Douai

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Douai

De gueules plain.
Pays
drapeau de la France
     France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord (sous-préfecture)
Arrondissement Douai (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de 4 cantons
Code Insee 59178
Code postal 59500
Maire
Mandat en cours
Jacques Vernier
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Douaisis
Coordonnées
géographiques
50° 22′ 17″ Nord
         3° 04′ 48″ Est
/ 50.3713888889, 3.08
Altitudes moyenne : 24 m
minimale : 16 m
maximale : 38 m
Superficie 1 690 ha = 16,90 km²
Population sans
doubles comptes
42 796 hab.
(1999)
Densité 2 550 hab./km²
Carte de localisation de Douai

Douai (en néerlandais : Dowaai, en latin : Duacum) est une commune française du département du Nord et de la région Nord-Pas-de-Calais, située dans le sud de la Flandre romane.

Les habitants de Douai sont les Douaisiens. La région s'appelle le Douaisis

Le nom jeté des habitants est les « ventres d'osier » (vint' d'osier en chti) en raison de la matière dont sont faits les géants locaux (la famille Gayant).

Sommaire

[modifier] Géographie

La Scarpe à Douai, quai du Petit Bail
La Scarpe à Douai, quai du Petit Bail

Douai est située sur la Scarpe, un affluent rive gauche de l'Escaut, à 40 km au sud de Lille, entre Arras, Cambrai et Valenciennes. Douai est la ville la plus méridionale de Flandre, à la limite avec l'Artois.

[modifier] Transports

Le plan de déplacements urbains 
Transports ferroviaires 

La ville de Douai dispose d'une gare SNCF permettant de relier Paris en une heure seulement grâce au TGV. Lille est à une demi-heure en TER.

Le projet de "tramway" Douai-Guesnain 
Icône de détail Article détaillé : Tramway de Douai.

Le Syndicat Mixte des Transports du Douaisis (SMTD) réalise un projet d'autobus à guidage magnétique au sol, entre Douai (Cité Technique) et Guesnain qui sera inauguré le 30 juin 2008 et mis en service le 2 juillet 2008.

Il circulera sur une voie réservée en béton dans laquelle ont été implantés, tous les 4 mètres, des plots magnétiques protégés par de la résine qui émettent des signaux "lus" par le véhicule au moyen d'un système informatique embarqué.

La ligne A, longue de 12 kilomètres, desservira 21 stations distantes d'environ 400 mètres les unes des autres. Avec une fréquence de 10 minutes en heure de pointe, il pourra transporter 900 voyageurs par heure.

10 rames de 18 mètres et 2 rames de 24 mètres ont été commandées. Elles seront accessibles aux personnes à mobilité réduite, grâce au plancher bas intégral et aux stations ajustées à leur hauteur, mais aussi aux personnes dont la vue est déficiente.

Ces rames seront propulsées par un moteur à gaz ou un système hybride. Le système fonctionnera sans caténaires.

Le montant de l'investissement s'élève à 110 millions d'euro hors taxes. Il est aussi prévu la construction de la ligne B pour 2011 et des lignes C et D vers 2020.

L'extension de la ligne A (phase 2) est prévue, et les communes de Masny, Ecaillon et Auberchicourt devraient connaître des périodes de chantiers semblables à celles des villes prochainement desservies par Evéole. Enfin, la phase 3 étendra la ligne A à son maximum : jusqu'à Aniche (Lycée Edmond Laudeau) d'une part, d'autre part jusqu'à la cité des Blocs Jaunes à Douai. La ligne A sera la plus grande ligne de transports en commun du Tub du Douaisis, s'étalant sur près de 20 kilomètres.

Son nom : Evéole[1].

[modifier] Histoire

3 anciens « collèges » de Douai, dont celui de l’Abbaye d’Anchin qui abrite aujourd'hui l'"Institut d'Anchin"
3 anciens « collèges » de Douai, dont celui de l’Abbaye d’Anchin qui abrite aujourd'hui l'"Institut d'Anchin"

Comme l'indique son ancien nom latin, Duacum, et comme l'ont confirmé des fouilles archéologiques dans le centre historique de la ville (place Saint-Amé, place du Marché au Poisson), Douai a pour origine la réunion de deux villages situés de part et d'autre de la Scarpe, en une forteresse gallo-romaine vers le IVe siècle.

La première mention de Douai (Castellum Duacum, propriété des comtes de Flandre) date de 930.

Le comte Arnoul Ier de Flandre érige vers 950 le premier lieu de culte la Collégiale Saint-Amé.

