Abrivado

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Abrivado à Caveirac
Abrivado à Caveirac

L'abrivado, mot provençal signifiant « élan, hâte » [1], noté abrivada (norme classique) ou abrivado (norme mistralienne), est une tradition taurine provençale et languedocienne, consistant à lâcher des taureaux dans les rues fermées d’une ville ou d’un village.

Sommaire

[modifier] Origines

À l’origine (avant l'époque des camions transporteurs de bétail, que l'on appelle encore les chars de taureaux), l’abrivado consistait à conduire les taureaux des pâturages aux arènes où les bêtes devaient participer à des courses. Afin de faire ce trajet sans incident, les bioù ou buòus (taureaux en provençal) étaient encadrés par une dizaine de cavaliers. Lors des traversées de villages, il arrivait souvent que les jeunes villageois tentent de faire échapper les bêtes, afin de s’en amuser. Afin de limiter les risques de voir leurs taureaux leur échapper, les gardians leur faisaient donc traverser le village au galop, à la vitesse la plus élevée possible.

[modifier] De nos jours

De nos jours les abrivado sont organisées spécialement lors des fêtes locales de nombreux villages et villes des Bouches-du-Rhône, du Gard et de l’Hérault. Les rues sont barrées par des barrières de grande hauteur afin d’empêcher les taureaux de s’échapper en rase campagne, les gardians font semblant d’empêcher les atrapaïre (« attrapeurs » en provençal) de faire échapper le taureau, les atrapaïre rivalisent d’adresse et de témérité. Il est même organisé des concours d’abrivado, plusieurs éleveurs y participant et étant jugés sur le nombre de taureaux qu’ils ramènent au bercail.

Une variante (qui est en fait un retour aux sources) est l’abrivado longue. Le départ a lieu loin du village (plusieurs kilomètres) et est souvent précédé d'un déjeuner des participants (« déjeuner au prés »). On mène alors les taureaux encadrés par 10 à 20 cavaliers au pas. Les piétons courent devant et tentent de créer une brèche dans la troupe en se pendant au cou des chevaux, en les écartant et les faisant cabrer. Ces gens là sont appelés les « charbonneurs » (pour une raison inconnue). Si une bête s'echappe, la capturer est ensuite une opération périlleuse et difficile.

Bandido à  Beauvoisin
Bandido à Beauvoisin

Une autre forme de lâcher de taureaux est la bandido (du provençal bandir ou fòrabandir, « expulser » les taureaux) . Elle a lieu le soir vers 18 heures et le parcours est beaucoup plus petit. En général on assiste à plusieurs passages. Les bêtes passent une fois chacune seules, encadrées au galop par 2 ou 3 cavaliers. Ensuite elles passent le plus souvent 2 fois par 2 et encadrées par plus de cavaliers et une fois par 4. Parfois il arrive que la manade gratifie le public d'un passage « à l'ancienne » c’est-à-dire que toutes les bêtes sont menées par un ou deux cavaliers au pas de course. Les piétons tentent ici de capturer les taureaux par derrière en les saisissant par la queue et les cornes. Ce sont encore les atrapaïre.

[modifier] Orthographe et prononciation

Abrivado est un mot féminin ; comme tous les mots provençaux, il est invariable au pluriel. On écrit donc une abrivado, des abrivado. Comme dans la plupart des langues romanes, l'accent tonique doit être placé sur l'avant dernière syllabe (abrivado), et non sur la dernière comme en français. De ce fait la prononciation du o ou a final en provençal, est pratiquement celle d'une voyelle atone.

Bandido est également un mot féminin ; la formation du pluriel et la prononciation du O final appellent les mêmes remarque que pour abrivado.

[modifier] Références

  1. D'aprés Lagarde André Dictionnaire Occitan-Français/Français-Occitan La Palanqueta et Rourret Robert Dictionnaire Français-Occitan Provençal page 252

[modifier] Voir aussi

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