Éthique à Nicomaque
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L'Éthique à Nicomaque est le grand ouvrage éthique d’Aristote dont l’influence fut très importante jusqu’au XVIIIe. Cet ouvrage, bien que d’une extraordinaire richesse du point de vue de l’analyse, se comprend comme un traité pratique qui doit guider le politique dans son travail. Éthique et politique sont en effet inséparables, la vertu, n'étant possible que dans le cadre de la cité, est une vertu fondamentalement politique. L'Éthique à Nicomaque n’est pas un ouvrage d’éthique philosophique mais en quelque sorte pour la tradition philosophique l’ouvrage d’éthique philosophique par excellence.
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[modifier] Présentation générale
Nicomaque est le nom du petit fils et du père d'Aristote. L'Éthique à Nicomaque comprend dix livres et est fondé sur des cours au Lycée. Il est dédié à son petit-fils Nicomaque sans que cela soit sûr.
Dans l'Éthique à Nicomaque, Aristote définit la vertu comme quelque chose à laquelle une personne aspirerait - c'est-à-dire, un plus haut bien.
Puis, Aristote se concentre sur l'importance d'adopter un comportement continuellement vertueux et de la vertu en résultant plutôt que d'un ensemble de bonnes actions spécifiques. Ceci peut être opposé à l'éthique de Kant, dans laquelle le foyer primaire est sur l'action individuelle.
L'Éthique à Nicomaque souligne l'importance du contexte dans le comportement moral : ce qui pourrait être exact dans une situation pourrait être erroné dans d'autres.
Aristote croyait que le bonheur était le but de la vie et qu'aussi longtemps qu'une personne essaye d'obtenir la qualité, les bons contrats résulteront de cette lutte, rendant la personne vertueuse et donc heureuse.
Aristote développe pour ce faire l'idée d’un programme pour lequel les choses sont faites.
Ainsi, l’homme bon est celui qui réalise bien sa fonction, son télos. Il s'agit donc de devenir véritablement un être humain, c’est-à-dire développer ce qui en moi fait qu’on peut me reconnaître comme faisant partie de la communauté des êtres humains.
[modifier] Postérité
L'Éthique à Nicomaque est, avec les Économiques, l'un des fondements de la pensée économique d'Aristote.
L'Éthique à Nicomaque, avec les autres écrits connus d'Aristote, fut reprise par la pensée arabo-musulmane (au moyen des traducteurs arabes chrétiens syriaques[1]), puis traduite en Occident au XIIe siècle. Thomas d'Aquin réconcilia cette pensée avec le christianisme et l'intégra dans la philosophie scolastique à partir du XIIIe siècle.
L'Éthique à Nicomaque a engendré l'une des trois ou quatre principales branches de la philosophie, l'éthique. Elle a inspiré la pensée économique, notamment l'école de Salamanque au XVIe siècle, les classiques français, et l'école autrichienne d'économie fondée par Carl Menger, qui s'inspira effectivement de cet ouvrage d'Aristote.
On retrouve une philosophie semblable dans le diagramme de causes et effets, ou diagramme d'Ishikawa, dans lequel les causes ne sont pas seulement des événements techniques, mais aussi économiques, ou autres.
[modifier] Voir aussi
- Aristote
- Éthique
- Téléologie
- Quatre causes
- Liste des concepts de la philosophie
- Concepts éthiques
- Histoire de la pensée économique
[modifier] Notes et références
- ↑ Voir l'article du 3 avril 2008 du Monde des livres, Sylvain Gouguenheim : et si l'Europe ne devait pas ses savoirs à l'islam ?