Après la conquête normande de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, la ville de Bridgwater en Angleterre était nommée du prince Walter (Gautier, ou Walscin) Douai.

La ville reçut sa première charte avant 1188. Elle a été dirigée par un conseil d'échevins jusqu'en 1789.

Au fil des siècles suivants, la ville fut disputée entre le roi de France et le comte de Flandre jusqu'en 1369 où elle devint définitivement flamande et suivit les destinées du comté de Flandre sous les ducs de Bourgogne.

En 1562, le roi d'Espagne Philippe II fonde à Douai une université afin de combattre la Réforme, et Douai devint une forteresse de la foi catholique. La bible de Douai y a été traduite en anglais dans le cadre de la Contre-Réforme. C'est sur un exemplaire de cette bible dite de Douai que John F. Kennedy a prêté serment lors de son investiture présidentielle.

Douai était alors une cité très riche et réputée pour son industrie lainière. En 1667, le roi de France Louis XIV envahit la Flandre. Douai fut assiégée et prise en trois jours, du 23 au 26 juillet 1667 par Vauban[2], qui assiège simultanément Lille[3]. Le traité d'Aix-la-Chapelle (1668) annexa la Flandre à la France, et, mis à part durant les deux guerres mondiales, Douai est restée française depuis. En 1716, le Parlement de Flandre, dont les pouvoirs étaient essentiellement judiciaires, fut installé à Douai.

En 1718, un règlement d'urbanisme homologué par le Parlement de Flandre fixe des règles de constructions des demeures douaisiennes, alors que la ville est en reconstruction après avoir subi deux sièges. La hauteur des maisons est limitée, l'aspect de leur façade homogène, la ville comporte donc un important ensemble immobilier en goût français.

Entre 1790 et 1794, Douai a absorbé Wagnonville.

Après la Révolution, le Parlement et l'Université furent supprimés. Le chef-lieu du nouveau département du Nord fut établi à Douai en 1790 mais déplacé en 1803 à Lille.

En 1802, le Consulat décide la création du lycée de Douai, actuellement lycée Albert-Châtelet, un des sept lycées de première génération avec les lycées de Bordeaux, Marseille, Lyon, Moulins, Bruxelles et Mayence.

La révolution industrielle démarra avec la construction de la ligne de chemin de fer Paris-Lille (1846), sur laquelle Douai était une gare importante. En 1878, l'école des maîtres ouvriers mineurs, future École des Mines de Douai est implantée à Douai. En 1895, le canal de la Scarpe est ouvert, et Douai devient le second nœud fluvial français après Conflans-Sainte-Honorine. Douai subit d'importants dommages pendant les deux guerres mondiales. La gare et son quartier furent entièrement détruits en mai 1940.

Après la Seconde Guerre mondiale, les mines de charbon furent nationalisées, et Douai devint le siège des Houillères du bassin de Nord-Pas-de-Calais, et le resta jusqu’à la fin de l'activité houillère dans les années 1980. Douai a profité du développement de l'industrie liée au charbon, mais subit ses séquelles, et en particulier les affaissements miniers qui nécessitent des pompages continuels afin que la ville ne soit pas noyée.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1983 Jacques Vernier RPR/UMP Conseiller régional, député européen (1984-1993), député du Nord (1993-1997)
mars 1965 mars 1983 Charles Fenain
1959 mars 1965 Georges Sarazin
1950 1959 André Canivez
1944 1950 Paul Phalempin
1940 1944 Henry Mathurin
1934 1940 Fleury Proust
1925 1934 Léon Escoffier
1919 1925 Francis Godin
1896 1919 Charles Bertin
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
17 855 18 230 18 461 18 854 18 793 19 173 23 203 20 483 31 397
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
22 819 24 486 24 105 23 841 26 999 29 172 30 030 29 909 43 380
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
33 649 33 247 36 314 34 131 38 627 41 598 42 021 37 258 43 380
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 - -
47 639 49 187 45 239 42 576 42 175 42 796 43 200 (estimation) - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Graphique de l'évolution de la population 1794-1999

[modifier] Monuments et curiosités

La Scarpe à Douai
La Scarpe à Douai

Douai est classée ville d'art et d'histoire.

Douai conserve des vestiges de son passé militaire, par ses fortifications (porte de Valenciennes, porte d'Arras, tour des Dames), mais aussi son arsenal, sa fonderie de canons, ses casernes.

