Alberto Moravia
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Alberto Moravia, pseudonyme d’Alberto Pincherle, né le 22 novembre 1907 à Rome et mort le 26 septembre 1990 à Rome, est un écrivain italien.
Il naît d'un père juif, originaire de Venise, et d'une mère catholique, d'origine dalmate. La tuberculose l'empêche de finir ses études et l'oblige à séjourner pendant quelques années dans des sanatoriums.
Il écrit à vingt ans son premier roman, Les Indifférents, dans le sanatorium de Brixen, au nord de l'Italie. Il s'agit d'un roman existentialiste avant la lettre qui restera la référence idéologique et littéraire la plus marquante de l'œuvre de Moravia.
L'œuvre d'Alberto Moravia dissèque souvent les rapports amoureux, sexuels ou non, charnels ou spirituels, en fouillant de manière distanciée la psychologie de ses personnages.
Jouant avec les conventions sociales et leur influence sur les sentiments, ses livres questionnent volontiers la société et le couple dans leurs rapports (Le Mépris, L'Ennui, L'Amour conjugal, La Femme léopard).
La matière parfois scabreuse de ses romans et de ses nouvelles est moins superficielle que le succès à scandale qu'elle a souvent entraîné : les personnages velléitaires de cette œuvre sont les produits d'une crise de la société bourgeoise, puritaine et fasciste que Moravia regarde d'un œil impitoyable, mais non dépourvu de complaisance littéraire.
Ecrivain mais aussi journaliste et essayiste, il est l'auteur de plusieurs essais sur l'Union soviétique, la Chine, l'Afrique. Il a été député européen, apparenté communiste.
Alberto Moravia fut notamment l'époux d'Elsa Morante, et partagea également sa vie avec Dacia Maraini, toutes deux écrivains italiens reconnus.
[modifier] Œuvres
- Les Indifférents (1929)
- Les ambitions déçues (1935)
- Agostino (1944)
- La Belle Romaine (1947)
- La Désobéissance (1948)
- L'Amour conjugal (1949)
- Le Quadrille des masques (1950)
- Le Conformiste (1951), prix Strega en 1952
- Le Mépris (1954)
- Nouvelles romaines (1954)
- La Provinciale et autres récits (1954)
- La Ciociara (1957)
- Autres Nouvelles romaines (1959)
- L'Ennui (1960)
- L'Automate (1964)
- L'Attention (1966)
- Moi et lui (1971)
- Le Paradis (1971)
- Une Autre vie (1974)
- Désidéria (1979)
- Bof! (1982)
- 1934 (1983)
- La Chose (1985)
- L'Homme qui regarde (1986)
- Le Voyage à Rome (1989)
- La Femme-léopard (1991)
- Promenades africaines (1993)
- La polémique des poulpes et autres histoires (1995)
- Histoires d’amour (2000)
- Histoires de guerre et d'intimité (2002)
- Les deux amis (2007)
[modifier] Adaptations cinématographiques
Son œuvre a permis des adaptations cinématographiques qui ont marqué l'histoire du cinéma, avec :
- La Ciociara en 1960 par Vittorio De Sica avec Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo.
- Le Mépris, adapté en 1963 par Jean-Luc Godard avec notamment les acteurs Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Fritz Lang…
- Le Conformiste, adapté en 1970 par Bernardo Bertolucci avec Jean-Louis Trintignant et Stefania Sandrelli.
- L'Ennui, adapté en 1998 par Cédric Kahn sur un scénario co-écrit avec Laurence Ferreira Barbosa, prix Louis-Delluc. Salué par la critique et boudé par le public, il met en scène Charles Berling (Martin), Sophie Guillemin (Cécilia), Arielle Dombasle (Sophie), Robert Kramer (Myers) et transpose légèrement l'intrigue, faisant du héros un professeur de philosophie parisien.
[modifier] Bibliographie
- Marie-France Renard, Alberto Moravia, l'homme qui regarde son siècle, in "Le Langage et l'Homme", vol. XXVI, n°1 (mars 1991), pp. 77-83.