Éric Halphen
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Éric Halphen, né le 5 octobre 1959 à Clichy, est un magistrat français. Juge anti-corruption, il a notamment instruit l'affaire des HLM de Paris et l'affaire des HLM des Hauts-de-Seine au Tribunal de grande instance de Créteil. Il est le co-fondateur de l'association Anticor. Il est le fils du journaliste André Halphen, fondateur de l'hedomadaire Télé-Poche.
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[modifier] Quelques dates
- 5 octobre 1959 : Naissance d'Éric Halphen à Clichy (Hauts-de-Seine). Bac littéraire à Versailles, études de droit à Sceaux (Université Jean Monnet) et Faculté de droit d'Assas, puis École nationale de la magistrature (ENM), promotion 1982.
- 1984 : Juge d'instruction à Douai, puis à Chartres.
- 1989 : Nomination au Tribunal de grande instance de Créteil, toujours comme juge d'instruction.
- 1994 : Début de l'affaire des HLM de Paris.
- 2002 : Le juge Éric Halphen quitte la magistrature.
- 2006 : Le 31 octobre : Il annonce qu'il redevient magistrat.
- Janvier 2007 : Il reprend sa fonction de juge.
[modifier] L'Affaire des HLM de Paris
- 1994 : Début de l'affaire des HLM de Paris. Le juge Halphen enquête à partir de janvier 1994 sur un réseau de fausses factures entre Jean-Claude Méry et des entreprises prestataires de services pour les HLM de Paris (OPAC). Jean-Claude Méry, ex-membre du comité central du RPR, est écroué en septembre 1994. L'enquête s'oriente aussi vers les Hauts-de-Seine, dont l'office d'HLM (HLM des Hauts-de-Seine) est dirigé par deux proches de Charles Pasqua, Didier Schuller et Patrick Balkany. En décembre 1994, Jean-Pierre Maréchal, le propre beau-père du juge Halphen, est arrêté à Roissy alors que Didier Schuller lui remet une mallette d'argent. Il s'agit en fait d'une opération de déstabilisation du juge de Créteil. Didier Schuller s'enfuit et reviendra de cavale en 2002.
- 1996 : L'ancien n° 2 de l'Opac, François Ciolina, dénonce les travaux réalisés dans l'appartement en HLM du fils de Jean Tiberi. En juin 1996, le juge Halphen perquisitionne au domicile du maire de Paris. Dans l'escalier, prévenus par leur hiérarchie, les policiers refusent de l'assister. Ils seront sanctionnés.
- 1999 : Mise en examen de Jean Tiberi pour « complicité de trafic d'influence ». Le maire, ès-qualités de patron de l'Opac, se défend d'avoir commis la moindre irrégularité. En novembre 1999, le juge boucle son dossier.
- 2000 : Le Monde publie les aveux posthumes de Jean-Claude Méry, filmés par le journaliste Arnaud Hamelin en décembre 1995 : 'la cassette Méry'. Éric Halphen relance son enquête. « abracadabrantesque » affirme le président Chirac à la télévision.
- 2001 : Le juge de Créteil convoque Jacques Chirac comme simple témoin. À l'Élysée, certains parlent alors de « forfaiture » et le président estime que sa fonction lui interdit de se rendre dans le bureau du juge. Halphen, après les nouveaux aveux de Ciolina, estimera les charges « suffisantes » pour envisager cette fois une mise en examen de Jacques Chirac. Il se déclarera alors incompétent au profit de la Haute cour de justice.
- Septembre 2001 : la chambre de l'instruction estime que le juge ne pouvait pas relancer son dossier et annule toute la fin de la procédure. Éric Halphen est dessaisi au profit du juge Armand Riberolles.
[modifier] Mise en disponibilité
En janvier 2002, Éric Halphen se met en disponibilité de la magistrature et se destine à une carrière littéraire et politique. Il écrit un livre de souvenir de sa carrière de juge d'instruction (Sept ans de solitude), puis un roman policier et un recueil de nouvelles sur le rugby.
Il s'engage alors en politique en soutenant la candidature présidentielle de Jean-Pierre Chevènement et se présente comme candidat du Pôle républicain dans l'Essonne aux élections législatives de 2002. Il s'éloigne ensuite du PR quand Jean-Pierre Chevènement se rapproche de la droite souverainiste. Il créé alors un nouveau parti, le MARS (Manifeste pour une alternative républicaine et sociale), puis adhère au Mouvement de l'Utopie Concrète de Roland Castro.
Début 2007, il a réintégré la magistrature mais à un poste moins « sensible » : « Il est clair qu'on ne m'a pas affecté ni à l'instruction, ni aux affaires financières... »[1].
[modifier] Bibliographie
- 1998 : Bouillottes, roman aux éditions Gallimard
- 2002 : Sept ans de solitude, essai aux Editions Gallimard
- 2006 : Baisers maudits, roman aux éditions Buchet-Chastel
- 2006 : Le bal des outrés, essai aux Editions Privé