Le beffroi de Douai, édifice de 54 m, commencé au XIVe siècle, cache en son clocher un impressionnant carillon de 62 cloches. En 2005, avec 22 autres beffrois du Nord-Pas-de-Calais, il a intégré le Patrimoine mondial de l'UNESCO au sein du groupe des Beffrois de Belgique et de France. À noter qu'au même moment étaient classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO les géants de Douai, la famille Gayant.

[modifier] Le beffroi

Gravure du XIXe siècle
Gravure du XIXe siècle

La construction du beffroi de Douai a été entreprise en 1380, sur l'emplacement d'une précédente tour en bois, afin de servir de tour de guet. Un bâtiment également de style gothique fut érigé sur le côté ouest de la tour ainsi qu'une chapelle sur le flan sud. L'ensemble fut terminé en 1475 et un carillon fut installé dès 1391 dans le beffroi et rythme depuis la vie des Douaisiens.

Au XIXe siècle, d'importants travaux de restauration furent entrepris et un nouveau bâtiment, identique à celui du XVe siècle lui fut ajouté à l'est afin de donner à l'hôtel de ville son actuel aspect symétrique. Ce nouvel édifice comporte notamment une salle des fête de style second empire. À cette occasion, la structure du beffroi, initialement construit en grès des Flandres fut renforcée de l'intérieur par une forte épaisseur de briques et les édifices du XVe siècle furent restaurés selon la mode du XIXe siècle. Les cloches furent fondues par l'occupant allemand en 1917, elles furent remplacées en 1924 par la société Wauthy de Douai mais, en 1953, la ville, afin de lui donner un meilleur son, les remplaça par des cloches de la fonderie Paccard à Annecy-le-Vieux et installa en 1954, 47 cloches qui complètent les deux plus grosses datant de 1471 (fonderie Moer), endommagées en 1917 mais restaurées par la maison Wauthy en 1924 : «Joyeuse», un la de 5500 kg et «La disnée», un do de 2400 kg. La plus lourde des cloches de 1954, «La Nouvelle Victoire», un ré, ne pèse que 1600 kg. Le carillon fut enfin complété en 1974, à l'occasion du congrès mondial des carillonneurs et comporte maintenant 62 cloches s'étendant sur 5 octaves. Il est doté d'un mécanisme qui lui permet de sonner chaque quart d'heure une mélodie mais possède aussi un clavier qui permet des concerts chaque samedi de 10h45 à 11h45 ainsi que chaque jour férié à 11h30 et les lundi soir à 21h en juillet et août.

Victor Hugo de passage à Douai en 1837 : « II y a là le plus joli beffroi que j'aie encore vu. Figure-toi une tour gothique coiffée d'un toit d'ardoise, qui se compose d'une multi-tude de petites fenêtres coniques superpo-sées ; sur chaque fenêtre une girouette, aux quatre coins, une tourelle ; sur la pointe du beffroi, un lion qui tourne avec un drapeau entre les pattes ; et de tout cet ensemble si amusant, si fou, si vivant, il sort un caril-lon. Dans chaque petite lucarne, on voit se démener une petite cloche qui fait rage comme une langue dans une gueule. J'ai dessiné cette tour, et quand je regarde mon dessin, il me semble encore entendre ce joyeux carillon qui s'en échappait comme la vapeur naturelle de cet amas de clochetons. » Le dessin de Victor Hugo est conservé aujourd'hui dans son musée de la Place des Vosges à Paris.

[modifier] Porte de Valenciennes

Cette porte autrefois appelée porte Notre-Dame a été construite en 1453 en grès. Comme le Palais de Justice, la porte de Valenciennes s'inscrit dans le style gothique pour l'une de ses faces et dans le style classique (XVIe siècle) pour l'autre très courant à l'époque.

[modifier] Le théâtre

Dès juillet 1783, les échevins confient la construction et la gestion d'une salle de spectacles à M. Denis (entrepreneur des fortifications). La première représentation eut lieu le 4 décembre 1783. La ville en fait l'acquisition en 1810 et demande au grand décorateur Ciceri, de réaliser un fond de décors (palais, salon de Molière, chambre rustique et bois) auquel il ajoute un salon riche, un hameau, une place publique, un jardin et une vue de campagne. Le théâtre adopte dès leur invention, les innovations techniques : l'éclairage au gaz, l'électricité, l'électronique...Des personnages illustres ont fréquenté le théâtre : Paganini, Liszt, Mademoiselle Talma, Mademoiselle Mars (grandes dames à la Comédie-Française) et le lieutenant Bonaparte. Pendant la guerre de 1914, les allemands se réservent le théâtre pour y organiser de nombreuses manifestations. Le théâtre est devenu maintenant un lieu incontournable de la vie culturelle douaisienne en y accueillant des spectacles prestigieux et en présentant les créations des associations de la cité (ateliers théâtre, classes de théâtre des lycées, ateliers théâtre et danse des collèges et des écoles) lors de "Théâtre en Fête" traditionnellement la semaine précédant les vacances de printemps.


