Île d'Anticosti
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Anticosti | |
Pays | Canada |
Province | Québec |
Archipel | Aucun |
Principale ville | Port-Menier |
Localisation | Golfe du Saint-Laurent, océan Atlantique |
Latitude | 49.5 |
Longitude | -63 |
Superficie | 7 892,52 km² |
Classement | 90 |
Côtes | 530 km |
Point culminant | 312 m |
Géologie | Île continentale |
Population | 266 hab. (2001) |
Densité | 0,03 hab./km² |
L’île d'Anticosti est une île naturelle du golfe du Saint-Laurent située au large de la Gaspésie, face à Havre-Saint-Pierre, au Québec. Elle est séparée de la Côte-Nord par le détroit Jacques-Cartier et de la Gaspésie par le détroit d'Honguedo.
Anticosti est la plus grande île du Québec avec 7 900 km², soit une taille comparable à la Corse, longue de 222 km de long pour 16 à 48 km de large, elle est plus grande que la province canadienne de l'Île-du-Prince-Édouard), mais très faiblement peuplée (264 habitants en 1991), principalement dans le village de Port-Menier, sur la pointe ouest de l'île. Elle est accessible par bateau à partir de Sept-Îles ou Rimouski. On peut aussi s'y rendre par avion, à partir de Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre ou Mont-Joli. Le port et l'aéroport sont situés à Port-Menier. L'île est administrée par la municipalité de L'Île-d'Anticosti.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Depuis des centaines d'années, les Amérindiens du continent utilisaient l'île comme zone de chasse. Les Innus l'appelaient Notiskouan, ce qui se traduit par où les ours sont chassés (en raison du grand nombre de ces plantigrades à l'époque) et les micmacs l'appelaient L'avant terre. L'île fut découverte en 1534 par Jacques Cartier. En 1680, les premiers colons arrivent et le seigneurie de l'archipel Mingan et l'île fut offerte à Louis Jolliet par Louis XIV en récompense de son exploration du Mississippi et de sa découverte de la région des Grands lacs. De la taille du quart de la Belgique, c'est la plus grande île à avoir été possédée par un particulier. À la mort de Louis Jolliet, l'île fut léguée à ses trois enfants qui s'en départirent à la suite d'un long procès. Après la conquête britannique, l'île fut annexée en 1763 à la colonie de Terre-Neuve puis à la province de Québec en 1774.
Aucun développement ne s'en suivit sauf la construction de trois phares. En 1874, une société incorporée tente d'établir une population nombreuse, mais ce fut un fiasco. Ce n'est qu'à partir de 1895 que l'île connut vraiment son développement.
À cette date, elle fut vendue au riche chocolatier Henri Menier au coût de 125 000 dollars qui en fit une réserve de chasse et de pêche personnelle. Pour ce faire, il y introduisit 220 cerfs de Virginie. Au nord de l'île, il fit construire le petit village de Baie Sainte-Claire, nommé ainsi en l'honneur de sa mère. Puis, vu la grande difficulté pour les bateaux d'y accoster en raison du reef, plate-forme rocheuse s'avançant parfois à quelques kilomètres de la rive, Henri Menier fait déménager tout le village à une vingtaine de kilomètres de là. Port-Menier voit le jour et son fondateur l'équipe pour la pêche au poisson en attendant de pouvoir en exploiter les ressources minières et forestières ainsi que la tourbe. À sa mort en 1913, son frère Gaston hérite de l'île. La jugeant peu rentable, il la vend à la Wayagamack Pulp and Paper Company en 1926.
En 1974, l'île est rachetée par le gouvernement du Québec pour environ 25 millions $. Aujourd'hui, le principal village, Port-Menier, compte près de 250 habitants.
En 1982, le gouvernement du Québec a procédé au découpage du territoire, attribuant 40 % des terres aux insulaires, qui y ont aménagé trois pourvoiries privées d'une superficie totale de 2 052 km² ainsi qu'une zone résidentielle de 352 km² autour de Port-Menier. Le reste du domaine est géré par la SEPAQ. (voir La faune).
[modifier] Géographie
L'île jouit d'un climat sub-boréal plus tempéré que celui du continent. En été, le thermomètre oscille entre 15 et 30°C et en hiver de 0 à -20 °C.
Réserve de pêche et de chasse, Anticosti est couverte d'une forêt d'épinettes et de feuillus. Les cours d'eau tranquilles coulant au fond des gorges peuvent se transformer, à la fonte des neiges, en de furieux torrents. Telle la rivière Vauréal dont les chutes s'élancent d'une hauteur de 76 mètres.
[modifier] La faune
Le cerf de Virginie y a été introduit et s'est multiplié sur l'île, qui est reconnue pour sa chasse (plus haut taux de succès à la chasse au cerf de Virginie en Amérique du Nord, avec plus de 85 %). La population de cerf de Virginie est estimée à 166 000, alors que celle de l'orignal ne dépasse pas 1 000. La Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) gère sur l'île de vastes territoires pour la chasse et la pêche (au saumon surtout) ainsi que le Parc national d'Anticosti. C'est aujourd'hui un paradis pour les paléontologues, les ornithologistes, les randonneurs, les chasseurs et pêcheurs à la ligne.[réf. nécessaire] L'île est particulièrement prisée des États-Uniens.[réf. nécessaire]
[modifier] Lieux connus
- Chicotte-la-Mer
- Les colosses de la baie de la Tour
- L'épave du Wilcox
- La grotte à la Patate
- Jupiter, la plus grande des rivières à saumons d'Anticosti
- Chute & canyon de la rivière Vauréal
- Réserve écologique du Grand-Lac-Salé
- Réserve écologique de la Pointe-Heath
- Pointe Carleton
- Cap de la Vache-Qui-Pisse
[modifier] Liens externes
- (fr) Site officiel de la SEPAQ et de Parcs Québec
- (fr) Extrait du livre Lumière sur Anticosti
- (fr) Information et photographies sur la famille Menier
- (fr) Lionel Lejeune. Époque des Menier à Anticosti, 1895-1926. (1987) Éditions JML, Saint-Hyacinthe. ISBN 2-89234-029-2
- (fr) Documentaire par Jean-Claude Labrecque (1999): Anticosti, au temps des Menier.
- (fr) Site internet du gouvernement du Québec sur Henri Menier et l'Île d'Anticosti