Charles Bourseul

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Charles Bourseul, né à Bruxelles le 29 avril 1829 et décédé le 23 novembre 1912 à Saint-Céré, est un inventeur français.Fils d’un capitaine d’état-major, adjoint à l’attaché militaire près l’ambassade de France à Bruxelles qui élut domicile à Douai. Après avoir été élève d’une école privée, le jeune Charles, entra au lycée de la ville.Il en sortit bachelier ès-sciences. Il ne quitta Douai avec sa famille qu’en 1847 ou 1848, avant d'effectuer son service militaire à Alger. Sa santé l'empêcha d'entrer à l'École Polytechnique. Il s'orienta dès lors vers l’administration des Postes et des Télégraphes (chef de station des lignes télégraphiques de l'Ouest)[1]. Il présente en 1854, dans un mémoire, une invention : un appareil pour converser à distance, le téléphone. Son rapport n'est pas pris au sérieux par ses supérieurs. Il lui est renvoyé, son chef hiérarchique lui recommande de se consacrer entièrement à son emploi de télégraphiste. Il n'a d'ailleurs pas les moyens matériels de réaliser son invention. Il prend toutefois la précaution de publier une communication : « Transmission électrique de la parole » dans L'Illustration (26 août 1854). Vers 1854, l'italien Antonio Meucci réalise de son côté une ébauche de téléphone. C'est finalement Alexandre Graham Bell qui déposera le 6 mars 1876 le brevet d'invention américain (n°174465). Néanmoins en 1882, au Congrès international d'électricité à Philadelphie, Graham Bell et Edison avaient rendu hommage à Charles Bourseul, saluant en lui le génie méconnu à qui on devait le principe même du téléphone[2]. Ce n'est qu'en 1889, que Charles Bourseul a été reconnu par la France comme le véritable inventeur du téléphone. Il sera élevé au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur. Il lui est accordé une pension supplémentaire annuelle de 1.200 francs. Le conseil municipal de Douai a décidé en 1914 de donner son nom à une artère importante de la cité où il avait passé une partie de sa jeunesse. D'autres villes de France ont une voie qui porte le nom du véritable inventeur du téléphone : Bouchain dans le Nord, Conflans Sainte Honorine dans les Yvelines, La Roche sur Yon en Vendée, Pau dans les Pyrénées-Atlantiques... À Limoges, il y a une allée Charles Bourseul, à Paris on trouve dans le 15ème arrondissement une rue Charles Bourseul où est située La Banque Postale. Cahors où Charles Bourseul a terminé sa carrière comme directeur départemental des Postes du Lot a également une rue qui porte son nom ainsi que Saint-Céré où il a fini ses jours. Non seulement une avenue perpétue sa mémoire mais un monument lui a été élevé dans un square du même nom sur une place de cette petite ville, près du Bureau de Poste où l'on peut voir une grande photo de l'inventeur. En 1853, il avait publié à Metz un mémoire sur la puissance de la chaleur, théorème sur le travail fourni par la chaleur, application à la mesure de la compressibilité des corps et à la détermination des trois états [3].

[modifier] Bibliographie

  • C. Bourseul, « Transmission électrique de la parole », L'Illustration, 26 août 1854.
  • G. Babin, « Le téléphone, invention française », L'Illustration, 21 novembre 1908.
  • G. Maurel, R. Mignat, « La vie et l'œuvre de Charles Bourseul, inventeur du téléphone », Bulletin de la Société des Études du Lot, 1952, 3e fascicule.
  • « Monument de Charles Bourseul. Souvenir de son inauguration », Bulletin de la Société des Études du Lot, 1955, 3e fascicule.
  • E. Brock, « Un inventeur - Charles Bourseul », Revue des PTT de France, n° 1, (Janvier-février) 1957, p. 37-40, photos (2).
  • R. Camboulives, « Un Occitan d'adoption : Charles Bourseul, inventeur du téléphone ». Communication faite à l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse dans sa séance du 8 novembre 1978.
  • C. Henning,& D.Agisson, « À travers cent rues, places et lieux-dits - Douai ». La Voix du Nord, 1997.

[modifier] Notes et références

  1. Revue des applications de l'électricité en 1857 et 1858
  2. .« Un inventeur : Charles Bourseul », Revue des P.T.T. de France, n° 1, janvier-février 1957, pp. 39-40
  3. Mémoires de l'Académie nationale de Metz
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