Alessandro Malaspina

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Portrait de Malaspina par un artiste anonyme
Portrait de Malaspina par un artiste anonyme

Alessandro Malaspina (ou Alejandro Malaspina) (né à Mulazzo, en Italie, le 5 novembre 1754 – décédé à Pontremoli, en Italie, le 9 avril 1810). Navigateur espagnol d'origine italienne.

Alejandro ou Alessandro Malaspina naquit à Mulazzo, aujourd'hui en Toscane (Italie), qui faisait alors partie du Saint-Empire romain germanique. Ses parents étaient le marquis Carlo Morelo et Caterina Meli Lupi di Soragna. De 1762 à 1765 sa famille et lui vécurent à Palerme, sous la protection de son oncle, vice-roi de Sicile. Il fit ses études de 1765 à 1773 au Collège Clementino à Rome, acceptant en 1773 d'entrer dans l'Ordre de Malte. Il vécut un an en Malte, où il commença à apprendre la navigation dans la flotte de l'Ordre. En 1774 il fut admis dans la Marine royale espagnole. Le 18 novembre de cette année il reçut le grade d'aspirant de marine (en espagnol : guardiamarina).

Pendant les années 1775 et 1776 il participa à quelques actions armées dans le Nord de l'Afrique (l'une d'elles, en janvier 1775, était une expédition pour secourir Melilla, assiégée par des partisans marocains). De 1777 à 1779, à bord de la frégate Astrea, il participa à un voyage aux Philippines (un aller et retour par le cap de Bonne Espérance). C'est à cette occasion qu'il fut promu premier lieutenant (1778). Il prit part à quelques actions contre les Britanniques en 1780, après quoi il fut promu capitaine de navire.

En 1782 il fut dénoncé devant l'Inquisition comme hérétique, mais ne fut ni incarcéré ni jugé. Cette année-là il participa à la tentative (qui échoua) de prendre Gibraltar.

En 1783 et 1784, en qualité de second du commandant de la frégate l'Asunción, il réalisa son deuxième voyage aux Philippines. De septembre 1786 à mai 1788, il dirigea la frégate Astrea pour un troisième voyage aux Philippines, sur commission de la Compagnie royale des Philippines. Cette fois il s'agissait d'un tour au monde.

Sommaire

[modifier] L'expédition Malaspina

En septembre 1788, avec son collègue José de Bustamante y Guerra, il proposa au gouvernement espagnol d'organiser d'une expédition politique et scientifique, pour visiter presque toutes les possessions espagnoles en Amérique et en Asie. Ce voyage devait rester sous le nom d'expédition Malaspina. L'expédition composée des deux corvettes Descubierta et Atrevida[1], leva l'ancre à Cadix le 30 juillet 1789.

[modifier] Retour en Espagne et disgrâce

À son retour en Espagne (21 septembre 1794), Malaspina présenta un rapport, Viaje político-científico alrededor del mundo (Voyage politique et scientifique autour du monde), qui comprenait un rapport politique confidentiel, avec des observations critiques de caractère politique sur les institutions coloniales espagnoles ; il suggérait d'accorder une large autonomie aux colonies espagnoles d'Amérique et du Pacifique au sein d'une confédération d'États liés grâce au commerce.

En septembre 1795, il envoya ses écrits au gouvernement espagnol en tentant d'exercer une influence sur lui, ce qui lui valut le 23 de se voir accusé par Manuel Godoy d'être un révolutionnaire et un conspirateur et d'être arrêté. Après un simulacre de jugement, le 20 avril 1796 il fut condamné à dix ans de prison au château San Antón de La Corogne. Pendant son séjour en prison, Malaspina écrivit des essais sur l'esthétique, l'économie et la littérature.

[modifier] Carrière en Italie

Il n'alla pas jusqu'au bout de sa peine : à la fin de 1802 il fut mis en liberté gráce aux pressions de Napoléon (sur les instances de Francesco Melzi d'Eril) et expulsé en Italie. Il partit pour sa ville natale en passant par Gênes, et s'établit finalement à Pontremoli, à dix kilomètres de Mulazzo, qui faisait partie à l'époque du royaume d'Étrurie. Là il s'impliqua dans la politique locale. En 1804 il s'installa à Milan, capitale de la République italienne. En décembre de cette année, le gouvernement de la république le chargea d'organiser de la quarantaine entre la république et le royaume d'Étrurie à l'occasion d'une épidémie de fièvre jaune à Livourne. En 1805 il fut nommé membre du Conseil d'État du Royaume napoléonien d'Italie (qui avait succédé à la République italienne). En décembre 1806, il s'installa à Florence, à la cour du royaume d'Étrurie, étant admis à la Société Colombienne.

Alessandro Malaspina mourut à Pontremoli en 1810.

[modifier] Hommages

Le nom de Malaspina a été donné en son hommage, à plusieurs lieux géographiques :

  • Le glacier Malaspina en Alaska (États-Unis).
  • Le détroit de Malaspina, entre l'île Texada et la côte continentale de la Colombie-Britannique au Canada.
  • La péninsule Malaspina en Colombie-Britannique.
  • Le pic Malaspina (Malaspina Peak) en Colombie-Britannique.

Son nom a également été attribué au Collège-Université Malaspina (Malaspina University-College) à Nanaimo sur l'île de Vancouver. L'Université-Collège Malaspina abrite le Alexandro Malaspina Research Centre.

[modifier] Annexes

[modifier] Article connexe

[modifier] À lire

  • (es) Alejandro Malaspina: La América Imposible, ed. Blanca Saíz, Madrid, Compañía Literaria, 1994 (la version anglaise : Alessandro Malaspina: A Biography par Don S. Kirschner et Teresa J. Kirschner est en cours de mise à jour par Dario Manfredi)

[modifier] Source

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Alejandro Malaspina ».

[modifier] Références

  1. (fr)Article sur Alessandro Malaspina sur le site web de l'Encyclopédie canadienne

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