[modifier] Porte d'Arras

La porte d'Arras
La porte d'Arras

[modifier] Collégiale Saint-Pierre

Ancienne église érigée en collégiale sans doute en 1012 par le comte de Flandre, elle avait sous sa juridiction l'ensemble des paroisses de la rive droite de la Scarpe. Le clocher fut rebâti de 1513 à 1687 en style gothique, puis classique ; son couronnement fut refait en 1904-1905. Le vaste édifice actuel date de 1735-1750. La collégiale serait à l'origine une commande des membres du Parlement vers 1740. L'église est en croix latine à trois nefs avec un transept arrondi aux extrémités. La chapelle axiale est coiffée d'un dôme qui date du XVIIIe siècle. Cet édifice est tout à fait remarquable pour l'harmonie qu'il inspire et s'inscrit dans le style classique, il contient de nombreux tableaux de l'école française du XVIIIe siècle, un retable du début du XVIIe siècle et des sculptures en marbre des XVIIe siècle et XVIIIe siècles. L'ensemble du mobilier (chaire, autels, grille…) date du XVIIIe siècle. À signaler, sous l'autel de la coupole, une chasse en argent doré du XIIIe siècle. L'orgue, construit par le facteur Charles Mutin et inauguré en 1922, possède quatre claviers et 66 jeux ; il est l'un des derniers grands représentants du style symphonique français.

[modifier] Collégiale Saint-Amé

Icône de détail Article détaillé : Collégiale Saint-Amé.

[modifier] Couvent des Franciscains

Lors du creusement d'une tranchée (décaissement de 60cm) le jeudi 1er mars 2007, un squelette a été mis au jour Place du Général de Gaulle. Cette découverte corrobore des plans conservées aux archives et les fondations retrouvées du couvent des Franciscains Ordre des frères mineurs détruit à la Révolution. Des centaines d'autres squelettes reposent sous le couvent. Pour ne pas bloquer les travaux du tramway l'ensemble est protégé par un revêtement textile particulier afin de laisser ces vestiges aux générations futures d'archéologues.

[modifier] Église Saint-Jacques

Construite en Architecture gothique entre 1240 et 1250, son nom fait référence à un bourgeois de la ville Jacques Painmouillé. Elle fut vendue à la Révolution puis rasée en 1798. En 1845-1847, les pierres des fondations ont été prélevées lors de la création des chantiers nationaux. Des sépultures se situent à proximité dans un cimetière utilisé du XIIIe siècle à la Révolution d'environ 1000 tombes . Des fouilles sont entreprises Place Carnot en 2007, lors des travaux du tramway. L'église et le cimetière paroissial ont été retrouvés.1892 sépultures ont été dégagées. Le 9 novembre 2007 fut découvert le reliquaire d'Anne_de_Lens contenant un coeur embaumé portant les mentions"Ci-dedans repose le coeur de noble dame Anne de Lens,femme de messire Adrien_de_Dion..du dit lieu Wandosme...laquelle trépassa le Xéme de novembre 1580" (SourceVoix du Nord 25 mai 2008)

[modifier] Palais de Justice

Construit à l'emplacement du refuge de l'Abbaye de Marchiennes (appelée aussi Grand Constantin) dont il occupe encore certains bâtiments, le palais de justice abrite la Cour d'appel de Douai, la Cour d'assises du Nord ainsi que le Tribunal de grande instance. Refuge de l' abbaye de Marchiennes et, par la suite, siège du Parlement de Flandres (1714), le monument a subi de nombreux remaniements de 1715 à 1790. La façade donnant sur la Scarpe est un héritage de l'art gothique où l'on peut encore admirer les ogives. La cour intérieure date du XVIIIe siècle (néo-classicisme). Le principal témoignage de la naissance de la ville judiciaire est la Grand'Chambre aménagée à partir de 1762.

