Yvette Guilbert
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Yvette Guilbert, née à Paris le 20 janvier 1865 et morte à Aix-en-Provence le 4 février 1944, est une chanteuse française du café-concert.
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[modifier] Biographie
Elle est issue de l'union de d'Hippolyte Guilbert, un brocanteur et patron d'une fabrique de confection normand, et d'Hernance Julie Lubrez, une chapelière belge. Après six mois passés dans un atelier de couture, elle entre à seize ans comme vendeuse aux grands magasins Le Printemps du boulevard Haussmann à Paris.
En 1885, elle suit des cours d'art dramatique. Elle se révèle « timide à la ville et audacieuse à la scène », comme elle le rapporte elle-même. Elle fait ses premiers pas au Théâtre des Bouffes du Nord, puis passe au Théâtre de Cluny. Fin 1885, Yvette Guilbert rencontre Charles Zidler, directeur de l'Hippodrome et créateur du cabaret parisien Moulin rouge[1].
En 1887, elle entre au Théâtre des Nouveautés, où elle a notamment un petit rôle dans une pièce de Feydeau. L'année suivante, elle passe au Théâtre des Variétés, où, là encore, elle n'a que de petits rôles. Elle décide alors de se tourner vers la chanson et le café-concert.
En 1889, elle obtient un engagement à l'Eldorado, qu'elle quitte presque aussitôt pour entrer à l'Éden-Concert, mais ne parvient toujours pas à se faire un nom.
En août 1889, Freud vient l'écouter à l'Eldorado sur les conseils de Mme Charcot. Par la suite, Freud affichera dans son bureau une photo dédicacée par elle et ils entretiendront une correspondance assez suivie. Elle interprète de nombreuses chansons de Paul de Kock.
Le succès n'arrive qu'en 1891, après un engagement au Moulin rouge, qu'elle doit à la confiance de Charles Zidler. Marcel Proust lui consacre son premier article dans Le Mensuel en février 1891.
Atteinte d'une grave maladie à partir de 1900, elle finit quand même par remonter sur scène, au Carnegie Hall de New York en 1906, puis au Casino de Nice en 1913, mais avec un répertoire tout à fait nouveau, composé de chansons plus « littéraires », comportant des reprises de poésies anciennes et modernes, ainsi que des chansons du Moyen-Âge.
Elle consacre la fin de sa vie à refaire les grandes salles d'Europe et d'Amérique, ouvre une école de chant à Bruxelles, tourne dans quelques films, rédige des chroniques, fait de la mise en scène, anime des émissions de radio, écrit des livres.
Yvette Guilbert enregistre ses chansons pendant presque quarante ans, ce qui lui vaut de nombreux enregistrements conservés, du début du cylindre commercialisé aux disques enregistrés électriquement.
Yvette Guilbert meurt en 1944 à Aix-en-Provence. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.
[modifier] Yvette Guilbert vue par Toulouse-Lautrec
[modifier] Films
[modifier] Publications
- Comment on devient une étoile (Paul Dupont éd., 1893)
- La vedette (H. Simonis Empis, 1902, réédition en 1900 et 1987)
- Légendes dorées (épisodes de la vie de Jésus recueillis et reconstitués par Yvette Guilbert, 1914)
- La Chanson de ma vie (mémoires, Grasset, 1927)
- L'art de chanter une chanson (Grasset, 1928)
- La Passante émerveillée (Grasset, 1929)
- Mes lettres d'amour (Denoël et Steele, 1933)
- Autres temps, autres chants (Laffont, 1946)
[modifier] Bibliographie
- Claudine Brécourt-Villars, Yvette Guilbert l'irrespectueuse, Paris, Plon, 1997
- Yvette Guilbert, diseuse fin de siècle, publié par le Musée Toulouse-Lautrec d'Albi, 1994
[modifier] Sources
- Du Temps des cerises aux Feuilles mortes. Site consacré à la chanson française de la fin du Second Empire aux années 1950