau (elle y reçoit le Rouillon) puis elle se jette dans l'Orge au niveau d'Épinay-sur-Orge.

D'importants bassins de retenue sont installés à Saint-Forget, Chevreuse, Gif-sur-Yvette (bassin de Coupières), Bures-sur-Yvette, Villebon-sur-Yvette (bassin du moulin de la Planche) et Saulx-les-Chartreux de façon à limiter les conséquences des crues (bassins écrêteurs de crues). Un septième bassin est situé sur la Mérantaise à Gif-sur-Yvette. En tout, les bassins totalisent une capacité de 1 750 000 m³.

[modifier] Hydrologie

L'Yvette, est une rivière assez peu régulière. Son débit a été observé sur une période de 40 ans (1968-2007), à Villebon-sur-Yvette, localité du département de l'Essonne située à quelques kilomètres de sa confluence avec l'Orge [1]. A cet endroit le bassin versant de la rivière est de 224 km² sur un total de 286, soit 78 % du bassin.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Villebon-sur-Yvette est de 1,34 m³ par seconde.

L'Yvette présente des fluctuations saisonnières de débit pas trop importantes, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen au niveau de 1,63 à 1,74 m³ par seconde, de décembre à début avril inclus (avec un maximum de 2,03 en février), et des basses eaux d'été-automne de mai à la mi-novembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à moins de 0,9 m³ par seconde aux mois d'août et de septembre.

Débit moyen mensuel (en m³/s) mesuré à la Station hydrologique de Villebon-sur-Yvette -données calculées sur 41 ans[2]

Le VCN3 peut chuter jusque 0,26 m³, en cas de période quinquennale sèche. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Les crues sont elles relativement importantes. Ainsi le débit instantané maximal enregistré a été de 18,2 m³ par seconde le 28 décembre 1999, tandis que la valeur journalière maximale était de 17 m³ par seconde le 27 octobre 1981. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 15 m³ par seconde, le QIX 20 de 17 m³ et le QIX 50 de 19 m³. Les QIX 2 et QIX 5 valent quant à eux respectivement 9,4 et 13 m³ (voir note[3]), soit presqu'autant que l'Essonne qui est pourtant une rivière près de six fois plus puissante en moyenne. Il ressort de ceci que les crues de décembre 1999 étaient cinquantennales.

L'Yvette est donc une rivière pas très abondante, mais irrégulière. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 189 millimètres annuellement, ce qui est modéré, inférieur à la moyenne d'ensemble de la France ainsi qu'à la totalité du bassin de la Seine (220 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) vaut 6,0 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Crues

Des crues importantes ont eu lieu en 1966, 1978 et 1981.

En 1966, certaines maisons de Longjumeau ont été noyées sous plusieurs mètres d'eau.

Le 20 mars 1978, le débit de l'Yvette a connu deux pics, le premier à 13 m³/s, et le deuxième à 26 m³/s. 123 ha ont été inondés, malgré la présence des bassins de retenue. En conséquence, le lit de la rivière a été recalibré (élargissement, approfondissement, régularisation de la pente) et curé, et de nouveaux bassins de retenue ont été construits.

Ces mesures n'ont cependant pas empêché les inondations de 1981, provoquées par des pluies exceptionnelles.

Plus récemment, des inondations se sont produites, en 1991, pendant la tempête de 1999, puis en 2000, en 2001 et en 2007. Le 29 avril 2007, des orages localisés ont provoqué une brusque montée des eaux, notamment au niveau de la Mérantaise. À la station de Villebon, la hauteur mesurée est passé en quelques heures de 31 cm (à 15 h) à 2,06 m (à 5 h le lendemain)[4]. Quant au débit, il est passé dans le même temps de 1 m³/s à 15 m³/s. Le centre de Gif-sur-Yvette a été sérieusement touché. Ce chiffre de 15 m³/s ne correspond cependant qu'au débit d'une crue décennale, et un tel épisode est donc statistiquement destiné à se répéter en moyenne tous les dix ans.

[modifier] SIAHVY

Le Syndicat intercommunal pour l'aménagement hydraulique de la vallée de l'Yvette (SIAHVY), a été créé en 1945. Il regroupe actuellement 32 communes riveraines.

Il est chargé de l'entretien de la rivière et des bassins de retenue. Il est chargé de la préservation des écosystèmes et veille à la qualité de l'eau. Dans ce but, des stations de mesure sont installées à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Orsay et Épinay-sur-Orge.

En août 2005, une campagne de mesures de la qualité de l'eau de l'Yvette et de ses affluents a qualifié l'eau de l'Yvette de correcte, quoique présentant des présences de pollutions d'origine urbaine à certains endroits de son cours[5].

[modifier] Références

  1. Banque Hydro - Station H4243010 - L'Yvette à Villebon-sur-Yvette
  2. Banque Hydro - Station H4243010 - L'Yvette à Villebon sur Yvette (Synthèse)
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans. On calcule aussi le QIX 50, c'est à dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans. Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est à dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
  4. Données obtenues sur la Fiche de la station de Villebon sur la carte de vigilance « cruee ».
  5. Résultats de la campagne de mesure de la qualité de l'Yvette et de ses affluents des 1er et 2 août 2005

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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