[modifier] Hôtel du Dauphin

Situé sur la Place d'Armes, il est maintenant le siège de l'office de tourisme de Douai

[modifier] Musée de la Chartreuse

Édifié par Jacques d'Abancourt en style renaissance, pierre et brique, sur l'emplacement de la maison du "Colombier", l'hôtel d'Abancourt (1559) avec sa tour ronde fut agrandi en 1608 par Jean de Montmorency qui construisit en équerre un bâtiment dans le même style avec une tour carrée. Acquis en 1623 par les Prémontés de Furnes, il fut complété lors de l'installation des Chartreux au milieu du XVIIe siècle par la construction de la salle capitulaire et du petit cloître (1663), du réfectoire (1687), du bâtiment dit du prieur (1690), enfin, après le grand cloître et les cellules qui ont été démolis au XIXe siècle, de la chapelle en style jésuite non encore restaurée. Devenue bâtiment militaire à la Révolution, endommagée par les bombardements de 1944, la Chartreuse fut rachetée en 1951 par la ville pour y installer à partir de 1958 le musée des Beaux-Arts dont les bâtiments anciens avaient été détruits par la guerre en même temps que le lycée de garçons dont ils étaient voisins. Ce musée regroupe plusieurs bâtiments datant du XVIIe siècleet XVIIIe siècles. Sur la gauche se trouve l'hôtel d'Abancourt-Montmorency construit entre 1559 et 1608 et de style Renaissance Flamande. Construite dans le style classique au début du XVIIIe siècle, l'église des Chartreux se compose d'une vaste nef et de 5 chapelles latérales. Après une campagne de restauration qui aura duré six ans, l'église des Chartreux vous ouvre ses portes pour y découvrir ses collections de sculptures et objets d'art. La nef abrite la collection de sculptures du XIXe siècle. Les cinq chapelles latérales sont consacrées à la présentation des objets d'art dont l'orfèvrerie médiévale, une série de bronzes et de terres cuites de Jean de Bologne, originaire de Douai. Le musée de la Charteuse organise des expositions temporaires, telle celle de "Douai, d'un siècle à l'autre " en 1999 qui présenta le plan d'aménagement de la ville de Douai dressé en 1948 par les architectes Alexandre Miniac (1885-1963) et Petit, à l'initiative du Secrétariat d'État à la Reconstruction.

[modifier] Hôtel de la Tramerie

[modifier] Fonderie de canons

En 1667, Douai devient ville française. Louis XIV décide d'en faire un centre militaire important. Il y installe des casernes, un arsenal, l’École d’Artillerie et une fonderie de canons. Cette dernière est édifiée sur l'emplacement de l'ancien château des comtes de Flandre. Louis XIV en confie l’exploitation aux frères Keller, fondeurs suisses très réputés. En 1696, elle passe à la famille Bérenger et sera gérée par elle jusqu’en 1819. À partir de cette date et jusqu’à sa fermeture en 1867, elle sera dirigée par des officiers d’artillerie. Des bâtiments de la fonderie de Louis XIV, il ne reste aujourd’hui que le mur circulaire et le portail d’entrée. De nombreux canons en bronze sont sortis de la fonderie de Douai. Certains sont visibles en France (Hôtel des Invalides), en Angleterre (tour de Londres), en Autriche, Espagne, Portugal, et même aux États-Unis (musée de l’école de West Point). Chaque canon est une pièce unique ayant une carte d’identité avec l’inscription de son calibre, son poids, son nom, celui du fondeur, les armes de France. "La Furibonde", (dépôt du musée de l’Armée - Paris) est placée dans les jardins de la fonderie afin de rappeler cette production importante. Ce canon a été fondu à Douai en 1744 par Jean-François Bérenger, directeur de la fonderie. Il pèse 2050 kg et porte les armes de Louis-Charles de Bourbon et un soleil, emblème du roi.

[modifier] Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame dont l'existence est attestée dès 1175 a été constituée en paroisse en 1257. Adossée au rempart, elle a été mêlée à toute l'histoire douaisienne : confrérie des Clercs Parisiens, création de l'Université, procession de Gayant, bombardements de 1944. La nef en grès et briques de la fin du XIIe siècle est couverte d'une voûte en bois du XVe siècle. Le chœur est du XVIe siècle (vitraux modernes de J. Schreiter). Le transept date du XVe siècle (vitraux modernes de Hermet et Gaudin). Le clocher a été refait en 1971 lors de la restauration de l'église très endommagée en 1944. Les orgues sont de facture classique moderne (maison Mühleisen). On peut aussi y voir une pierre tombale du XIIIe siècle et quelques fragments de fresques.

[modifier] Les fêtes de Gayant

Géants de Douai - Monsieur et Madame Gayant
Géants de Douai - Monsieur et Madame Gayant

Les fêtes de Gayant se déroulent traditionnellement à Douai le premier week-end suivant le 5 juillet, du samedi au lundi. Les fêtes de Gayant correspondent à la sortie annuelle des géants de la ville : Monsieur Gayant, Madame Gayant (aussi connue sous le nom de Marie Cagenon) ainsi que leurs trois enfants Jacquot, Fillon et Binbin. Monsieur Gayant mesure 8,50 m et pèse 370 kg, il est porté par 6 hommes. Marie Cagenon mesure 6,25 m et pèse 250 kg, elle est, elle aussi, portée par 6 hommes. Jacquot mesure dans les 3 mètres et est porté par un homme, Fillon 2,80 m et Binbin 2,20 m. La procession de la famille Gayant est accompagnée d'une fête populaire où se produisent régulièrement des groupes de musique, des fanfares et des artistes de rue. Dans de nombreuses entreprises du Douaisis le lundi, dit «lundi de Gayant», est chômé.

Gayant est un des plus anciens géants puisque son existence remonte à 1530. Les enfants apparaissent au début du XVIIIe siècle. Mais, interdite par l'Église en 1770, la famille ne réapparaîtra qu'en 1801.

Un peu d'histoire sur ces Géants.

C'est à l'occasion d'une procession en l'honneur de saint Maurand, patron de Douai, que Gayant (" géant " en patois picard) vit le jour en 1530, son corps avait été fabriqué en osier par la corporation des manneliers (fabricants de paniers d'osier). L'année suivante, la corporation des fruitiers fit construire une géante, Madame Gayant.

En 1720 naquirent leurs enfants, Jacquot, Fillon et Binbin (une fille et deux garçons).

En 1770, l'évêque d'Arras interdit cette procession, car elle commémorait la victoire de la Ville de Douai sur les Français, le 16 juin 1479. Il en institua une nouvelle qui célèbrerait l'anniversaire de l'entrée des Français à Douai en 1667. Cependant, la famille Gayant considérée comme profane ne devait plus y paraître.

Gayant et sa famille ne reparurent qu'en 1801. En 1821, ils reçurent les costumes que nous leur connaissons. Ils souffriront pendant les deux guerres mondiales mais ressusciteront à nouveau.

[modifier] Culture

[modifier] Conservatoire de musique à rayonnement régional de Douai

[modifier] Bibliographie

  • Guy-Gosselin, L'âge d'or de la vie musicale à Douai. 1800-1850. Liège,[1994]

[modifier] Parcs et jardins publics

Parc Bertin 
  • 1892 : la ville de Douai décide du projet de jardin sur les terrains rendus libres par le démantèlement des fortifications
  • Monsieur Pépe, architecte de la ville, et Armand Morlet paysagiste lillois participent au projet.
  • 22 octobre 1894 : les travaux sont attribués et Victor Bérat, paysagiste, dirige et coordonne les travaux à partir de 1895.
  • 6 juillet 1899 : réception des travaux.

Le parc porte le nom de Charles Bertin qui fut maire de Douai de 1896 à 1919.

Le parc fait six hectares et est planté de 13 747 arbustes, de 1 176 arbres de 50 espèces dont 27 grands arbres ( Ginkgo biloba Pterocarya du Caucase ). Un lac est alimenté en eau par forage et pompage alors qu'avant les bombardements de la guerre, l'eau était prélevée directement dans la Scarpe

Parc du Rivage Gayant 
  • L'ancien port charbonnier des HBNPC a été transformé en parc de 21 hectares dont 5 de plan d'eau. Il est ouvert au public depuis l'été 2000. C'est une zone naturelle comportant plus de 7300 végétaux ainsi que des oiseaux rares.
Parc de la Tour des Dames 

C'est un parc paysagé établi autour des vestiges des fortifications dont une tour de ronde en grès construite vers 1425

  • plan d'eau de 4300m2
Parc Charles Fenain 

Les lieux étaient autrefois occupés par des bénédictins anglais. Le parc fait quinze hectares dont 9 000 m2 de plan d'eau. Il comporte plus de 3000 arbres et arbustes.

Domaine de La Chaumière 

70 hectares de forêt pour la protection des eaux souterraines de la vallée de l'Escrebieux.

[modifier] Spécialités gastronomiques

[modifier] Économie

Autrefois siège des Houillères du Nord-Pas-de-Calais (HBNPC), Douai a dû se reconvertir dans les années 1980, notamment avec l'implantation d'une usine Renault et de l'Imprimerie nationale.

Douai possède une antenne terriotriale de la Chambre de commerce et d'industrie du Grand Lille. Elle gère le port fluvial de Douai.

En septembre 2006, l'implantation d'un centre d'appels téléphonique près de Gayant Expo (duacom - groupe allemand Bertelsmann), employant plus de 300 salariés, permet à Douai de s'ouvrir au monde des services. Cette implantation s'inscrit dans le cadre d'un projet politique engageant le groupe Vivendi (propriétaire de SFR dont est géré une partie du service clients à Douai) à créer 300 emplois dans cette ville moyennant un crédit d'impôts de 2 milliards d'euros (accord conclu entre Vivendi et Nicolas Sarkozy, alors ministre des finances). Nicolas Sarkozy a d'ailleurs visité cette société lors de sa campagne présidentielle en 2007.

[modifier] Enseignement

  • Le lycée Jean-Baptiste Corot de Douai est l'héritier de Downside, un ancien collège de moines bénédictins anglais, chassés d'Angleterre par la réforme anglicane (de 1536 à 1540), Thomas Cromwell ayant supprimé tous les monastères à cette époque.
  • Le lycée Albert-Châtelet, créé en 1802, est l'un des sept lycées de première génération créé par le Consulat. Site du lycée
  • L'Institution Saint-Jean, école privée catholique, accueille les élèves de la maternelle jusqu'aux classes préparatoires HEC. Site de l'institution
  • l'École nationale supérieure des techniques industrielles et des Mines de Douai depuis 1878.(École des mines de Douai).
  • L'Université d'Artois a son pôle de sciences juridiques et politiques situé à Douai depuis septembre 1993.
  • Le LEGTA de Douai-Wagnonville occupe le site d'un ancien château à Wagnonville et les bâtiments de l'ancienne université en centre-ville. Site des lycées agricoles du Nord
  • L'IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) du Nord-Pas-de-Calais a l'un de ses centres à Douai, dans les locaux des anciennes Écoles Normales d'Instituteurs (filles et garçons)
  • DBS - Douai Business School, École Supérieure de Vente Industrielle Internationale. Créée en 1991 par la Chambre de commerce et d'industrie de Douai. L'école répond aux besoins des entreprises locales, régionales et internationales d’embaucher des commerciaux avec de réelles compétences techniques.

[modifier] Douaisiens illustres et célèbres, de naissance ou d'adoption

[modifier] De naissance

[modifier] Liés à Douai sans y être nés

  • Antoine-Joseph Moneuse (Marly 1768 - 1798), dit Capitaine Moneuse ; chauffeur, brigand de grand chemin français, guillotiné sur la place de Douai le 18 juin 1798. Moneuse un chef de bandits sous le directoire
  • Nicolas-Joseph Gérin (Ciply vers 1778 - 1798), lieutenant d'Antoine-Joseph Moneuse guillotiné en même temps que son chef.
  • François Vidocq (Arras 1775 - Paris 1857, s'évada de la prison en plongeant dans le canal par une fenêtre. Repris, il est condamné en 1797 par le tribunal criminel de Douai au bagne.
  • Théophile Bra (° le 23 juin 1797 - † à Douai en 1863), sculpteur, deuxième grand prix de Rome en 1818.
  • Philippe-Antoine Merlin de Douai, homme politique et académicien.
  • Honoré de Balzac (20 mai 1799 à Tours - † Paris le 18 août 1850 ). Ami et admirateur de Marceline Desbordes-Valmore. L'écrivain situe à Douai , dans une période qui va de 1810 à 1832 , son roman La Recherche de l'absolu, publié en 1834 , dans les Études philosophiques de la Comédie humaine.Marceline Desbordes-Valmore lui a apporté beaucoup de détails et d'anecdotes sur la vie des habitants de cette ville qu'elle connaissait « de l'intérieur ».
  • Charles Bourseul (° en 1829 à Bruxelles - † à Saint-Céré en 1863), a vécu à Douai dans sa jeunesse. C'est l'inventeur français du téléphone.
  • Jacques Breguet et Louis Charles Breguet, ingénieurs français, nés et morts à Paris. Ces deux frères ont conçu et expérimenté dans l'usine familiale de Douai (et sur le terrain de La Brayelle) des aéroplanes et notamment le fameux gyroplane, ancêtre de l'hélicoptère.
  • Louis-Victor de Caux de Blaquetot
  • Georges Prêtre, chef d'orchestre, né le 14 août 1924 à Waziers
  • Jack Diéval, musicien de jazz
  • Henri Dutilleux, compositeur, d'une famille originaire de Douai, il naît à Angers le 22 janvier 1916 du fait des aléas de la guerre. Il est le petit-fils du peintre Constant Dutilleux, ami de Delacroix. Très tôt, ses parents encouragent ses premiers élans et le confient en 1924 à Victor Gallois, directeur du conservatoire du Douai, qui lui enseigne l'harmonie et le contrepoint en plus des cours de piano et de solfège.
  • Arthur Rimbaud, poète, séjourna deux fois à Douai en septembre et octobre 1870, après une fugue l'éloignant de Vitalie Rimbaud, son acariâtre mère. Il fut hébergé chez les sœurs Gindre (au 27 rue de l'Abbaye-des-Prés, mais la numérotation a beaucoup changé depuis), tutrices de Georges Izambard, son professeur de rhétorique qui l'avait sorti d'une prison parisienne. Les sœurs Gindre sont probablement les "Chercheuses de poux". Au bureau de recrutement de Douai, il essaya en vain de s'engager dans la garde nationale, voulant suivre l'exemple d'Izambard (Paris était alors cerné par les Prussiens). Rimbaud écrivit quand même, au nom de cette garde sous-équipée, une pétition (conservée au Musée-bibliothèque Rimbaud de Charleville-Mézières) au maire de Douai pour réclamer davantage d'armes. À l'insu d'Izambard, Rimbaud écrivit pour le Libéral du Nord le compte-rendu d'une assemblée électorale publique (tenue rue d'Esquerchin), qui traitait avec ironie quelques notables de la ville (dont l'ingénieur Jeanin, co-directeur des sucreries de Lambres). Dans l'espoir d'être édité, Rimbaud déposa le 26 ou 27 septembre 1870 au poète douaisien Paul Demeny (au 39 - aujourd'hui 171 - rue Jean de Bologne) une liasse de quinze poèmes, certains recopiés ou composés (?) à Douai. Rages de Césars a peut-être été écrit à Douai. Il écrivit plus tard : "Brûlez, je le veux, et je crois que vous respecterez ma volonté comme celle d'un mort, brûlez tous les vers que je fus assez sot pour vous donner lors de mon séjour à Douai." Heureusement Demeny n'en fit rien. Cinq poèmes de Rimbaud ne sont connus que par le Recueil Demeny ou Recueil de Douai (Rimbaud n'a donné aucun titre), qui contient notamment le Bal des pendus et Les Effarés. Demeny vendit le recueil de Douai à Rodolphe Darzens, premier biographe du poète (qui ne l'a pas connu). Il passa ensuite entre les mains de l'éditeur Léon Genonceaux, du collectionneur Pierre Dauze et celles de Stefan Zweig qui les acheta aux enchères de l'hôtel Drouot en 1914 et les conserva jusqu'à sa mort en 1942 à Petrópolis au Brésil. La belle-famille de Zweig le céda à la British Library de Londres en 1985 où il est encore aujourd'hui. Ces poèmes furent publiés entre temps grâce à des fac-similés.
    D'après son biographe Jean-Jacques Lefrère (Fayard), Rimbaud, choyé par les trois sœurs, passa à Douai "les journées les plus heureuses de sa jeunesse, peut-être de sa vie". Izambard, craignant d'être accusé par la mère Rimbaud et par sa hiérarchie de détournement de mineur, le raccompagna à Charleville, contre la volonté du poète. Certains premiers biographes du "clan Rimbaud", prenant la défense de la mère, accusèrent Izambard d'avoir enlevé et corrompu l'adolescent. Vitalie le menaçant de la pension, Rimbaud s'enfuit de nouveau au début du mois d'octobre 1870 et revint à Douai, chez les sœurs Gindre. Il profita de ce second séjour pour livrer à Demeny sept nouveaux sonnets, dont Ma bohème et Le Dormeur du val. Pendant plusieurs années, ces poèmes de Rimbaud dorment dans un tiroir de l'appartement douaisien de Demeny, avant d'être publiés séparément. Vitalie faisant appel à la gendarmerie pour ramener son fils à Charleville, Rimbaud fut contraint de quitter définitivement Douai le 1er novembre 1870 ; quelques jours plus tôt, il avait célébré ses seize ans avec les sœurs Gindre. Il écrivit sur leur porte un poème d'adieu, disparu aujourd'hui.

[modifier] Vie Militaire

Unités militaires ayant été en garnison à Douai:

Unité militaire actuellement stationnée à Douai

[modifier] Jumelages

[modifier] Notes et références

  1. Source : transferer/dossier de presse.pdf Dossier de presse
  2. Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, ISBN 2-35039-028-4, p 166
  3. Barros et alii, p 45

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes


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